Les scientifiques révèlent à quoi pourraient vraiment ressembler les extraterrestres après avoir découvert une « probabilité de 99,7 % » de vie sur une planète lointaine
Auteur: Maxime Marquette
La question de la vie ailleurs dans l’Univers fascine autant les scientifiques que le grand public. Récemment, la planète K2-18b, située à 120 années-lumière de la Terre, a fait sensation dans le monde de l’astronomie. Grâce au télescope spatial James Webb, des chercheurs ont détecté dans son atmosphère des composés chimiques — le sulfure de diméthyle (DMS) et le disulfure de diméthyle (DMDS) — qui, sur Terre, sont uniquement produits par des organismes vivants. Cette découverte relance le débat sur l’apparence et la nature de la vie sur des mondes lointains, bien différents de la Terre.
Des indices chimiques prometteurs

Les scientifiques de l’Université de Cambridge ont observé des « empreintes chimiques » de DMS et DMDS dans l’atmosphère de K2-18b. Sur notre planète, ces molécules sont produites par le phytoplancton et certaines bactéries marines. Leur présence sur une exoplanète suggère fortement une activité biologique, même si la prudence reste de mise : d’autres explications naturelles ne sont pas totalement exclues.
K2-18b : un monde « Hycean »

K2-18b est une planète trois fois plus grande que la Terre, classée comme un « monde Hycean » — c’est-à-dire recouverte d’un vaste océan et enveloppée d’une atmosphère dense. Les modèles théoriques prédisent que ce type de planète pourrait offrir des conditions idéales à la vie, avec une température modérée et la présence d’eau liquide, un ingrédient clé pour l’apparition de la vie telle que nous la connaissons.
Une vie différente de celle sur Terre

Selon le zoologiste Dr Arik Kershenbaum, la vie sur K2-18b serait probablement très différente de celle que nous connaissons aujourd’hui. Même si un océan existe, il ressemblerait davantage à la Terre d’il y a trois ou quatre milliards d’années, lorsque la vie était encore simple et dominée par des organismes unicellulaires. On pourrait donc s’attendre à une biosphère composée principalement de micro-organismes, avec des interactions et des écosystèmes très basiques.
Des adaptations à un environnement extrême

Si la vie évolue sous une étoile naine rouge, comme c’est le cas pour K2-18b, les organismes pourraient développer des yeux beaucoup plus sensibles et plus grands que les nôtres, afin de capter la faible lumière. D’autres adaptations pourraient inclure des pigments différents pour exploiter l’énergie stellaire ou des structures corporelles adaptées à une gravité plus forte et à une pression atmosphérique élevée.
Des planètes super-habitables ?

Certains chercheurs estiment que des mondes comme K2-18b pourraient être encore plus favorables à la vie que la Terre. Les planètes plus massives retiennent mieux la chaleur et l’humidité, offrant des océans stables et une atmosphère protectrice. Leur biodiversité pourrait être plus riche, même si la vie y resterait longtemps sous une forme simple avant d’évoluer vers des organismes complexes.
Des défis pour la détection de la vie

Malgré les avancées technologiques, il reste difficile de confirmer la présence de vie sur une exoplanète. Les biosignatures chimiques peuvent avoir des origines non biologiques, et la distance rend toute observation directe impossible pour l’instant. Les prochaines années seront cruciales : de nouveaux instruments et missions spatiales pourraient permettre d’affiner les analyses et, peut-être, de détecter des signes plus nets d’une vie extraterrestre.
Conclusion

La découverte de composés associés à la vie sur K2-18b marque une étape majeure dans la quête des mondes habitables. Si la vie existe sur cette planète, elle serait probablement très différente de celle de la Terre, plus simple et adaptée à des conditions extrêmes. Cette avancée scientifique nourrit l’espoir de trouver, un jour, la preuve définitive que nous ne sommes pas seuls dans l’Univers.