Aller au contenu
Mieux vaut n’avoir personne que quelqu’un qui est à moitié là ou qui ne veut pas être là.
Crédit: Adobe Stock

La solitude fait peur.
Mais y’a pire.
Vivre avec un fantôme.
Aimer une ombre.

Y’est là, mais pas vraiment.
Physiquement présent.
Mentalement absent.
Émotionnellement distant.

C’est comme serrer le vide.
Comme embrasser le vent.
Comme parler aux murs.
Comme danser tout seul.

Tu t’accroches à des miettes.
Des p’tits bouts d’attention.
Des fragments d’affection.
Des restants d’amour.

C’est épuisant.
De quêter des regards.
De mendier du temps.
De supplier pour des restes.

La demi-présence.
C’est une torture lente.
Une mort à petit feu.
Un poison quotidien.

Tu deviens détective.
De ses absences.
De ses silences.
De ses excuses.

Tu deviens quêteux.
De son attention.
De son temps.
De son amour.

Y’est là… mais pas là.
Comme une radio mal syntonisée.
Comme une télé qui griche.
Comme un téléphone qui coupe.

Ça fait mal en tabarnak.
Plus que la solitude.
Plus que le vide.
Plus que l’absence totale.

Parce que l’espoir reste.
Comme une maudite drogue.
Qui te garde accro.
Qui te garde prisonnier.

Tu t’inventes des histoires.
«Y va changer.»
«C’est juste une phase.»
«C’est de ma faute.»

Mais la vérité crie.
Dans ton ventre.
Dans ton cœur.
Dans ton âme.

La demi-présence.
C’est pire que l’absence.
C’est plus cruel que le vide.
C’est plus destructeur que la solitude.

Car dans la solitude.
Tu peux reconstruire.
Tu peux grandir.
Tu peux guérir.

Mais avec quelqu’un à moitié là.
Tu restes pogné.
Entre deux mondes.
Entre deux vies.

C’est comme être mort-vivant.
Ni vivant.
Ni mort.
Juste… là.

Faut arrêter.
De s’accrocher aux fantômes.
De danser avec les ombres.
De parler aux murs.

La solitude fait peur.
Mais elle est honnête.
Elle est claire.
Elle est vraie.

Elle te permet.
De te retrouver.
De te reconstruire.
De renaître.

Mieux vaut être seul.
Que mal accompagné.
Que à moitié aimé.
Que partiellement désiré.

Car dans le vide total.
Y’a de l’espace.
Pour grandir.
Pour fleurir.

La demi-présence.
Te vole cet espace.
Te vole cette chance.
Te vole cette liberté.

Alors choisis.
La vérité qui fait mal.
Plutôt que le mensonge qui tue.
La solitude qui libère.
Plutôt que la présence qui étouffe.

Car au bout du compte.
Tu mérites mieux.
Que des miettes.
Que des restes.
Que des peut-être.

Tu mérites.
Quelqu’un qui est là.
Complètement là.
Vraiment là.

Ou rien pantoute.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!
Plus de contenu