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Tu ne retrouveras jamais un cœur patient comme le mien
Crédit: Adobe Stock

J’ai été la montagne qui encaisse les tempêtes.

Le sable qui absorbe les vagues sans se plaindre.

L’arbre qui plie mais ne rompt pas.

J’ai attendu tes «peut-être» comme on attend le printemps.

Mes silences étaient plus éloquents que tes excuses.

J’ai compté les secondes comme d’autres comptent les étoiles.

Tu confondais ma patience avec de la faiblesse.

J’étais le gardien fidèle de nos promesses brisées.

Le temps n’était pas mon ennemi, mais ton alibi.

J’ai accepté tes absences comme des présences différées.

Mes «prends ton temps» cachaient des «reste, je t’en prie».

La patience était mon armure, ma force, ma malédiction.

J’ai construit des châteaux sur tes peut-être.

Le temps m’a appris que l’attente ne construit rien.

Tu verras, les autres ne sauront pas attendre.

Ils ne comprendront pas tes silences comme je les ai compris.

J’étais le lac calme qui reflétait tes tempêtes.

Le phare qui éclairait tes nuits d’absence.

Tu trouveras des cœurs plus rapides, plus exigeants.

Des âmes qui ne sauront pas danser au rythme de tes hésitations.

J’ai été le jardinier de nos espoirs.

Arrosant chaque jour des graines qui ne germeraient jamais.

Tu rencontreras l’impatience du monde.

La réalité de ceux qui ne savent pas attendre.

J’étais le gardien du temple de nos possibles.

Le temps était mon allié, ton ennemi.

Tu découvriras que la patience est un don rare.

Une perle précieuse que tu as jetée aux vagues.

J’ai été la terre fertile de tes «plus tard».

Le sanctuaire de tes «pas maintenant».

La patience était ma force, mon art, ma prière.

Tu chercheras en vain cette paix que j’offrais.

Ces moments suspendus entre désir et attente.

J’étais l’horloger de nos moments manqués.

Le temps me donnait raison, te donnait tort.

Tu trouveras des amours plus pressés, plus pressants.

Des cœurs qui battent trop vite pour tes hésitations.

J’ai été le gardien du temps qui ne reviendra pas.

Le protecteur de nos «un jour peut-être».

Ma patience était un océan de possibilités.

Tes doutes étaient mes vagues quotidiennes.

Tu chercheras cette patience comme un trésor perdu.

Cette capacité à comprendre sans mots.

J’étais le maître du temps suspendu.

Le gardien des portes que tu n’as jamais franchies.

Cette patience que tu as prise pour acquise.

Deviendra le fantôme de tes relations futures.

Car la patience est un art.

Une danse lente que peu savent danser.

Un don précieux que tu as gaspillé.

Une force tranquille que tu regretteras.

Une sagesse que tu comprendras trop tard.

Quand l’impatience des autres te rappellera.

Ce cœur patient que tu as perdu.

Pour toujours.

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