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Tu m’as traité comme une option, je t’ai laissé comme un choix, le mien.
Crédit: A woman looking and standing at view on the beach with sea and sunset background

Chaque fois que tu me regardais, je voyais l’hésitation dans tes yeux. Cette petite pause avant de répondre à mes messages. Ces rendez-vous reportés à la dernière minute. Ces «peut-être» qui ne se transformaient jamais en «oui». Tu me gardais en réserve, comme un plan B confortable.

Tu vas la perdre, cette sécurité que tu prenais pour acquise. Tu vas la perdre, cette personne qui était toujours là malgré tes absences. Tu vas la perdre, cette épaule sur laquelle tu t’appuyais quand les autres t’avaient déçu.

J’ai longtemps joué le jeu, me disant que c’était mieux que rien. Que peut-être un jour, tu allais me voir vraiment. Que peut-être un jour, je deviendrais ton premier choix. Mais à force d’attendre, j’ai fini par me voir différemment.

Tu m’as pogné dans tes moments de solitude, dans tes entre-deux, dans tes périodes creuses. Tu m’appelais quand les autres étaient occupés. Tu me cherchais quand tu n’avais personne d’autre. Je comblais tes vides, je pansais tes blessures, j’étais là pour te faire oublier les autres.

Chaque fois que tu revenais, je me disais que c’était la bonne. Chaque fois que tu partais, je me promettais que c’était la dernière. Chaque fois que tu souriais, mon cœur oubliait les larmes d’avant. Chaque fois que tu disparaissais, mon âme se rappelait pourquoi elle devait partir.

Aujourd’hui, j’ai compris que je méritais mieux qu’une place sur ton banc de remplaçants. J’ai réalisé que pendant que tu pesais tes options, j’étais en train de perdre mes certitudes. Pendant que tu explorais tes possibilités, je m’oubliais dans l’attente.

Tu vas la chercher maintenant, cette présence qui ne demandait rien en retour. Tu vas la regretter, cette personne qui croyait en toi plus que tu ne le méritais. Tu vas la manquer, cette âme qui t’aimait sans conditions.

Mais tu sais quoi? Je ne suis plus cette option que tu pouvais cocher ou décocher selon tes humeurs. Je ne suis plus ce choix par défaut quand tous les autres te tournent le dos. Je suis devenu mon propre premier choix.

Dans ce jeu où tu distribuais les rôles, j’ai décidé de changer les règles. Dans cette histoire où tu écrivais le scénario, j’ai choisi de tourner la page. Dans ce film où tu étais le réalisateur, j’ai préféré sortir du cadre.

Tu m’as traité comme une option parmi tant d’autres, alors je t’ai transformé en un choix – celui de partir. Tu m’as considéré comme une possibilité, alors je t’ai montré que j’étais une certitude – celle de ma valeur.

Maintenant, quand tu regarderas en arrière, tu verras tous ces moments où tu aurais pu choisir différemment. Tu te souviendras de toutes ces fois où j’étais là, disponible, présent, authentique. Tu comprendras que pendant que tu cherchais mieux ailleurs, tu avais déjà le meilleur sous les yeux.

Je ne suis plus cette option que tu peux rappeler quand ça te chante. Je suis devenu ce choix – le mien – celui de me respecter, de m’aimer, de me choisir moi-même. Et c’est peut-être ça, la plus belle des revanches : transformer ton indécision en ma libération.

Tu m’as traité comme une option, je t’ai laissé comme un choix, le mien. Celui de partir, de grandir, de vivre. Sans regrets, sans remords, juste avec la certitude que parfois, perdre quelqu’un qui ne nous choisit pas, c’est se retrouver soi-même.

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