Ukrainiens : Quand Leur Lutte Disparaît Dans L’ombre Du Moyen-Orient

Depuis l’automne 2023, le conflit entre Israël et le Hamas, puis les tensions entre l’Iran et Israël, ont captivé l’opinion publique mondiale. Les images de Gaza, de Tel Aviv, de frappes et de négociations diplomatiques remplissent les écrans, tandis que l’Ukraine semble s’effacer de l’actualité. Les médias, les gouvernements, les réseaux sociaux : tous parlent du Moyen-Orient. L’Ukraine, elle, peine à faire entendre sa détresse.

Pourquoi le Moyen-Orient éclipse-t-il l’Ukraine ?

Plusieurs raisons expliquent ce basculement de l’attention. D’abord, la guerre au Moyen-Orient touche des enjeux stratégiques majeurs : pétrole, sécurité énergétique, équilibres régionaux. Ensuite, la proximité historique et émotionnelle de l’Occident avec Israël joue un rôle. Enfin, la violence et la rapidité des événements au Moyen-Orient captivent davantage que la guerre ukrainienne, devenue une routine médiatique.

Alors que l’Ukraine lutte pour sa survie, la communauté internationale semble l’oublier. Les négociations diplomatiques, les soutiens militaires, les promesses d’aide : tout est mis en suspens. Même les États-Unis, principal soutien de Kiev, sont tiraillés par la campagne électorale et les priorités au Moyen-Orient.

Un soutien occidental en baisse

L’Ukraine s’interroge sur la solidité du soutien occidental. Les promesses de livraisons d’armes, de systèmes de défense antiaérienne, d’aide humanitaire sont retardées ou annulées. Les dirigeants ukrainiens doivent se battre pour rappeler leur existence, pour éviter que leur combat ne devienne une note de bas de page dans l’histoire du XXIe siècle.

Le risque d’une paix lointaine

La perspective d’une paix rapide s’éloigne. Les négociations piétinent, les offensives russes se multiplient, et l’Ukraine doit faire face à un hiver difficile, avec des infrastructures énergétiques fragilisées. Le temps joue en faveur de la Russie, qui profite de la distraction mondiale pour consolider ses positions.

e président russe, Vladimir Poutine, semble tirer profit de la situation. Engagé dans une guerre longue en Ukraine, il saisit l’occasion des tensions au Moyen-Orient pour se poser en arbitre, en médiateur, en interlocuteur incontournable. Son objectif : replacer Moscou au centre du jeu diplomatique mondial.

La stratégie russe de l’ombre

Poutine joue sur plusieurs tableaux. Il condamne les frappes israéliennes en Iran, propose sa médiation, tente de renforcer ses liens avec tous les acteurs régionaux. Même si ses propositions sont rejetées, il réussit à montrer que la Russie n’est pas isolée, qu’elle reste un acteur majeur, capable de dialoguer avec tous.

Les bénéfices économiques de la crise

La montée des prix du pétrole due à la dégradation sécuritaire au Moyen-Orient profite à la Russie. Malgré les sanctions, Moscou parvient à vendre son pétrole via des circuits parallèles, alimentant ainsi son économie de guerre. Le Kremlin agit en équilibriste, évitant tout chaos incontrôlable, mais tirant profit de chaque crise.

Pour l’Ukraine, cette situation est dramatique. Le pays voit ses revendications passer au second plan, ses besoins ignorés, ses souffrances oubliées. Les livraisons de matériel militaire, comme les systèmes Patriot, sont retardées. L’Ukraine doit se battre seule, dans l’indifférence générale.

Un combat pour la survie

La guerre en Ukraine n’est pas terminée. Les frappes russes continuent, les villes sont bombardées, les civils meurent. Poutine ne cache pas ses ambitions : il n’exclut pas de s’emparer de nouveaux territoires, comme la ville de Soumy. L’Ukraine doit donc redoubler d’efforts pour survivre, pour ne pas disparaître de la carte du monde.

La voix de l’Ukraine

Les dirigeants ukrainiens tentent de se faire entendre. Ils dénoncent le mépris de Poutine pour le processus de paix, rappellent la nécessité de soutenir leur pays, appellent à la solidarité internationale. Mais leur voix est couverte par les cris du Moyen-Orient, par la fatigue des opinions publiques, par l’indifférence des gouvernements.

L’oubli de l’Ukraine serait une tragédie. Ce pays se bat pour sa liberté, pour ses valeurs, pour son existence même. Laisser l’Ukraine tomber dans l’oubli, c’est accepter que la force prime sur le droit, que l’agression soit récompensée, que la justice soit bafouée.

Un enjeu de civilisation

Le combat de l’Ukraine est un combat pour l’Europe, pour la démocratie, pour la paix. Si l’Ukraine tombe, c’est toute la sécurité du continent qui sera menacée. Il est donc essentiel de continuer à soutenir Kiev, à parler de ce conflit, à rappeler au monde que la guerre est toujours là, que des hommes et des femmes meurent chaque jour.

Le devoir de mémoire

Nous avons le devoir de ne pas oublier l’Ukraine, de ne pas laisser son combat être effacé par d’autres crises. La solidarité internationale doit rester forte, les soutiens doivent continuer, la voix de l’Ukraine doit être entendue. C’est une question de justice, de dignité, d’humanité.

L’Ukraine ne doit pas être oubliée. Son combat est le nôtre. Son espoir est le nôtre. Sa survie est notre responsabilité. Face aux crises multiples, face à la fatigue des opinions, face à l’indifférence des gouvernements, il est de notre devoir de rappeler que la guerre en Ukraine continue, que des vies sont en jeu, que la liberté est en danger. Ne laissons pas l’Ukraine disparaître dans l’ombre du Moyen-Orient. Continuons à parler, à agir, à soutenir. Parce que l’oubli, c’est la défaite.

Résumé

L’Ukraine lutte toujours, mais le monde regarde ailleurs. Il est temps de rappeler que son combat est le nôtre, que sa survie est notre responsabilité. Ne laissons pas l’Ukraine devenir une note de bas de page dans l’histoire du XXIe siècle.

Pour aller plus loin

Restez informés, partagez les informations, soutenez les initiatives de solidarité avec l’Ukraine. Ensemble, nous pouvons faire la différence.