Une recrudescence inquiétante de la maladie de Lyme attendue au Québec en 2025
Auteur: Jacques Pj Provost
Imaginez une maladie qui gagne du terrain chaque année, s’étendant vers de nouvelles régions et touchant de plus en plus de personnes. C’est la réalité préoccupante de la maladie de Lyme au Québec, où les cas ne cessent d’augmenter, avec une recrudescence particulièrement attendue pour 2025. Transmise par la tique à pattes noires, cette infection pose un défi grandissant pour la santé publique et la prévention.
Une progression constante et une expansion géographique

Depuis une quinzaine d’années, le Québec observe une augmentation soutenue des cas de maladie de Lyme. En 2024, plus de 1 200 cas confirmés ont été recensés, principalement dans les régions du sud comme l’Estrie, la Montérégie, le Centre-du-Québec, l’Outaouais, la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches. Mais la maladie ne se limite plus à ces zones : elle progresse vers le nord et l’est, portée par des conditions climatiques favorables à la survie des tiques.
Le rôle du réchauffement climatique
Le réchauffement des températures joue un rôle clé dans cette expansion. Les hivers plus doux permettent aux tiques de survivre plus longtemps, et la saison d’activité s’allonge, débutant parfois dès le printemps et se prolongeant jusqu’à l’automne. Cette prolongation augmente le risque d’exposition des populations, d’autant que les activités de plein air sont en hausse.
Symptômes et risques de la maladie de Lyme

La maladie de Lyme débute souvent par des symptômes semblables à ceux de la grippe, accompagnés parfois d’une rougeur caractéristique en forme de cible autour de la piqûre. Si elle n’est pas traitée rapidement, elle peut entraîner des complications graves, notamment articulaires, neurologiques ou cardiaques. La détection précoce est donc essentielle pour éviter ces évolutions.
Prévention : la meilleure défense
Face à cette menace, la prévention reste la clé. Il est recommandé d’éviter les zones à risque, de porter des vêtements longs lors des sorties en nature, d’utiliser des répulsifs efficaces et d’examiner attentivement la peau après chaque activité extérieure. La sensibilisation du public et la vigilance des professionnels de la santé sont indispensables pour limiter l’impact de la maladie.
Perspectives pour 2025 et au-delà

Les experts prévoient une poursuite de la hausse des cas en 2025, avec une stabilisation dans les régions déjà touchées mais une progression vers de nouveaux territoires. Les modèles climatiques indiquent que d’ici 2050, presque toute la population québécoise vivra dans une zone propice à l’établissement des tiques, ce qui pourrait entraîner une augmentation significative du nombre de cas.
La recherche et l’espoir d’un vaccin
La recherche s’intensifie pour mieux comprendre la maladie et développer de nouveaux outils de prévention, notamment un vaccin humain qui pourrait voir le jour dans les prochaines années. En attendant, la vigilance individuelle et collective demeure la meilleure arme pour affronter cette menace croissante.
Conclusion : se préparer à une saison à risque

La recrudescence attendue de la maladie de Lyme au Québec en 2025 est un signal d’alarme pour la population et les autorités. En adoptant des mesures de prévention simples et en restant informés, chacun peut contribuer à limiter la propagation de cette maladie. Alors que le climat continue d’évoluer, la vigilance et la préparation seront les clés pour protéger la santé des Québécois face à cette menace grandissante.