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Comment je l’ai aimé au travers de sa dépendance.

J’étais jeune, quand je l’ai rencontré.

Quand je l’ai vu, je me suis dit : « C’est lui, c’est le bon. »

Les choses entre lui et moi étaient belles, mais en même temps un peu Wild.

Je suis une personne passionnée.

J’ai toujours donné plus en amour que j’en ai reçu.

J’ai toujours aimé mon copain plus que je ne me suis aimé moi-même.

J’ai toujours rêvé de tomber amoureux d’un gars comme lui.

Ce gars me trouvait belle, ce gars aimait mon côté sauvage à apprivoiser, ce gars me respectait.

J’ai toujours voulu avoir une chance d’embrasser mon côté désespérément romantique.

J’ai toujours voulu du plus loin que je me souvienne, une belle relation, mais qui signifiait quelque chose.

Quand il m’a avoué sa dépendance à la drogue, je l’ai accepté.

J’ai accepté ce côté sombre de lui, car jusqu’à maintenant il avait toujours accepté tout de moi, sans jamais me juger, sans jamais vouloir me changer.

Un peu naïve, je lui ai demandé comment je pouvais l’aider.

Et puis j’ai réalisé que je l’aimais, vraiment, réellement.

J’étais terrifié.

Je l’ai vu se détruire peu à peu avec la drogue, tantôt avec mes lunettes roses, toujours avec les yeux du cœur.

J’ai commencé à lui poser des questions sur ce qu’il prenait, à voir la différence entre nos conversations quand il était sobre et quand il était sous l’influence de sa drogue préféré.

C’est quelque chose qu’il faisait, plusieurs fois par jour, parfois tôt le matin pour se réveiller, parfois tard le soir, pour rester éveiller.

J’ai toujours su que je ne pouvais pas l’aider…

Je m’en suis rendu compte, beaucoup trop tard, malheureusement.

Parfois, on pouvait rester des heures, au téléphone, juste pour entendre l’autre dormir, on pouvait rester enlacer une journée entière, lui à me caresser le dos, et moi jouant dans ses cheveux ou sa barbe.

Je me suis toujours demandé, si j’avais pu l’aider, davantage.

Mais comme il ne cessait de me répéter qu’il n’avait pas besoin d’aide, de juste laisser-aller, les choses, de juste m’en soucier moins.

Puis un jour, comme ça, sans arrière pensé, je lui ai dit je t’aime…

Il ne me l’a jamais dit en retour, il m’a serré dans ses bras, en pleurant, et il est parti.

Il ne m’a jamais rappelé, nous ne nous sommes plus jamais revus.

Pour lui être aimé, lui semblait impossible.

Pour lui, l’amour l’avait brisé, autrefois…

Il s’était réfugié dans un monde, ou la souffrance, ou les blessures du passé, ou les cicatrices qui restent ouvertes, n’existe plus, n’a plus d’emprise.

Je l’ai aimé comme jamais j’aimerais une personne…

Je l’ai aidé, comme je pensais qu’il voulait être aidé.

Mais il ne voulait pas être aidé, il voulait vivre quelque chose, entre l’amour et la passion, entre le cœur et nos sexes, sans s’impliquer, sans jamais avoir mal.

Il voulait simplement vivre le moment présent, l’instant présent, être bien, pas demain, pas après demain, ni même dans quelque heureuse, il voulait être heureux, maintenant, tout de suite.

Je n’essaie pas de lui trouver une raison… mais de nos jours, nous sommes tous un peu détruits, blessés, anéantis, défaits par l’amour.

On rêve d’aimer, on aime plus l’idée de l’amour que notre partenaire, et lorsque les choses deviennent vraies, réelles, trop souvent, les gens abandonnent, ou ne savent pas ce qu’ils désirent et veulent.

Cette rupture fut la plus douloureuse de ma vie, et cette relation, la plus intime, et la plus agréable que je n’ai jamais vécu…

Son intensité, sa passion, lorsqu’il consommait, et sa douceur, et tendresse, lorsqu’il revenait sur terre, un peu, avant de repartir.

Je me suis souvent demandé ce qu’il était devenu, s’il avait enfin trouvé la paix, s’il avait arrêté de consommé, pour lui-même, et pas pour quelqu’un d’autre.

Je me suis souvent demandé aussi, comment c’est 3 petits mots, avait pu le déstabilisé, autant.

Contre lui je n’ai aucune rancœur, esprit libre, il a vécu notre relation, comme il a vécu notre rupture.

Pour lui je n’ai pas de pitié, mais simplement, un petit pincement au cœur, en voyant, tout ce qu’il aurait pu être, tout ce qu’il aurait pu devenir, tout ce que nous aurions pu vivre, et qu’il n’a jamais osé.

La drogue nous change, nous transforment, elles peuvent nous rendre meilleurs, temporairement, mais au final, on perd sa liberté, on perd qui nous sommes réellement, à un point ou un jour, une personne nous dit je t’aime, ou je t’adore, et que ça en est trop.

La drogue peut nous rendre meilleurs, temporairement, mais elle finit par nous faire devenir le pire.

Car son emprise est réelle, je me suis toujours demandé, s’il consommait parce qu’il ne pouvait arrêter, ou parce qu’il aimait trop cela, se réfugié dans un monde où il était à nouveau le héros.

Si vous partagé votre vie avec quelqu’un qui consomme, sachez ceci, vous ne pourrez jamais l’aider, s’il ne veut pas s’aider lui-même, apprenez à vivre avec la double personnalité, avec ses 2 humeurs, avec son intensité, sa passion, et si vous en êtes incapable, partez, car les choses ne s’améliorons jamais, sauf s’il le désire, s’il est prêt, à faire ce qu’il faut, pour lui, pour vous.

Si vous partagé votre vie avec quelqu’un qui a une dépendance, soyez égoïste, et penser à vous protéger, protéger votre cœur, et à ne tolérer aucune violence, aucun écart de conduite.

Car si vous partagez votre vie, avec quelqu’un qui a une dépendance, vous ne cesserez jamais de vous demander, comment l’aidé, comment faire pour qu’il se sente mieux, sans malheureusement ne jamais trouver de réponse.

Je me suis souvent demandé, est-ce que c’est possible d’aimé une personne avec une dépendance, la réponse est oui, car nous n’aimons pas une dépendance, car sa dépendance ne le définissait pas, c’était son cœur, son amour, ou ce qui s’en approchait pour moi, qui m’a fait totalement l’aimer…

Car n’oubliez jamais que dans la vie, on ne choisit jamais qui va nous faire chavirés, et ça ne se passe jamais comment il faudrait.

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