L’ONU, une machine brisée : échec après échec, impuissante face aux crises mondiales
Auteur: Maxime Marquette
Le rideau se lève sur une scène tragique : celle de l’Organisation des Nations Unies, ce colosse aux pieds d’argile, spectateur impuissant des plus grands drames de notre époque. De l’Iran à la Palestine, du Rwanda à la Serbie, son impuissance n’est plus un secret, mais une réalité cinglante. Imaginez un géant paralysé, une conscience mondiale réduite à des discours creux et des résolutions sans dents. L’ONU, conçue pour être le bouclier de l’humanité, n’est plus qu’un mirage de paix, une coquille vide où les vétos des puissants écrasent l’espoir des peuples. Cette institution, autrefois symbole d’unité, est devenue le reflet cruel d’un monde fracturé, où la realpolitik triomphe sur la justice.
Iran : le bras de fer nucléaire où l’ONU a capitulé

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) brandit des rapports accablants : l’Iran viole ouvertement ses engagements nucléaires. Pourtant, l’ONU reste muette, incapable d’imposer le moindre contrôle sérieux. Les résolutions s’accumulent, les inspections échouent, les sites clandestins prolifèrent. Le Conseil de sécurité, paralysé par les vétos croisés, regarde passivement Téhéran défier la communauté internationale. Cette impuissance n’est pas un accident : c’est le résultat d’un système où la géopolitique étouffe la sécurité collective. L’ONU, réduite à un rôle de notaire impuissant, légitime par son inaction la course à l’arme atomique.
Irak : le désastre annoncé que l’ONU n’a pas su empêcher

Retour en 2003 : les inspecteurs de l’ONU parcourent l’Irak à la recherche d’armes de destruction massive qui n’existaient pas. Pendant ce temps, les tambours de guerre résonnent à Washington. L’ONU, divisée, échoue à empêcher l’invasion. Le résultat ? Un pays détruit, des centaines de milliers de morts, un chaos régional durable. La résolution 1441, censée encadrer le désarmement, n’a servi qu’à fournir un prétexte à une guerre illégale. L’échec est total : l’ONU n’a pas protégé un État souverain, ni contraint les agresseurs, ni préservé la paix. Elle a simplement enregistré son impuissance dans les annales de l’histoire.
Palestine : le veto qui enterre l’espoir d’un État

En avril 2024, le Conseil de sécurité se réunit pour statuer sur la reconnaissance de la Palestine. Douze pays votent pour, deux s’abstiennent… et les États-Unis opposent leur veto. Ce geste résume à lui seul la tragédie onusienne : un droit de vie ou de mort détenu par une poignée de puissances. Depuis des décennies, l’ONU accumule les résolutions non appliquées sur l’occupation israélienne, les colonies illégales, les blocus inhumains. Le droit international devient une coquille vide, bafoué en toute impunité. La Palestine, otage d’un jeu de pouvoir, incarne le naufrage moral d’une institution incapable de protéger les plus faibles.
Rwanda : le génocide que l’ONU a regardé faire

1994 : en moins de cent jours, 800 000 Rwandais sont massacrés à la machette. L’ONU avait pourtant des soldats sur place : la MINUAR. Mais le Conseil de sécurité réduit ses effectus au plus fort des tueries. Le rapport Carlsson est implacable : « échec absolu » dû au manque de volonté politique et de ressources. Les casques bleus, témoins impuissants, voient l’enfer se déchaîner. Les archives révèlent des câbles désespérés ignorés par New York. L’ONU n’a pas seulement échoué : elle a tourné le dos à ses principes fondateurs, laissant le génocide ravager un peuple sous son drapeau. Cette faillite morale hante toujours ses couloirs.
Serbie et Kosovo : l’ONU impuissante face aux nettoyages ethniques

Dans les années 90, la Yougoslavie s’effondre dans le sang. L’ONU envoie des casques bleus, mais leur mandat les transforme en observateurs passifs des pires atrocités. À Srebrenica, en 1995, ils laissent les Serbes exterminer 8 000 Musulmans bosniaques dans une « zone protégée » par l’ONU ! Au Kosovo, les résolutions restent lettre morte face aux nettoyages ethniques de Milosevic. L’OTAN doit intervenir sans mandat onusien, révélant l’impuissance structurelle de l’institution. L’ONU, paralysée par les divisions russo-occidentales, devient le symbole d’un système international caduc.
Le cancer de l’ONU : le veto, arme de paralysie massive

Le mal est profond, et son nom est veto. Ce droit archaïque, hérité de 1945, permet à cinq puissances (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni) de bloquer toute action contraire à leurs intérêts. Résultat : 34 vetos russes sur la Syrie, des vetos américains protégeant Israël, des vetos chinois couvrant les crimes du Xinjiang. Le Conseil de sécurité, cœur théorique de l’ONU, est une chambre d’immobilisme où la justice cède devant la realpolitik. Cette tyrannie du veto transforme l’ONU en un théâtre d’ombres, où les débats remplacent l’action, et où les crises s’éternisent faute de consensus. La réforme est bloquée par ceux-là mêmes qui profitent du système.
L’agonie programmée : crise financière et crédibilité en berne

L’ONU saigne de mille blessures. En 2025, le Secrétaire général Antonio Guterres alerte : l’organisation est au bord de la faillite financière. Les États-Unis, premier contributeur, retardent leurs paiements ; la Chine joue avec les budgets. Les opérations de paix sont amputées, le personnel surchargé, les missions compromises. Pire, la crédibilité s’effondre : face à Gaza, Guterres est ignoré par Israël et critiqué par Washington. L’Assemblée générale vote des résolutions sans poids, la Cour internationale de Justice émet des avis sans effet. L’ONU n’est plus que l’ombre d’elle-même, rongée par le cynisme des grands et le désespoir des petits.
Conclusion : l’urgence de ressusciter l’espoir

L’ONU n’est pas morte, mais elle agonise sous le poids de ses échecs. De l’Iran au Rwanda, de la Palestine à l’Ukraine, sa paralysie chronique a coûté des millions de vies. Pourtant, son idéal reste vital : dans un monde en feu, nous avons plus que jamais besoin d’une boussole morale commune. Il faut briser le poison du veto, réinventer un Conseil de sécurité représentatif, doter l’ONU de réels moyens d’action. Sans cela, l’institution sombrera dans l’irrélevance, laissant l’humanité sans boussole face aux tempêtes du siècle. Le temps n’est plus aux discours, mais à la révolution : soit l’ONU renaît, soit elle laissera le monde sombrer dans le chaos des égoïsmes nationaux. L’heure n’est plus au constat, mais à la révolte constructive.