Blackout total en Espagne et au Portugal : l’incertitude règne, le retour à la normale pourrait prendre une semaine
Auteur: Maxime Marquette
Un vent de chaos souffle sur l’Europe du Sud. Depuis le 28 avril 2025 à 12h33, l’Espagne, le Portugal, Andorre et le sud de la France sont frappés par une panne de courant d’une ampleur historique. Des millions de personnes plongées dans le noir, des transports à l’arrêt, des hôpitaux sous tension et des scènes de désordre dans les grandes villes : l’ampleur du blackout ne cesse de surprendre, et l’incertitude plane sur la durée de la crise.
Une panne qui s’éternise : jusqu’à une semaine sans électricité ?

Des délais qui inquiètent la population
Si l’opérateur espagnol Red Eléctrica avait d’abord évoqué un retour à la normale “entre six et dix heures”, le gestionnaire portugais REN a jeté un froid en annonçant que la restauration complète du réseau pourrait prendre jusqu’à une semaine. Pour des millions de foyers et d’entreprises, l’attente s’annonce longue et difficile, d’autant que la situation évolue lentement et que les autorités travaillent par étapes, région par région.
Des scènes de chaos dans les transports et la vie quotidienne

Trains, métros, aéroports… tout est à l’arrêt
À Madrid, Lisbonne, Barcelone ou Séville, les images sont saisissantes : métros évacués, trains bloqués, aéroports bondés et vols annulés, files d’attente interminables devant les distributeurs de billets, et des passagers obligés de marcher sur les voies ferrées pour regagner la ville. Même les paiements par carte sont impossibles, plongeant les commerces dans la confusion la plus totale.
L’incertitude totale sur la cause et la durée

Un phénomène rare et des hypothèses multiples
Les autorités évoquent un “phénomène atmosphérique rare” comme cause probable, mais l’enquête se poursuit et le doute subsiste. Aucune preuve de cyberattaque n’a été trouvée, mais la fragilité du réseau électrique ibérique, notamment face à la montée en puissance du solaire, suscite des interrogations. Les experts préviennent : dans un système à faible inertie, une panne peut rapidement provoquer des réactions en chaîne incontrôlables.
Des infrastructures vitales sous pression

Hôpitaux, services d’urgence et communications en mode survie
Les hôpitaux fonctionnent sur générateurs, les communications sont perturbées, et les autorités demandent à la population de limiter leurs déplacements et d’appeler les secours uniquement en cas d’urgence absolue. L’accès à l’eau courante est compromis dans certaines zones, et le quotidien de millions de personnes est bouleversé.
Des témoignages qui illustrent la gravité de la crise

Des familles piégées, des touristes désemparés
Une mère raconte comment son fils est resté coincé sur un grand huit en plein soleil à PortAventura, avant de devoir rentrer à pied faute de bus. D’autres témoignent de l’impossibilité de joindre leurs proches ou de rentrer chez eux, alors que la ville s’enfonce dans l’obscurité et l’incertitude.
Des efforts de rétablissement lents et prudents

Une reprise progressive, mais aucune garantie
Si certaines sous-stations du nord, du sud et de l’ouest de la péninsule ont retrouvé un peu d’électricité, les opérateurs préviennent : le processus est lent, complexe et doit se faire avec prudence pour éviter de nouveaux incidents. La population doit donc se préparer à vivre plusieurs jours, voire une semaine, dans des conditions très dégradées.
Conclusion : une Europe vulnérable face à l’imprévu

Ce blackout historique révèle la fragilité des infrastructures modernes et l’extrême dépendance de nos sociétés à l’électricité. Alors que l’incertitude règne et que le retour à la normale pourrait prendre jusqu’à une semaine, l’Espagne et le Portugal vivent un véritable test de résilience. Une chose est sûre : cette crise laissera des traces et relance le débat sur la sécurité énergétique en Europe.