Les gens qui aident toujours les autres sont ceux qui se retrouvent souvent seuls quand ils ont besoin d’aide.

Les mains qui donnent le plus.

Sont souvent celles qui reçoivent le moins.

Les cœurs qui écoutent toujours.

Sont rarement entendus.

Ils sont comme des phares dans la nuit.

Éclairant le chemin des autres.

Guidant les âmes perdues.

Oubliant leur propre obscurité.

Ils donnent sans compter.

Leur temps.

Leur énergie.

Leur amour.

Mais quand vient leur tour.

Le silence répond.

La solitude attend.

L’écho résonne dans le vide.

Ils sont les épaules sur lesquelles on pleure.

Les oreilles qui écoutent.

Les bras qui enlacent.

Les cœurs qui comprennent.

Pourtant, dans leurs moments de tempête.

Les autres deviennent des ombres.

Les amis deviennent des souvenirs.

Les promesses deviennent du vent.

Ils sont comme des puits sans fond.

Donnant leur eau à tous les assoiffés.

Abreuvant tous les déserts.

S’asséchant en silence.

On les croit forts.

Inébranlables.

Éternels.

Infatigables.

Mais même les plus hautes montagnes.

Ont besoin de repos.

Même les plus grands arbres.

Ont besoin de soutien.

Ils sourient en donnant.

Pleurent en secret.

Aident en public.

Souffrent en privé.

Le monde prend leur bonté.

Comme acquise.

Comme due.

Comme éternelle.

Mais chaque don.

Creuse un peu plus.

Vide un peu plus.

Épuise un peu plus.

Pourtant ils continuent.

Car c’est leur nature.

Leur essence.

Leur vérité.

Ils sont les anges silencieux.

Du quotidien.

De l’ordinaire.

De l’invisible.

Et un jour peut-être.

Le monde comprendra.

Que même les plus forts.

Ont besoin de force.

Que même les plus donneurs.

Ont besoin de recevoir.

Que même les plus aidants.

Ont besoin d’aide.

Car nul n’est une île.

Même pas ceux qui construisent des ponts.

Même pas ceux qui tendent des mains.

Même pas ceux qui sauvent les autres.

Alors souvenez-vous.

De ces âmes généreuses.

De ces cœurs ouverts.

De ces mains tendues.

Car demain peut-être.

Ce sera leur tour.

D’avoir besoin.

D’être entendus.