Des recherches terrifiantes affirment que les patients transplantés pourraient hériter des souvenirs et de la personnalité de leurs donneurs
Auteur: Maxime Marquette
La transplantation d’organes est un acte médical qui sauve des vies, mais elle soulève aussi des questions fascinantes sur l’identité et la mémoire. Récemment, des chercheurs se sont penchés sur un phénomène troublant : certains patients ayant reçu un organe affirment avoir hérité de souvenirs, d’émotions, voire de traits de personnalité et de nouvelles passions, semblables à ceux de leur donneur. Cette idée, digne d’un scénario de film, remet en question notre compréhension traditionnelle de la mémoire et de l’identité humaine.
Des changements de personnalité après une greffe

De nombreux témoignages rapportent que des patients greffés, en particulier ceux ayant reçu un cœur, mais aussi des reins, des poumons ou même un visage, ont constaté des changements notables dans leurs préférences et leur comportement. Certains ont développé de nouveaux goûts alimentaires, des intérêts musicaux inédits, voire une orientation sexuelle différente. Dans certains cas, ces nouvelles préférences reflétaient celles du donneur, laissant les patients et leurs familles perplexes quant à la possibilité d’une « mémoire transférée ».
Des cas marquants et troublants

Parmi les exemples les plus frappants, on trouve celui d’un garçon de neuf ans ayant reçu le cœur d’une fillette de trois ans décédée par noyade. Après la greffe, il a développé une peur intense de l’eau, sans savoir comment sa donneuse était morte. Un autre cas concerne un professeur d’université ayant reçu le cœur d’un policier tué par balle : il a rapporté des sensations de chaleur intense au visage, comme une brûlure, et des flashs lumineux devant les yeux.
Le lien entre le cœur et le cerveau

Les chercheurs avancent l’hypothèse que le cœur et le cerveau sont étroitement liés, le cœur possédant son propre réseau neuronal et communiquant de façon bidirectionnelle avec le cerveau. Selon eux, il est possible que des traits de personnalité ou des souvenirs soient transmis via ce réseau, un concept qui défie les conceptions classiques de la mémoire localisée uniquement dans le cerveau.
Des explications alternatives et des débats scientifiques

Ce phénomène reste controversé. Certains scientifiques, notamment à l’Université McGill au Canada, estiment que ces changements sont dus à des réactions psychologiques à la chirurgie majeure et à la période de récupération, ou encore à l’effet des médicaments immunosuppresseurs. D’autres avancent que l’anticipation d’un changement après la greffe pourrait influencer le comportement du patient.
Des exemples de nouveaux goûts et comportements

Des cas rapportent des changements surprenants : une femme, danseuse soucieuse de sa santé, a développé une envie irrésistible de nuggets de poulet après avoir reçu le cœur d’un jeune homme, dans la veste duquel on avait retrouvé des nuggets non consommés. Une autre femme, après avoir reçu le cœur d’une donneuse végétarienne, a soudainement perdu tout intérêt pour la viande. Des modifications de l’orientation sexuelle ont également été observées chez certains receveurs.
La théorie de la « mémoire cellulaire »

Certains chercheurs évoquent la théorie de la « mémoire cellulaire », selon laquelle les organes pourraient stocker des informations, des souvenirs ou des émotions, qui seraient ensuite transmis au receveur. Cette hypothèse, bien que fascinante, reste très débattue et nécessite des recherches approfondies pour être validée scientifiquement.
Un champ de recherche encore ouvert

Les scientifiques insistent sur la nécessité de poursuivre les recherches pour mieux comprendre les mécanismes de transfert de mémoire, la neuroplasticité et l’intégration des organes. Ces études pourraient non seulement améliorer la prise en charge des patients greffés, mais aussi enrichir notre compréhension de l’identité humaine et de la mémoire. Pour l’instant, le phénomène reste rare et mystérieux, mais il continue d’alimenter le débat scientifique et philosophique.
Conclusion

Les témoignages de patients ayant hérité de souvenirs ou de traits de personnalité après une greffe d’organe posent des questions profondes sur la nature de la mémoire et de l’identité. Si la science n’a pas encore tranché, ces récits invitent à explorer de nouvelles pistes sur le lien entre le corps, l’esprit et l’expérience humaine. La recherche continue, promettant de nouvelles découvertes sur ce phénomène aussi fascinant que controversé.