Je réfléchis trop, donc si tu me donnes pas de réponse, j’en trouverai une.

Mon esprit est une machine qui ne s’arrête jamais.

Il tourne, il gronde, il analyse sans relâche.

Dans le silence de tes non-réponses, mes pensées s’emballent.

Je suis pogné dans une spirale de «peut-être» et de «et si…»

Chaque silence devient un canevas pour mes scénarios.

Tu ne réponds pas à mon message?
Mon cerveau crée mille histoires.

Des histoires où tu m’abandonnes.
Des histoires où tu ne m’aimes plus.
Des histoires où tout s’écroule.

Mes pensées sont des vagues qui ne cessent de déferler.

Cherchant des indices dans nos dernières conversations.
Analysant chaque mot, chaque virgule.
Disséquant chaque moment de silence.

C’est épuisant d’être son propre bourreau.

Je remplis tes silences avec mes peurs.
Je comble ton absence avec mes doutes.
Je nourris le vide avec mes angoisses.

C’est comme ça que je fonctionne.

Mon cerveau déteste les points d’interrogation.

Il préfère inventer des réponses, même douloureuses.
Même fausses.
Même destructrices.

Parce que l’incertitude est insupportable.

Je suis un créateur d’histoires malgré moi.

Dans le vide de tes non-dits, je bâtis des châteaux de cartes.

Des châteaux qui s’écroulent toujours.
Des châteaux qui me blessent en tombant.
Des châteaux que je reconstruis sans cesse.

C’est un cycle sans fin.

Je sais que je devrais attendre.
Respirer.
Laisser le temps au temps.

Il tourne à plein régime dans le vide.

Je trouverai toujours une réponse.
Vraie ou fausse.
Belle ou laide.
Rassurante ou dévastatrice.

C’est ma malédiction.
C’est mon super-pouvoir.
C’est ma prison.

Alors s’il te plaît, réponds-moi.

Sauve-moi de mes propres pensées.

Parce que dans le silence…
Je continuerai de créer.
Je continuerai d’imaginer.
Je continuerai de souffrir.

Et la réponse que je trouverai…
Ne sera probablement pas celle que tu aurais donnée.