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110 000 soldats russes encerclent Kyiv : l’ombre de Bucha plane sur la capitale ukrainienne
Credit: Adobe Stock

L’histoire se répète, mais cette fois à une échelle terrifiante. Alors que le monde détourne le regard, lassé par une guerre qui s’éternise, une menace d’une ampleur sans précédent se dessine aux portes de Kyiv. Ce ne sont plus quelques milliers, mais bien 110 000 soldats russes qui s’amassent méthodiquement autour de la capitale ukrainienne, formant un étau mortel qui se resserre jour après jour. Les images satellites ne laissent aucune place au doute : colonnes de blindés s’étirant sur des kilomètres, systèmes d’artillerie lourde positionnés en formation offensive, hôpitaux de campagne installés en prévision de combats massifs. Tous les signes d’une offensive imminente sont là, criants, hurlants. Les services de renseignement occidentaux parlent d’une force de frappe trois fois supérieure à celle qui avait tenté de prendre la capitale en février 2022. Trois fois plus puissante. Trois fois plus préparée. Cette fois, Moscou ne laisse rien au hasard. Cette fois, l’objectif n’est pas d’intimider ou de négocier. L’objectif est clair, glaçant : faire tomber Kyiv, quoi qu’il en coûte. Et les Ukrainiens le savent. Dans les rues de la capitale, les visages sont tendus, les regards tournés vers le nord, là où le tonnerre de l’artillerie se rapproche inexorablement.

Je n’arrive pas à dormir depuis que j’ai vu ces chiffres. 110 000 soldats. CENT-DIX MILLE. C’est… c’est comme si une ville entière, armée jusqu’aux dents, se préparait à en dévorer une autre. J’ai des amis à Kyiv. Des gens ordinaires. Une prof de piano. Un développeur informatique. Une famille avec deux petites filles. Ils me disent qu’ils entendent déjà les bombardements au loin, que l’électricité est coupée 18 heures par jour, que l’eau devient rare. Mais ils refusent de partir. « Où irions-nous? » m’a demandé Olena hier soir. « C’est notre maison. Si nous partons tous, il ne restera plus d’Ukraine à défendre. » Sa voix était calme, mais j’entendais la peur derrière chaque mot. Et comment ne pas avoir peur? Ils savent ce qui s’est passé à Bucha, à Irpin, à Mariupol. Ils ont vu les fosses communes, les témoignages, les preuves. Et maintenant, cette même force destructrice revient, mais en bien plus massive, bien plus déterminée. Je me sens tellement impuissant. Tellement en colère aussi. Parce que le monde continue de tourner comme si de rien n’était, comme si 110 000 soldats aux portes d’une capitale européenne était un fait divers parmi d’autres.

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