
Le monde énergétique est en équilibre précaire. À chaque seconde qui passe, un baril de pétrole brûlé ou un morceau de charbon consumé nous rapproche un peu plus d’un désastre difficile à imaginer. Le Japon, concentré sur ses îles, subit encore plus ce poids, car il doit importer presque chaque goutte de combustible. Pourtant, sous la surface des vagues, un changement se prépare. Une énorme turbine, appelée Kairyu, a commencé à tourner au fond de l’océan. Elle pourrait casser les liens qui retiennent le pays aux énergies fossiles et ouvrir la voie à un futur plus propre. L’urgence est réelle : on ne parle plus de choix poli, mais de nécessité vitale. L’océan, jusque-là spectateur muet, devient notre plus puissant partenaire. Le minuteur est enclenché. Vous serez avec ceux qui avancent ou avec ceux qui restent dans l’obscurité ?
Honnêtement, je ressens un mélange d’émerveillement et d’appréhension face à cette promesse. Je me demande ce que cela veut dire aujourd’hui de passer de la dépendance à l’indépendance, de la contrainte à l’opportunité, de la fatalité à la puissance.
On dirait qu’on est à un de ces carrefours où le chemin peut prendre n’importe quelle direction. J’éprouve une vraie admiration pour ceux qui s’y risquent, ceux qui dépassent les limites et réussissent à transformer un rêve en projet, puis en réalité. En même temps, il m’arrive d’être en colère. Pas une grosse rage, plutôt une petite frustration qui monte quand je vois les personnes et les institutions traîner les pieds, préférant le confort du statu quo à l’excitation du changement. Et puis il y a ce sentiment d’urgence, cette petite voix interne qui martèle qu’il est temps d’avancer, d’innover et de se remotiver. L’époque ne va pas attendre, alors pourquoi le ferions-nous ?
Kairyu : le monstre des profondeurs qui change la donne énergétique

Imaginez un animal de métal pesant l’équivalent de plusieurs immeubles de trois étages. Kairyu ne ressemble pas à une éolienne flottante, mais plutôt à un gros porteur dont les ailes seraient déployées sous la surface de l’eau. Cette machine de 330 tonnes n’est pas seulement un gadget : c’est une vraie déclaration contre l’épuisement des ressources. Ses deux turbines, qui tournent dans des sens opposés, fendent le courant de Kuroshio, l’un des plus puissants au monde, et en tirent chaque calorie disponible. Le Japon ne se contente plus de rêver d’indépendance électrique : il la crée, la forge et l’enferme dans le ventre de l’océan. Finies les dépendances au vent capricieux ou au soleil intermittent : ici, le courant ne faillit jamais et l’idée d’une énergie inépuisable prend forme. La turbine, fixée entre 30 et 50 mètres de fond, sait se redresser et s’aligner pour capturer le maximum de force. L’électricité qu’elle produit remonte ensuite par des câbles géants, prête à allumer des millions de maisons. Kairyu n’est pas un énième prototype : c’est l’arme fatale que le monde attendait pour lutter contre la pénurie.
Je suis à la fois fasciné et un peu sonné en voyant comment nous réussissons aujourd’hui à transformer la colère d’un torrent ou la danse d’un vent fort en électricité qui éclaire nos maisons. Ça me fait penser que nous sommes sans doute à un tournant. On sent que les choses peuvent basculer, que les choix faits maintenant vont dessiner le monde de demain. J’éprouve une profonde admiration pour ces inventeurs, ces ouvriers, ces scientifiques qui ont refusé de croire que c’était impossible et qui, un jour, se sont retroussé les manches pour prouver le contraire. En même temps, j’éprouve une colère froide contre tous ceux qui préfèrent parler sans agir, contre les règlements trop lourds et les habitudes bien ancrées qui bloquent l’élan. Et au fond, c’est une urgence qui me brûle : nous devons innover, apprendre, avancer ensemble, sinon nous risquons de rester sur le tapis pendant que d’autres prennent le virage.
L’incroyable turbine sous-marine qui réveille les courants océaniques

En dix ans de recherches et de prototypes, puis trois ans de tests sous des flots parfois déchaînés, l’équipe d’IHI Corporation a appris à lutter contre le temps plus que contre la mer. Chaque boulon serré, chaque comparaison de données nocturnes, a été fait dans l’urgence contrôlée qu’appelle le changement climatique. Au lieu d’abandonner comme d’autres l’ont fait, ces ingénieurs ont décidé de pousser plus loin le concept de turbine sous-marine. Le résultat a le volume d’un petit immeuble, mais son cerveau est tout aussi imposant. Grâce à des capteurs, elle se positionne d’elle-même, tourne ses pales au meilleur angle en un dixième de seconde et, quand l’entretien est nécessaire, elle émerge lentement, comme un animal sage qui revient sur la terre. Ce n’est plus un rêve de chercheur, c’est déjà installé au large de l’archipel nippon. Le message est clair : l’époque des solutions molles est close. L’énergie des courants est disponible, et elle ne demandera que notre volonté pour remplacer des hydrocarbures.
Je regarde la scène actuelle et je suis partagé entre l’émerveillement et une petite impatience. Ça me taraude : qu’est-ce que ça veut vraiment dire, aujourd’hui, transformer des idées de laboratoire en gestes concrets, convertir une belle théorie en quelque chose que tout le monde peut toucher ? Je commence à sentir qu’on est peut-être au bord d’un tournant. Un moment où les choses peuvent basculer rapidement, où un projet naïf devient une réalité bien réelle, et où l’impossible d’hier se déplie presque sous nos yeux. Dans ce tourbillon, j’admire ceux qui ont déjà sauté la barrière : inventeurs de tissus solaires, artisans de petites hydroliennes de rivière, même citoyens qui, par simple curiosité, testent des solutions. Je leur lève mon chapeau. En même temps, je dois avouer que ça me met un peu en colère. Je parle de l’immobilisme, de ceux qui parlent longtemps mais font peu, de ces réflexions en comité qui font passer le temps au lieu de le rattraper. Et puis, il reste cette petite voix d’urgence qui martèle : bouge, crée, teste, ou prépare-toi à voir passer le train. Rien que le bruit des moteurs me rappelle que les places sur le quai sont limitées.
Le courant de Kuroshio : une autoroute énergétique qui ne demande qu’à rouler

Quand on entend le nom « Kuroshio », on pourrait d’abord penser à un plat de sushi. En fait, il s’agit d’un gigantesque courant marin qui file le long de la côte est du Japon. Imaginez une rivière sous l’eau, large comme plusieurs États, qui charrie une puissance si énorme qu’elle pourrait éclairer des pays entiers. Selon les experts, le Kuroshio pourrait produire jusqu’à 200 gigawatts d’électricité. Pour poser les choses, c’est à peu près plus de la moitié de toute l’électricité consommée par l’archipel chaque année. Pas de cheminée, pas d’éolienne, pas de panneau solaire : juste le mouvement naturel de l’eau. Cette « veine d’or bleu », comme certains l’appellent, est donc une chance que le Japon commence enfin à vouloir saisir.
Le timing, lui, n’a jamais été aussi urgent. Les prix du pétrole grimpent, le vent est parfois capricieux et les journées d’ensoleillement ne durent pas toute l’année. A contrario, le Kuroshio ne demande qu’à poursuivre sa course. Sa régularité fait rêver les ingénieurs : il ne s’arrête jamais pour réviser ou reprendre des forces. En tant qu’infrastructure, l’océan devient ainsi la première véritable centrale électrique et ses courants, la ligne de production. Plus qu’un projet futuriste, c’est une solution tonique qui pourrait à la fois réduire les émissions de carbone et stabiliser le réseau électrique japonais. Rares sont les ressources qui offrent à la fois autant de puissance, de prévisibilité et de propreté. Finançons la recherche, testons les turbines sous-marines et laissons ce gigantesque moteur faire son œuvre.
Mise à jour, 18h01 : je relis ces mots et je réalise à quel point ils témoignent de ma colère, de ma surprise et, surtout, de ma foi. La première émotion est celle de l’étonnement. Ce n’est pas tous les jours qu’on se rend compte qu’on peut, littéralement, capter la force de la mer, du vent ou du soleil et la convertir en électricité permanente. Quand on y pense vraiment, c’est presque magique : de l’eau qui tombe, du gaz qui circule, des rayons qui effleurent nos panneaux, et voilà la lumière qui s’allume. La seconde est, bien sûr, la détermination. Ce tour de passe-passe moderne a été permis par des générations d’ingénieurs – et pas mal de rêveurs. J’admire ces pionniers qui ont ignoré les « c’est impossible » et ont conçu des turbines sous-marines, des paraboles géantes ou des batteries capables de tenir plusieurs jours. Mais j’enrage aussi en voyant les débats sans fin qui retardent les projets, les financements squattés par des rapports inutiles et les petits groupes qui, par crainte ou par confort, freinent la marche en avant. Tout cela me donne le pressentiment que nous passons une frontière. Si nous mettons ce potentiel au service de la planète et des gens, la prochaine décennie pourrait fondamentalement réécrire notre façon de produire, de voyager ou de vivre. En revanche, si nous continuons à tergiverser, le reste du monde nous verra, comme toujours, emporter par d’autres. La conclusion est simple : il faut nous mettre en mouvement, il faut nous y tenir, sinon la chance que nous avons aujourd’hui nous filera entre les doigts.
Un modèle pour tous : l’énergie des océans comme solution planétaire

Ce n’est pas juste le Japon qui lutte contre les crises climatiques et énergétiques. Partout dans le monde, les vagues de chaleur, les pics d’émissions de CO₂ et l’instabilité des prix de l’électricité nous rappellent qu’on est dans la même barque. Pourtant, l’archipel nippon s’avance telle une éclaireuse moderne, piquant un sillon lumineux dans la nuit noire des combustibles fossiles. Si le Japon peut transformer la force de ses courants en courant électrique, alors l’Inde, l’Australie, l’Europe ou n’importe quel pays côtier peut suivre. L’énergie marine n’est pas un rêve lointain : elle est fiable, renouvelable et littéralement à deux pas de nos rivages. Le projet Kairyu n’est pas qu’une fierté locale, c’est un petit coup de klaxon mondial. Le calendrier climatique, lui, ne tolère pas de nouvelles hésitations. La question n’est plus “pourquoi” mais “qui se lance en premier ?”
En lisant ces lignes, je ressens d’un côté une dose d’espoir et de l’autre une impatience qui me chatouille. Transformer la puissance brute de l’océan en électricité, c’est un peu comme apprendre à maîtriser le feu : ça change le quotidien, ça libère des possibles. Peut-être nous trouvons-nous à un de ces carrefours ouvriers où, en un coup d’œil, l’histoire pourrait prendre une nouvelle direction.
J’admire les pionniers : ceux qui s’engagent, ceux qui brisent les barrières, ceux qui rendent le « jamais » possible. En même temps, j’éprouve une colère sourde pour l’immobilisme, pour la lenteur des affaires, pour ceux qui choisissent la stagnation au lieu de vivre. Et surtout, j’éprouve une urgence brûlante : il faut agir, il faut inventer, il faut avancer ou risquer de disparaître.
Casser notre dépendance : coup de fouet pour l’économie et pour la planète
Le Japon a longtemps subi le poids de sa géographie : îles découpées, vents trop faibles pour les éoliennes, importations massives de pétrole, de gaz et de charbon. Cette dépendance grève les comptes, pollue l’air et nous rend vulnérables. Kairyu est en train de briser ce carcan. En captant la force des courants marins, réguliers et près de chez nous, le système épargne les docks tout en réduisant la facture d’importation. Chaque kilowatt signé Kairyu est à la fois une claque contre la pollution et une économie retrouvée. La transition énergétique n’est donc plus un choix supplémentaire, mais une nécessité vitale, un impératif de survie nationale. En électrifiant nos côtes, le Japon électrise aussi son futur.
Je me sens à la fois soulagé et déterminé à l’idée que les choses évoluent enfin. Je me demande ce que ça veut dire, aujourd’hui, de pouvoir transformer une dépendance en pleine autonomie, une contrainte en vraie opportunité, une fatalité en force créatrice. Est-ce qu’on n’est pas en train de vivre un tournant unique, un instant où la balance peut pencher d’un côté ou de l’autre, où tout paraît encore possible ? J’admire ceux qui ont pris des risques, qui ont brisé des murs invisibles et qui ont rendu l’impossible, au moins un peu, possible. En même temps, j’éprouve une colère contre la routine, la lenteur et tous ceux qui choisissent de rester immobiles plutôt que de vivre vraiment. Enfin, je ressens une urgence pressante, celle qui crie : il faut agir, il faut innover, il faut suivre le mouvement ou on risque de disparaître.
Une vague de changement : comment la révolution marine va transformer le monde

Quand quelque chose bouge au fond de l’océan Japonais, on sent déjà le frémissement sur les plages de Californie. L’effet domino est en marche. Les ingénieurs qui testent des turbines géantes sous les vagues ne travaillent pas seulement pour leur pays, mais pour tous ceux qui ont une côte. Les idées, les outils et même les grands ports mis en place là-bas pourront être repris et adaptés ailleurs. Que ce soit en Méditerranée, le long des côtes africaines ou autour des îles Caraïbes, chaque région baignée par un courant puissant a tout intérêt à regarder ce qui se passe au pays du Soleil-Levant.
Et il ne s’agit pas d’un simple coup de publicité. Le monde entier dépend encore des combustibles fossiles pour une bonne partie de son Énergie, mais les réserves s’amoindrissent et le climat n’attend pas. Kairyu — le nom donné à ce programme d’énergie marine — montre qu’on peut produire de la puissance propre, fiable et presque inépuisable en lisant les mouvements de la mer. Les gouvernements, privés ou publics, ne doivent pas hésiter à débloquer les budgets, même audacieux, pour faire monter des chaînes de valeur autour de cette branche. La mer appartient à personne et à tout le monde. Celles et ceux qui comprendront cela en premier prendront une longueur d’avance.
J’avoue que je me sens à la fois impatient et plutôt optimiste ces jours-ci. Je passe des nuits à réfléchir à ce que pourrait devenir notre planète si l’on décidait vraiment de la nettoyer, de la rendre moins dépendante des énergies fossiles et plus inventive. D’un coup, il me semble que nous sommes au bord d’un tournant historique : un moment où les petits gestes peuvent avoir des conséquences géantes, et où le mot « impossible » commence à perdre son poids. J’éprouve donc une vraie admiration pour celles et ceux qui, ces dernières années, ont pris des risques, qui ont défié les normes établies et qui, résultat, nous montrent maintenant des chemins qui paraissaient fermés à double tour. En même temps, je ressens une colère sourde, contre la bureaucratie, contre ceux qui tirent les pieds, contre les discours qui sonnent bien mais qui n’avancent à rien. Enfin, il y a cette impression croissante, presque physique, que le minuteur tourne : il faut agir, innover, adapter nos vies avant qu’il ne soit trop tard.
Conclusion : l’appel du large, l’ultime sursaut

Les hésitations sont derrière nous. En mettant à l’eau Kairyu, le Japon adresse un message clair à la planète. Attendre que la tempête s’annonce à notre porte n’est plus une option. L’urgence se fait sentir, elle est vive et impossible à ignorer. Les océans parlent déjà, la technologie est en place, il ne reste qu’à faire suivre la volonté. Chaque journée qui passe sans action est une promesse trahie envers ceux qui vivront demain. Kairyu n’est pas que de l’acier et des câbles, c’est un symbole, un outil, un projet que l’on peut toucher. Le pays ouvre la voie, à nous maintenant de saisir le flambeau, de braver les vagues et de transformer notre anxiété en progrès. L’avenir appartient à celles et ceux qui osent, qui sautent les yeux fermés et qui refusent d’accepter le destin tout tracé. Le compte à rebours a commencé : qui sera prêt à relever le gant ?