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Et un jour, tu réalises que ce qui te semblait être la fin, n’était en fait que le début
Crédit: Adobe Stock

La douleur te transperce comme un éclair dans la nuit noire de ton âme.

Tu tombes à genoux, le souffle coupé.

Tu penses que tout est fini.

Que jamais plus le soleil ne se lèvera sur ton cœur dévasté.

Les fins nous brisent ainsi, sauvagement, sans avertissement.

J’ai connu cette sensation de vide qui aspire tout l’oxygène autour de toi.

Ce moment où l’univers entier semble se réduire à une seule vérité: la perte.

Les ruptures nous renvoient à notre fragilité fondamentale.

Elles nous rappellent que nous ne contrôlons rien.

Absolument rien.

Tu te demandes comment continuer à avancer quand le chemin s’est effondré sous tes pieds.

Comment respirer quand chaque inspiration brûle ta poitrine comme du feu liquide.

Les nuits deviennent interminables, peuplées de fantômes et de «et si».

Les jours se traînent, lourds de souvenirs qui te poursuivent comme des ombres tenaces.

Puis un matin, presque imperceptiblement, quelque chose change.

Tu remarques la couleur du ciel.

Tu entends le chant d’un oiseau.

Tu respires un peu plus profondément.

Ce n’est rien, presque rien.

Juste une minuscule fissure dans la muraille de ta douleur.

Une fissure par laquelle s’infiltre un rayon ténu de lumière.

Les fins sont toujours des portes, jamais des murs.

Nous mettons du temps à le comprendre.

Parfois des années.

Parfois toute une vie.

La fin de ce que tu croyais essentiel te libère pour ce qui est vraiment nécessaire.

Tu ne le vois pas encore.

Tu ne peux pas le voir quand tes yeux sont encore voilés de larmes.

Chaque «adieu» porte en lui les germes d’un «bonjour» que tu ne peux imaginer.

Chaque porte qui claque en résonne une autre qui s’entrouvre doucement.

La vie opère ainsi, dans ce mouvement perpétuel de marée.

Elle retire pour mieux donner.

Elle vide pour mieux remplir.

Elle termine pour mieux commencer.

Tu apprendras à reconnaître ce rythme, comme j’ai appris à le reconnaître.

Lentement.

Douloureusement.

Magnifiquement.

Un jour, tu te réveilleras et la cicatrice sera là, visible mais fermée.

Un jour, tu raconteras cette histoire sans que ta voix ne tremble.

Un jour, tu comprendras que cette fin t’a sauvé d’une vie qui n’était pas vraiment la tienne.

Les fins nous sculptent comme l’eau sculpte la pierre.

Non pas en un jour, mais goutte à goutte, patiemment.

Elles révèlent notre forme véritable.

Notre résistance insoupçonnée.

Notre capacité à renaître.

Quand tout s’écroule, tu n’as pas à reconstruire immédiatement.

Reste dans les décombres un moment.

Observe ce qui reste debout.

C’est là que se trouve ton essence indestructible.

Cette fin que tu pleures aujourd’hui sera un jour le début dont tu te féliciteras.

Tu ne me crois pas maintenant.

Comment pourrais-tu me croire?

Mais le temps te montrera la vérité de ces mots.

Les portes se ferment pour que d’autres puissent s’ouvrir.

Les chemins s’interrompent pour que de nouvelles routes apparaissent.

Les histoires se terminent pour que de nouveaux récits puissent commencer.

Cette douleur qui te paralyse aujourd’hui est aussi le terreau fertile de ta renaissance.

Chaque larme que tu verses arrose les graines de ton devenir.

Chaque nuit d’insomnie prépare l’aube de ta transformation.

Tu marcheras un jour sur un chemin que tu n’aurais jamais emprunté sans cette rupture.

Tu rencontreras des personnes que tu n’aurais jamais connues.

Tu découvriras des parties de toi-même restées jusqu’alors dans l’ombre.

Tu te surprendras à rire plus fort qu’avant.

À aimer plus profondément.

À vivre plus intensément.

Cette fin est un cadeau déguisé en catastrophe.

Un trésor camouflé sous les débris de tes illusions brisées.

Une bénédiction que tu ne peux reconnaître qu’avec le recul du temps.

Les fins nous apprennent la gratitude pour ce qui reste.

Pour ce qui ne peut être détruit.

Pour cette force tranquille qui sommeille en nous.

La roue tourne, toujours.

L’hiver cède au printemps, inexorablement.

La nuit s’incline devant l’aube, infailliblement.

Ta douleur aussi cédera la place à autre chose.

Non pas à l’oubli.

Non pas à l’indifférence.

Mais à une compréhension plus profonde du mystère de la vie.

Un jour, tu regarderas en arrière et tu verras clairement.

Tu verras comment cette fin était en réalité un commencement déguisé.

Tu verras les fils invisibles qui reliaient ce moment douloureux à tout ce qui est venu ensuite.

Un jour, tu diras merci à cette rupture qui t’a brisé.

À cette perte qui t’a vidé.

À cette fin qui semblait tout emporter.

Car sans elle, tu ne serais pas devenu qui tu es maintenant.

Sans elle, tu n’aurais pas découvert ta propre lumière.

Sans elle, tu serais resté endormi dans une vie trop petite pour ton âme.

Les fins ne sont jamais vraiment des fins.

Elles sont des tournants, des virages, des métamorphoses.

Elles sont la vie qui se réinvente à travers toi.

Alors aujourd’hui, même si c’est difficile, fais confiance au processus.

Laisse cette fin faire son œuvre de transformation.

Permets-lui de te guider vers ce nouveau commencement qui t’attend patiemment.

Car un jour, tu réaliseras que ce qui te semblait être la fin n’était en fait que le début de quelque chose de nouveau et de bien plus beau.

Quelque chose que tu ne pouvais même pas imaginer dans tes rêves les plus audacieux.

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