J’ai envie que l’amour soit un terrain de jeu. Un espace où les premières rencontres sont des territoires de maladresse. Où les regards tremblent. Où les mots bégaient. Où le silence est une caresse.
J’ai envie que nos mains se cherchent. Timidement. Maladroitement. Comme des explorateurs d’un continent inconnu. Le café qui tremble. La main qui hésite. Le sourire qui bégaie. Quand tu portes un chandail laid. Mais que je te trouve adorable. Parce que c’est ton chandail.
J’ai envie des moments quétaines. Des discussions absurdes. À 3 heures du matin. Sur la vie. Sur rien. Sur tout. Où les rires explosent. Sans prévenir. Sans raison. Juste parce que le monde est absurde.
J’ai envie que nos silences soient des conversations. Profondes. Intimes. Sans un mot. Des conversations téléphoniques. Où on ne dit rien. Mais on respire ensemble. Le silence devenant une langue.
J’ai envie des matins difficiles. Ton haleine pas fraîche. Mes cheveux en bataille. Nos sourires complices. Que nos corps dansent. Dans la cuisine. Sans musique. Juste parce que nous existons.
J’ai envie des tentatives culinaires ratées. Le gâteau qui s’effondre. La sauce qui brûle. Le four qui trahit. Nos rires qui sauvent tout. Que nos matins soient désordonnés. Cheveux en bataille. Café renversé. Sourires complices.
J’ai envie des soirées jeux de société. Où on triche. Mais gentiment. Où personne ne compte vraiment les points. Que nos soirées soient des aventures. Parfois minuscules. Parfois immenses. Toujours imprévisibles.
J’ai envie des conversations dans les transports. Serrés. Maladroits. Nos genoux qui se touchent. Que nos désaccords nous construisent. Comme des architectes. De nous-mêmes. De notre histoire.
J’ai envie des moments gênants. Le pet qui échappe. Le fou rire incontrôlable. La situation embarrassante. Qui nous rapproche. Que nos vulnérabilités soient des forces. Nos fêlures. Nos cicatrices. Nos beautés secrètes.
J’ai envie des déclarations stupides. À mi-voix. Dans un supermarché. Entre les rayons. Que nos voyages soient des respirations. Un billet. Une direction. L’inconnu comme horizon.
J’ai envie des bizarreries intimes. Tes tics. Mes manies. Nos petites obsessions. Qui nous définissent. Que nos rituels soient nos cathédrales. Le baiser du matin. La main dans la main. Notre géographie intime.
J’ai envie des week-ends paresseux. Pyjama toute la journée. Films nuls. Pizzas froides. Que nos conversations traversent les continents. Des mots. Des silences. Des ponts invisibles.
J’ai envie des surprises minuscules. Un post-it. Un café. Un sourire. Un rien. Que nos amours soient des espaces libres. Où l’on peut partir. Revenir. Se perdre. Se retrouver.
J’ai envie des moments de complicité. Un regard. Un code secret. Un message. Un signe. Que nos regards soient des langages. Secrets. Profonds. Infinis.
J’ai envie des conversations téléphoniques. À côté. Mais ensemble. Chacun dans son univers. Que nos différences soient nos beautés. Nos angles. Nos perspectives. Nos singularités.
J’ai envie des soirées entre amis. Où on se cherche. Où on se trouve. Où on se perd. Que nos moments intimes soient sacrés. Un frôlement. Un souffle. Une présence.
J’ai envie des voyages improvisés. Une valise. Deux billets. Une direction inconnue. Que nos rêves se parlent. La nuit. Le jour. Entre les mondes.
J’ai envie des silences confortables. Qui ne demandent rien. Qui offrent tout. Que notre amour soit un vivant. Qui respire. Qui bouge. Qui se réinvente.
J’ai envie des moments de vulnérabilité. Les larmes. Les aveux. Les peurs. Les espoirs. Que nos vies s’entrelacent. Sans se nouer. Sans s’étouffer. Librement.
J’ai envie des rituels stupides. Le bisou du matin. La danse du soir. Le câlin obligatoire. Que nos histoires soient des poèmes. Imparfaits. Magnifiques. Authentiques.
J’ai envie des moments de désaccord. Qui nous construisent. Qui nous transforment. Qui nous grandissent. Que notre connexion soit un mystère. Inexplicable. Évident. Permanent.
J’ai envie d’un amour qui respire. Qui bouge. Qui hésite. Qui recommence. Toujours. Un amour qui ne s’enferme pas. Qui laisse de l’air. Entre nous. Autour de nous. En nous.