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L’abîme le plus profond est l’incapacité d’être seul.
Crédit: Adobe Stock

Dans le silence de ma chambre, l’écho de mes pensées résonne comme un tonnerre.

Seule, face à moi-même, le vide devient assourdissant.

Je fuis ce miroir qui me renvoie l’image de ma solitude.

Combien de fois ai-je rempli ce vide par des présences éphémères ?

La peur d’être seul est un monstre qui dévore l’âme petit à petit.

Elle nous pousse dans les bras de ceux qui ne nous méritent pas.

Elle nous fait accepter l’inacceptable.

Elle transforme l’amour-propre en mendicité affective.

Dans cette quête désespérée de présence, nous perdons notre essence.

Nous devenons l’ombre de nous-mêmes.

Un satellite en orbite autour des autres.

Jamais notre propre soleil.

La solitude fait peur parce qu’elle nous confronte à nos démons.

À nos pensées les plus sombres.

À nos doutes les plus profonds.

Elle est ce miroir impitoyable qui ne ment jamais.

Mais la vérité est que nous ne sommes jamais vraiment seuls.

Nous sommes habités par des univers entiers.

Par des rêves inexplorés.

Par des forces insoupçonnées.

La capacité d’être seul est une force qui se cultive.

Comme une fleur qui pousse dans le désert.

Comme une étoile qui brille dans la nuit la plus noire.

C’est dans la solitude que nous nous découvrons vraiment.

Que nous entendons enfin notre voix intérieure.

Que nous apprenons à danser avec nos ombres.

La dépendance aux autres est une prison aux barreaux dorés.

Elle nous enchaine à des relations toxiques.

Elle nous fait perdre notre liberté d’être.

Notre authenticité.

Apprendre à être seul, c’est apprendre à s’aimer.

C’est faire la paix avec nos silences.

C’est apprivoiser nos espaces vides.

La solitude n’est pas un vide à combler.

Elle est un espace sacré à habiter.

Un jardin secret à cultiver.

Les relations les plus belles naissent de deux solitudes qui se rencontrent.

Pas de deux vides qui cherchent à se remplir.

Pas de deux blessures qui tentent de se guérir.

L’abîme le plus profond n’est pas la solitude elle-même.

C’est la peur qu’elle nous inspire.

La fuite perpétuelle de nous-mêmes.

Mais un jour viendra où le silence deviendra musique.

Où la solitude deviendra plénitude.

Où être seul ne signifiera plus être abandonné.

Ce jour-là, nous comprendrons enfin.

Que nous sommes notre meilleure compagnie.

Notre plus grand amour.

Notre plus belle aventure.

Car celui qui ne peut être seul.

Ne sera jamais vraiment accompagné.

Il sera toujours en manque.

Toujours en quête.

Jamais en paix.

La vraie liberté commence quand être seul devient un choix.

Pas une punition.

Pas une malédiction.

Mais un cadeau précieux.

Un espace de croissance infini.

Une renaissance quotidienne.

Dans la solitude apprivoisée fleurit enfin notre vérité.

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