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Retenez bien que tout le monde finit par partir, peu importe les promesses et les actes.
Crédit: Adobe Stock

C’est toujours pareil.

Ils arrivent comme des promesses.
Ils jurent comme des saints.
Ils s’installent comme des rois.

«Pour toujours», qu’ils disent.
«Jamais je partirai», qu’ils jurent.
«Tu peux compter sur moi», qu’ils mentent.

J’les ai tous vus passer.
Comme des saisons qui changent.
Comme des trains qui filent.
Comme des oiseaux migrateurs.

Au début, c’est beau en crisse.
Ils décorent ta vie.
Ils meublent ton silence.
Ils remplissent tes vides.

Mais le temps passe.
Les promesses s’usent.
Les «toujours» s’effritent.
Les «jamais» s’envolent.

Un jour, ça commence.
Les messages plus rares.
Les appels plus courts.
Les sourires plus forcés.

Tu le sens venir.
Comme une tempête qui s’approche.
Comme une marée qui descend.
Comme un soleil qui se couche.

Y’a pas d’exception.
Même les plus fidèles partent.
Même les plus sincères lâchent.
Même les plus aimants abandonnent.

C’est une loi de la vie.
Aussi sûre que la gravité.
Aussi vraie que le temps qui passe.
Aussi certaine que la mort.

Tu peux ben essayer de les retenir.
Comme du sable entre tes doigts.
Comme de l’eau dans tes mains.
Comme le vent dans une cage.

Ça change rien pantoute.
Ils partiront pareil.
Ils s’envoleront quand même.
Ils disparaîtront comme les autres.

Les promesses?
Des mots dans le vent.
Des châteaux de sable.
Des contrats sur de la glace mince.

Les actes?
Des preuves temporaires.
Des garanties périmées.
Des assurances qui expirent.

J’ai arrêté de compter.
Les dos qui tournent.
Les portes qui claquent.
Les silences qui s’installent.

C’est devenu une évidence.
Comme la nuit après le jour.
Comme l’hiver après l’automne.
Comme la fin après le début.

Faut juste l’accepter.
Se faire une raison.
Comprendre la game.
Jouer selon les règles.

Les seules promesses qui tiennent.
C’est celles qu’on se fait à soi-même.
Les seuls actes qui durent.
C’est ceux qu’on pose tout seul.

Alors maintenant.
Je garde mes distances.
Je protège mes attentes.
Je blinde mon cœur.

Pas par haine.
Pas par peur.
Pas par amertume.
Par lucidité.

Quand ils arrivent.
Je sais qu’ils partiront.
Quand ils promettent.
Je sais qu’ils oublieront.

C’est pas du cynisme.
C’est de la sagesse.
C’est pas du désespoir.
C’est de la clairvoyance.

La vie continue pareil.
Le monde tourne encore.
Le cœur bat toujours.
L’âme respire quand même.

Et peut-être…
Que c’est mieux comme ça.
D’être préparé.
D’être conscient.

Car au final…
La seule personne.
Qui restera toujours.
C’est toi-même.

Alors accueille-les.
Laisse-les partir.
Sans rancœur.
Sans regret.

C’est juste la vie.
Qui suit son cours.
Qui fait sa job.
Qui nous apprend.

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