
Les gens faux ont une image à tenir. Les gens vrais n’en ont rien à faire.
La vérité coule comme un torrent. Brutale. Libératrice.
Les masques, eux, pèsent. Écrasent. Emprisonnent.
Vous connaissez ce poids ? Celui des regards à séduire. Des sourires à calculer. Des mensonges à entretenir.
Ils dansent sur le fil de l’approbation.
Chaque pas est un calcul. Chaque geste, une comédie.
Leur vie ? Un théâtre sans rideau final.
Même eux l’ignorent.
Les gens vrais marchent pieds nus sur les cailloux de l’existence.
Sans détour. Sans fard.
Leurs cicatrices brillent comme des trophées.
Leurs éclats de rire sonnent juste. Leurs silences aussi.
Ils sont comme le vent – impossibles à domestiquer.
Libres. Imprévisibles. Indomptables.
Les faux sourient avec les lèvres. Les vrais avec les yeux.
Les uns construisent des châteaux de sable. Les autres plantent des chênes.
Qui survivra à la marée ?
Les masques tuent à petit feu.
Usent. Épuisent. Vident.
Combien de versions de vous-même jonglez-vous chaque jour ?
L’épouse parfaite. Le collègue irréprochable. L’ami toujours disponible.
Quand cesserez-vous ce numéro de cirque ?
Mais leur lumière…
Ah, leur lumière traverse les siècles.
D’un côté : les collectionneurs de likes, assoiffés de validation.
De l’autre : les forgerons d’âmes, indifférents aux jugements.
Leur profondeur ? Une illusion d’optique.
Leur confiance ? Un château de cartes.
Un souffle de vérité les réduit en poussière.
Plus on tente de les arracher, plus ils s’enfoncent.
Tempêtes. Sécheresses. Rien n’y fait.
Écoutez leurs voix.
Les autres chantent des hymnes inventés.
Qui résonnera dans les mémoires ?
Vous sentez-vous parfois étouffer sous vos propres mensonges ?
Cette cravate qui serre. Ces talons qui blessent. Ce rôle qui écrase.
Ôtez le costume.
Leurs pieds brûlent. Mais leur âme danse.
Les réseaux sociaux ? Un piège à faux.
Chaque publication : un appel au secours déguisé.
«Regardez ma vie parfaite» signifie souvent «Aimez-moi, je m’oublie».
Les vrais postent des cicatrices. Des rires gras. Des échecs assumés.
La vérité effraie.
Mais libère.
Regardez ces mains nues – sans bagues ni vernis.
C’est là que bat la vie.
Les gens faux collectionnent les amis comme des trophées.
Les vrais cultivent des âmes-soeurs.
Peu importe le nombre. Seul compte l’authenticité des racines.
La prochaine tempête.
Les masques voleront en éclats. Les armures rouilleront.
Seuls resteront debout ceux qui n’avaient rien à cacher.
Celui de la mère parfaite. Du leader infaillible. De l’ami toujours joyeux.
Quand cesserez-vous ce ballet épuisant ?
Les gens vrais ont des faiblesses. Des colères. Des doutes.
Elle vient de leur refus obstiné de jouer.
La vérité coûte.
Un jour viendra où vos mensonges vous factureront l’addition.
Intérêts composés de solitude. De vide. D’amertume.
Mais leur cœur reste léger.
Les vrais ? Leurs rides tracent des cartes de vérité.
Leurs cheveux blancs scintillent comme des drapeaux de liberté.
Ou le vent âpre de la vérité.
Leurs rêves ne sont pas peuplés de fantômes à impressionner.
Leur miroir matinal montre un étranger familier.
Pas un inconnu grimé.
Aujourd’hui, maintenant, à cet instant –
Déchirez le script.
Brûlez les costumes.
Laissez le vrai vous écorcher vif.
Car sous les chairs à vif…