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Les actes prouvent toujours que les mots ne valent rien
Crédit: Adobe Stock

Les promesses s’envolent comme des feuilles d’automne.

Légères au départ, séduisantes dans leur danse.

Puis écrasées sous les pas indifférents de la réalité.

J’ai cru à tes paroles comme on croit à la permanence d’un premier amour.

Naïvement.

Complètement.

Aveuglément.

Tes «toujours» se sont transformés en «jamais».

Tes «je te jure» sont devenus des mensonges sculptés dans le marbre du temps.

As-tu seulement remarqué à quel point le silence de ton absence hurle plus fort que toutes tes déclarations?

Les mots sont des fantômes qui traversent la vie sans laisser d’empreintes.

Les actes, eux, creusent des sillons que même les années ne peuvent effacer.

Tu promettais de déplacer des montagnes pour moi.

Tu n’as même pas ramassé le caillou sur notre chemin.

Ce n’est pas la beauté des mots qui réchauffe le cœur les soirs d’hiver.

C’est la présence silencieuse qui reste quand tout s’écroule.

La tendresse d’un geste vaut mille poèmes jamais écrits.

Nous construisons tous des châteaux de promesses.

Magnifiques.

Impressionnants.

Fragiles.

Le premier vent de l’adversité les réduit en poussière quand ils ne sont pas cimentés par des actions.

Tu vas dire que je suis trop dur.

Tu vas prétendre que l’intention compte.

Tu vas chercher mille excuses pour justifier l’écart entre tes paroles et tes actes.

Mais l’intention sans action est comme un moteur sans essence.

Une belle mécanique qui ne mène nulle part.

Combien de fois avons-nous été bercés par des «je t’aime» qui s’évaporent dès qu’aimer devient inconfortable?

Combien de «je serai là pour toi» se sont évanouis à la première difficulté?

J’observe maintenant les mains, pas les lèvres.

Ce sont les mains qui construisent.

Ce sont les mains qui soignent.

Ce sont les mains qui restent quand les mots s’essoufflent.

Les actes ne crient pas leur existence.

Ils existent, simplement, solidement, comme des rochers dans la mer déchaînée des paroles.

Nos actions dessinent la carte véritable de notre âme.

Pas nos discours.

Pas nos intentions.

Pas nos excuses.

Les grands discours impressionnent un jour.

Les petits gestes nourrissent toute une vie.

Tu parlais d’amour éternel.

J’aurais préféré un café préparé chaque matin sans rien attendre en retour.

Tu promettais la lune.

J’aurais préféré une épaule présente dans mes nuits sans étoiles.

Nos actes révèlent ce que nos mots tentent de cacher.

Notre vraie nature.

Nos véritables priorités.

Qui nous sommes réellement quand personne ne regarde.

Les actes sont patients.

Ils s’accumulent silencieusement, jour après jour.

Ils forment la montagne de notre caractère ou le précipice de notre hypocrisie.

C’est facile de dire «je changerai».

Le changement véritable se mesure dans la sueur des efforts quotidiens.

Dans les batailles invisibles contre nos propres démons.

Dans les victoires minuscules qui ne méritent aucun applaudissement.

Un jour, tu comprendras peut-être.

Un jour, quand d’autres te feront les mêmes promesses vides.

Un jour, quand tu chercheras des actes concrets au milieu d’un océan de belles paroles.

L’amour ne se déclare pas.

Il se prouve dans les tranchées de la vie quotidienne.

Dans la vaisselle lavée sans qu’on te le demande.

Dans les appels passés juste pour demander «comment vas-tu?» et écouter vraiment la réponse.

Dans les combats menés côte à côte contre l’usure du temps.

Je ne veux plus de tes mots.

Montre-moi qui tu es vraiment.

Pas à travers ce que tu dis vouloir faire.

À travers ce que tu fais réellement.

Les actes sont notre vérité incarnée.

Notre philosophie mise en pratique.

Notre âme rendue visible.

Tu peux mentir avec ta bouche.

Tes mains, elles, ne savent pas mentir.

Elles construisent ou détruisent.

Elles caressent ou frappent.

Elles donnent ou prennent.

Sans discours. Sans excuses. Sans échappatoire.

Les belles paroles sont comme la rosée du matin.

Brillantes.

Éphémères.

Évaporées dès que la chaleur du jour les confronte.

Les actes, eux, sont comme les racines des arbres centenaires.

Invisibles mais essentiels.

Profonds.

Inébranlables.

Ils soutiennent la vie bien après que les mots se soient tus.

Demain, ne me dis pas que tu m’aimes.

Montre-le.

Demain, ne me promets pas d’être meilleur.

Sois-le.

Demain, n’explique pas tes intentions.

Agis.

Car au crépuscule de nos vies, nous ne serons pas jugés sur la poésie de nos paroles.

Mais sur la prose simple et vraie de nos actions.

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