L’Iran exige que les États-Unis « paient » directement : la menace d’une guerre longue se précise
Auteur: Maxime Marquette
Le régime iranien a franchi une ligne rouge verbale. Un haut responsable confie à CNN la nouvelle doctrine de Téhéran : les États-Unis devront « payer directement » pour leurs frappes, sans se cacher derrière Israël. Cette déclaration explosive survient après les attaques américaines contre trois sites nucléaires iraniens dimanche, qui ont déclenché une vague de colère sans précédent dans les rues de Téhéran. Des milliers d’Iraniens ont défilé en scandant « Mort à l’Amérique », transformant la capitale en chaudière nationaliste. Le message est clair : l’Iran ne se contentera plus de frapper Israël – il vise désormais le cœur même de la puissance américaine. Cette escalade verbale ouvre la porte à une nouvelle ère de confrontation directe, où chaque coup appelle une riposte plus violente.
La nouvelle doctrine iranienne : cibler le "grand Satan"

« Les États-Unis doivent payer la guerre directement, pas en se cachant derrière Israël. » Cette phrase lâchée par un officiel iranien résume le virage stratégique de Téhéran. Jusqu’ici, les représailles visaient principalement l’État hébreu, considéré comme le bras armé de Washington. Désormais, l’Iran entend frapper le commanditaire lui-même. Ce changement doctrinal s’appuie sur une analyse froide : les frappes américaines du 23 juin ont brisé le tabou de l’attaque directe sur le sol iranien. En réponse, Téhéran promet de rendre coup pour coup – mais en ciblant délibérément des intérêts américains. Les calculs sont précis : frapper Washington directement augmente le coût politique pour la Maison-Blanche, tout en décourageant de futures interventions. C’est un saut périlleux dans l’escalade, où l’Iran parie que les États-Unis plieront face à la menace de représailles asymétriques.
L'effet Trump : comment les frappes ont radicalisé l'Iran

Les frappes ordonnées par Donald Trump ont produit l’effet inverse de celui escompté. Au lieu de briser la résistance iranienne, elles ont soudé la population derrière le régime. Les images des sites nucléaires bombardés ont été transformées en symboles de résistance nationale. Les rassemblements monstres à Téhéran ne sont pas qu’une mise en scène : ils traduisent une fureur authentique contre « l’agresseur américain ». Cette mobilisation populaire devient une arme stratégique pour le régime. Comme le reconnaît l’officiel iranien : « Le moral est haut et la demande immense du peuple iranien de frapper Israël est sans précédent« . Cette pression populaire pousse Téhéran à durcir sa position, rendant tout compromis politiquement suicidaire pour les dirigeants. La spirale de la vengeance s’emballe, alimentée par les images de destructions et les discours enflammés.
Le piège des cessez-le-feu : méfiance et préparation au long terme

L’Iran rejette avec mépris les appels internationaux à une trêve. Pour Téhéran, ces propositions ne sont qu’une « tromperie » destinée à gagner du temps pour évaluer la préparation iranienne. Cette méfiance absolue s’enracine dans l’histoire récente : l’expérience de l’accord nucléaire de 2015, que Trump a déchiré, a convaincu les dirigeants iraniens que toute concession serait exploitée par l’ennemi. Désormais, le régime se prépare ouvertement à un conflit de longue durée. L’officiel interrogé par CNN lâche cette bombe : l’Iran estime que la guerre pourrait durer « jusqu’à deux ans » – et s’y prépare activement. Cette déclaration révèle un changement fondamental : Téhéran abandonne l’idée d’une confrontation brève au profit d’une guerre d’usure, où sa profondeur stratégique et sa capacité à encaisser les coups deviendraient des atouts décisifs.
L'arsenal de la vengeance : quelles options pour frapper l'Amérique ?

Comment l’Iran peut-il faire « payer » directement les États-Unis ? Plusieurs scénarios sont sur la table : – Des cyberattaques massives contre les infrastructures critiques américaines (réseaux électriques, systèmes bancaires) – Le ciblage des bases américaines au Moyen-Orient via des milices proxy – Des attentats contre des intérêts américains à l’étranger – Le blocage stratégique du détroit d’Hormuz – Des frappes de missiles sur les alliés régionaux des États-Unis