La douleur est une école silencieuse.
Une université des profondeurs.
Un apprentissage de l’âme.
Une maîtrise du cœur.
Ceux qui ont pleuré dans l’ombre.
Reconnaissent les larmes cachées.
Ceux qui ont saigné en silence.
La souffrance nous enseigne l’empathie.
Comme une clé qui ouvre les cœurs.
Comme un pont entre les âmes.
Comme une lumière dans les ténèbres.
Nous devenons plus doux après l’orage.
Plus attentifs après la tempête.
Plus sensibles après la bataille.
Plus humains après la douleur.
Les cicatrices sont des leçons gravées.
Sur la peau de notre âme.
Au cœur de notre humanité.
Nous apprenons à lire les silences.
À décoder les regards.
À entendre les soupirs.
À comprendre les non-dits.
Dans un monde d’aveugles.
Sensibles parmi les indifférents.
Qui peuvent faire trébucher.
Éclairant la nuit des autres.
Réchauffant les cœurs gelés.
La souffrance nous enseigne la délicatesse.
L’art de toucher sans blesser.
D’aimer sans étouffer.
Des cœurs fragiles.
Des âmes blessées.
Des espoirs brisés.
Nous apprenons à être doux.
Pas comme l’orage qui détruit.
Comme le soleil qui réchauffe.
Car seuls les cœurs brisés.
Savent comment en réparer d’autres.
Seules les âmes meurtries.
Connaissent le prix de la guérison.
Et c’est ainsi que la douleur.
Nous transforme en guérisseurs.
En gardiens de la lumière.
En protecteurs des cœurs fragiles.