Quand ChatGPT aide à diagnostiquer un cancer : l’histoire bouleversante d’une Française

Quand l’anxiété masque une maladie grave

En janvier 2024, Marly perd son père, emporté par un cancer du côlon. Peu après, elle commence à souffrir de sueurs nocturnes et de démangeaisons cutanées. Attribuant ces signes à l’anxiété et au chagrin, elle ne s’inquiète pas outre mesure. Même après des analyses sanguines rassurantes, les médecins confirment l’hypothèse d’un deuil difficile. Mais les symptômes persistent et s’aggravent : perte de poids, fatigue constante, et une pression oppressante dans la poitrine.

ChatGPT, un outil inattendu pour le diagnostic

Face à l’absence de réponses médicales claires, Marly décide de consulter ChatGPT, l’outil d’intelligence artificielle conversationnelle. À sa grande surprise, l’IA suggère la piste d’un cancer du sang. Sceptique, elle partage cette information avec ses amis, qui l’encouragent à ne pas se fier uniquement à un chatbot et à consulter des professionnels de santé. Pourtant, le doute s’installe et Marly reste attentive à l’évolution de ses symptômes.

La réalité derrière les conseils de l’IA

En janvier, la douleur thoracique devient permanente. Marly retourne voir les médecins, qui découvrent alors une masse sur son poumon gauche. Après une série d’examens approfondis, le diagnostic tombe en février 2025 : il s’agit d’un lymphome de Hodgkin, une forme de cancer du sang. Les symptômes – sueurs nocturnes, perte de poids, démangeaisons – correspondaient effectivement à cette maladie, comme l’avait indiqué ChatGPT.

Entre colère, résilience et espoir

Le choc du diagnostic est immense, d’autant plus que sa famille vient à peine de traverser une première épreuve avec le décès du père. Marly exprime sa colère et son sentiment d’injustice, ne voulant pas que ses proches subissent une nouvelle épreuve. Malgré tout, elle se montre déterminée à affronter la maladie et à se battre pour l’avenir.

Préserver l’avenir avant la chimiothérapie

Avant de débuter son traitement, Marly bénéficie d’une conservation d’ovocytes afin de préserver ses chances de maternité après la chimiothérapie. Elle entame ensuite un protocole de quatre à six cycles de chimiothérapie dès le mois de mars. Malgré la difficulté du parcours, elle affirme retrouver confiance en l’avenir et souligne l’importance d’écouter son corps et ses ressentis.

Entre potentiel et limites

L’histoire de Marly Garnreiter illustre à quel point l’intelligence artificielle peut jouer un rôle d’alerte ou d’orientation, notamment lorsque les symptômes sont atypiques ou mal interprétés. Cependant, elle rappelle aussi que l’IA ne remplace pas l’avis d’un professionnel de santé. ChatGPT a permis d’ouvrir une piste, mais seul un diagnostic médical approfondi a pu confirmer la maladie et permettre une prise en charge adaptée.

Le cas de Marly Garnreiter témoigne du potentiel croissant de l’intelligence artificielle dans l’accompagnement des patients, mais aussi de la nécessité de rester vigilant et de toujours consulter un médecin en cas de doute. Écouter son corps, ne pas minimiser les symptômes persistants et utiliser les outils numériques comme compléments, non comme substituts, sont des clés pour une prise en charge efficace et précoce des maladies graves.