La Chine fait revivre la technologie nucléaire américaine abandonnée et entre dans l’histoire
Auteur: Jacques Pj Provost
Dans un monde en quête de solutions énergétiques propres et sûres, un événement historique vient bouleverser le secteur nucléaire mondial. La Chine, en ravivant une technologie nucléaire américaine oubliée, vient de franchir une étape majeure qui pourrait redéfinir l’avenir de l’énergie. Découvrez comment ce pays s’est emparé d’une invention délaissée pour la transformer en une arme stratégique et un symbole de puissance technologique.
Une technologie oubliée renaît en Chine

Le retour du réacteur au thorium : une innovation américaine ressuscitée
Dans les années 1950, les États-Unis avaient développé une technologie révolutionnaire : le réacteur nucléaire au thorium à sels fondus. Pourtant, face à la course à l’armement et à la préférence pour l’uranium, ce projet fut abandonné, laissant des décennies de recherche à l’abandon. Mais la Chine, flairant le potentiel de cette technologie, a décidé de reprendre le flambeau là où les Américains l’avaient laissé.
En 2024, des scientifiques chinois ont réussi un exploit jamais vu : recharger un réacteur au thorium en fonctionnement, sans l’arrêter. Cette avancée, réalisée dans le désert de Gobi, marque la première fois qu’un tel exploit est accompli dans l’histoire du nucléaire. Ce réacteur expérimental, bien que modeste en puissance, ouvre la voie à une nouvelle ère énergétique, plus propre et plus sûre.
Pourquoi le thorium ? Les avantages d’un combustible oublié
Le thorium possède des atouts majeurs par rapport à l’uranium. Il est plus abondant, génère moins de déchets radioactifs et présente un risque de prolifération nucléaire bien moindre. En outre, les réacteurs à sels fondus sont intrinsèquement plus sûrs, car ils fonctionnent à basse pression et peuvent s’arrêter automatiquement en cas d’incident. En ravivant cette technologie, la Chine s’offre une longueur d’avance sur la sécurité et la durabilité énergétique.
La Chine, pionnière de la quatrième génération nucléaire

Le réacteur Shidaowan : symbole de l’innovation chinoise
La Chine ne se contente pas de ressusciter des idées anciennes. Elle innove à grande vitesse. Le réacteur Shidaowan, premier réacteur nucléaire de quatrième génération au monde à entrer en service commercial, incarne cette ambition. Grâce à sa conception modulaire, il peut être déployé même dans des régions isolées, tout en offrant une efficacité énergétique accrue et une réduction significative des déchets.
Cette avancée place la Chine loin devant les autres grandes puissances, notamment les États-Unis et l’Europe, qui peinent à concrétiser leurs projets de nouveaux réacteurs. Tandis que la plupart des pays sont encore au stade de la planification, la Chine opère déjà à grande échelle, démontrant ainsi sa capacité à transformer la recherche en réalisations concrètes.
Une stratégie nationale coordonnée et ambitieuse
Derrière ce succès se cache une stratégie méthodique : investissements massifs dans la recherche, collaboration entre universités, entreprises publiques et centres de recherche, et une volonté politique affirmée d’atteindre l’autosuffisance technologique. Face aux tensions commerciales et aux restrictions imposées par les États-Unis, la Chine a accéléré son découplage technologique, misant sur l’indépendance et le contrôle de ses innovations.
Un impact mondial : la nouvelle donne de l’énergie

Vers une révolution énergétique propre et sûre
Si la technologie du thorium peut être industrialisée à grande échelle, elle pourrait bouleverser le marché mondial de l’énergie. Moins polluante, plus sûre et plus efficace, elle offre une alternative crédible aux énergies fossiles et aux réacteurs traditionnels. La Chine, en prenant une telle avance, s’impose non seulement comme un leader technologique mais aussi comme un acteur clé de la transition énergétique mondiale.
La réaction du reste du monde : retard ou opportunité ?
Face à cette percée, les autres grandes puissances semblent à la traîne. Les États-Unis, qui avaient pourtant initié cette technologie, peinent à lancer de nouveaux réacteurs et voient la Chine transformer leur héritage en succès industriel. L’Europe, de son côté, accuse un retard similaire. Cette situation pourrait pousser les autres nations à accélérer leurs propres programmes ou à collaborer avec la Chine pour ne pas rester à l’écart de cette révolution.
Conclusion : La Chine, nouveau maître du nucléaire ?

En faisant revivre une technologie nucléaire américaine oubliée, la Chine vient de prouver qu’elle est capable de transformer le passé en avenir. Ce pari audacieux, alliant innovation, stratégie et vision à long terme, propulse le pays au rang de pionnier mondial du nucléaire de nouvelle génération. Alors que le monde cherche désespérément des solutions pour une énergie propre et sûre, la Chine montre la voie, prête à écrire une nouvelle page de l’histoire énergétique. Reste à savoir si le reste du monde saura relever ce défi ou s’il devra se contenter de suivre le rythme imposé par l’Empire du Milieu.