
Dans un contexte où les citoyens québécois font face à une succession de hausses tarifaires et de perturbations dans les services publics, une question brûlante se pose : vivons-nous actuellement avec la STM ce que nous avons vécu avec la SAAQ ? Entre les augmentations des tarifs d’immatriculation de 150 $, la multiplication des pannes, la grogne des usagers et une grève qui se profile, la comparaison semble inévitable. Le gouvernement doit-il intervenir avant que la situation ne dégénère davantage ? Plongeons au cœur de cette problématique qui fait vibrer Montréal et tout le Québec.
Augmentation des tarifs : un sentiment de déjà-vu

Des hausses qui frappent fort
L’annonce de l’augmentation de 150 $ des frais d’immatriculation a fait l’effet d’une bombe. Pour beaucoup, c’est un coup dur supplémentaire dans un contexte économique déjà tendu. Mais la STM ne s’arrête pas là : les tarifs pour les usagers augmentent également. Que ce soit pour les abonnements mensuels, les titres occasionnels ou les tarifs réduits, tout le monde y goûte. Cette stratégie, qui vise à renflouer les caisses, rappelle étrangement la série d’augmentations imposées par la SAAQ il y a peu.
Des usagers à bout de souffle
Les Montréalais n’en peuvent plus. Après avoir encaissé les hausses de la SAAQ, ils voient maintenant leur budget transport exploser. Pour certains, il devient même plus rentable de prendre la voiture que d’utiliser les transports en commun. Un comble, alors que la ville prône la mobilité durable ! Cette situation alimente un sentiment d’injustice et d’abandon chez de nombreux citoyens.
Pannes à répétition : la STM en mode crise

Un service qui craque de partout
Depuis plusieurs mois, la STM accumule les pannes à profusion. Métros immobilisés, autobus en retard, systèmes de paiement défaillants : la liste s’allonge chaque semaine. Les réseaux sociaux débordent de témoignages d’usagers frustrés, coincés sur les quais ou dans des autobus bondés. Pour beaucoup, la STM n’est plus un service fiable, mais une source d’angoisse quotidienne.
Des conséquences bien réelles
Les pannes ne sont pas qu’un désagrément passager. Elles ont des conséquences concrètes sur la vie des gens : retards au travail, rendez-vous manqués, stress accru. Les étudiants, les travailleurs, les familles… tous sont touchés. Cette dégradation du service rappelle tristement le chaos vécu lors de la refonte du système informatique de la SAAQ, qui avait plongé l’organisme dans la tourmente.
Grève des employés : le point de rupture ?

Un climat social explosif
À tout cela s’ajoute une grève des employés de la STM qui plane comme une épée de Damoclès. Les négociations stagnent, les revendications salariales et les conditions de travail restent au cœur du conflit. Les employés dénoncent une pression accrue, un manque de reconnaissance et des moyens insuffisants pour assurer un service de qualité.
Le spectre de la paralysie
Si la grève se concrétise, c’est tout le réseau qui risque d’être paralysé. Pour les usagers, ce serait la goutte de trop. Déjà éprouvés par les hausses de tarifs et les pannes, ils pourraient perdre définitivement confiance dans le système de transport collectif. Le gouvernement peut-il se permettre un tel scénario, alors que la mobilité urbaine est un enjeu majeur pour l’avenir de Montréal ?
Le gouvernement face à ses responsabilités

Des questions qui dérangent
Face à cette accumulation de problèmes, le gouvernement ne peut plus se contenter de regarder passer les trains (ou les autobus en panne). Il doit se poser des questions urgentes : la gestion de la STM est-elle à la hauteur ? Les hausses de tarifs sont-elles justifiées ? Les investissements sont-ils suffisants pour moderniser le réseau ? Et surtout, comment éviter que la STM ne devienne une nouvelle SAAQ, symbole de bureaucratie inefficace et de services à la dérive ?
Réinventer le transport collectif
Il est temps de repenser en profondeur le modèle de financement et de gestion du transport collectif à Montréal. Cela passe par une meilleure transparence, une écoute accrue des usagers et des employés, et des investissements massifs dans l’infrastructure et la technologie. Le statu quo n’est plus tenable. Il en va de la crédibilité de la STM, mais aussi de l’avenir de la mobilité dans la métropole.
Conclusion

Vivons-nous la même situation que la SAAQ avec la STM ? Les signes sont là : hausses tarifaires, pannes à répétition, grogne des usagers, grève imminente. Le parallèle est frappant, et il doit servir d’avertissement. Le gouvernement a désormais la responsabilité d’agir, avant que la situation ne devienne irréversible. Les Montréalais méritent un service de transport collectif fiable, abordable et moderne. Il est temps de passer de la parole aux actes, pour que la STM ne devienne pas le nouveau cauchemar des citoyens.