Bill Gates veut taxer les robots qui prennent votre emploi : une idée audacieuse pour financer un revenu universel de base
Auteur: Maxime Marquette
Imaginez un futur où les robots remplacent de plus en plus les travailleurs humains, et où une taxe sur ces machines pourrait financer un revenu universel de base pour compenser la perte de salaires. Cette idée, proposée dès 2017 par Bill Gates, cofondateur de Microsoft, revient aujourd’hui sur le devant de la scène alors que l’intelligence artificielle transforme radicalement le monde du travail.
Une proposition visionnaire bien avant l'ère de l'IA grand public

En 2017, bien avant que ChatGPT et autres intelligences artificielles ne deviennent des sujets quotidiens, Bill Gates avait déjà suggéré une mesure audacieuse : imposer une taxe sur les robots utilisés par les entreprises pour remplacer des emplois humains. Selon lui, ces machines devraient être taxées de la même manière que les salaires des employés, afin de compenser les pertes fiscales liées à la diminution des emplois traditionnels.
Pourquoi taxer les robots ?
La logique est simple : si les robots prennent la place des travailleurs, les recettes fiscales issues des cotisations sociales diminuent, ce qui impacte le financement des services publics. Taxer les robots permettrait donc de maintenir ces ressources, tout en incitant les entreprises à réfléchir à l’impact social de l’automatisation.
Un débat devenu urgent avec l'essor de l'automatisation

Avec l’avancée rapide de l’IA et de la robotisation dans des secteurs comme la fabrication et la logistique, cette idée n’est plus théorique. Les discussions sur la taxation des robots se multiplient à l’échelle mondiale, alors que les gouvernements cherchent des solutions pour gérer les conséquences économiques et sociales de la disparition progressive de certains emplois.
Le lien avec le revenu universel de base
Bien que Bill Gates n’ait pas directement lié sa proposition à un revenu universel de base (RUB), ces deux concepts sont souvent associés. Lors d’une session AMA sur Reddit en 2017, il avait indiqué que les États-Unis n’étaient pas encore assez riches pour adopter un RUB, mais n’excluait pas cette possibilité à l’avenir. Plus récemment, dans la série Netflix «What’s Next? The Future With Bill Gates» (2024), il a évoqué que des programmes comme le RUB, visant à réduire la pauvreté, pourraient à terme générer des économies importantes, citant notamment le coût annuel de plus de 1 000 milliards de dollars lié à la pauvreté infantile aux États-Unis.
Les enjeux économiques et sociaux

La taxation des robots pourrait ainsi financer des programmes sociaux innovants, offrant un filet de sécurité aux travailleurs dont les emplois sont menacés. Cela soulève cependant des questions complexes : comment définir un robot taxable ? Quel impact sur l’innovation et la compétitivité des entreprises ? Et surtout, comment mettre en place un système juste et efficace ?
Une idée qui divise
Si certains voient dans cette taxe un moyen de préparer l’économie aux transformations à venir, d’autres craignent qu’elle freine l’innovation technologique et la croissance. Le débat est ouvert, et les prochaines années seront cruciales pour déterminer comment les sociétés s’adapteront à cette nouvelle réalité.
Conclusion : une réflexion nécessaire pour l'avenir du travail

La proposition de Bill Gates de taxer les robots est plus que jamais d’actualité. Alors que l’automatisation progresse à grande vitesse, il devient urgent de repenser les modèles économiques et sociaux pour garantir un avenir inclusif et équitable. Que cette taxe devienne réalité ou non, elle soulève des questions fondamentales sur la place de l’humain dans un monde de plus en plus automatisé, et sur les moyens de préserver la cohésion sociale face aux défis technologiques.