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La réalité cachée : pourquoi 99% de l’univers échappe à nos sens
Credit: Adobe Stock

Nous vivons dans une illusion. Une illusion confortable, familière, mais terriblement limitée. Chaque jour, nous nous réveillons convaincus de percevoir le monde tel qu’il est. Quelle arrogance ! Quelle naïveté ! La vérité, la voici sans détour : nos sens ne captent qu’une fraction ridiculement infime de la réalité qui nous entoure. Un pourcentage si minuscule qu’il en devient presque risible. Nous sommes comme des aveugles décrivant un éléphant en ne touchant que sa trompe, convaincus de comprendre l’animal dans sa totalité. Cette analogie même est insuffisante tant notre cécité est profonde. Notre cerveau, cette machine biologique imparfaite, filtre, déforme et reconstruit en permanence ce que nous appelons « réalité ». Il nous présente une version simplifiée, édulcorée, adaptée uniquement à notre survie immédiate. Pendant ce temps, autour de nous, des univers entiers d’informations, d’énergies et de phénomènes se déploient, invisibles à nos yeux, inaudibles à nos oreilles, imperceptibles à notre toucher. Cette limitation n’est pas anodine. Elle façonne notre compréhension du monde, nos sociétés, nos croyances, et même notre conscience. Nous construisons des civilisations entières sur des fondations perceptuelles aussi solides qu’un château de cartes.

Je me suis souvent demandé, en contemplant le ciel nocturne, combien de merveilles invisibles dansaient au-dessus de ma tête. Des ondes radio traversant mon corps, des rayons gamma frôlant ma peau, des neutrinos par milliards me traversant comme si j’étais fait d’air… C’est vertigineux. Parfois, cette pensée me réveille la nuit. Sommes-nous vraiment si arrogants pour croire que notre minuscule fenêtre sensorielle suffit à comprendre l’univers ? Cette question me hante. Car si nous ne percevons qu’une fraction infime de la réalité, que dire de notre compréhension de concepts comme la conscience, l’amour, ou même la mort ? Tout ce que nous tenons pour acquis repose sur des fondations sensorielles terriblement limitées. Et pourtant, nous continuons à vivre comme si nous avions accès à la vérité absolue. Cette dissonance cognitive collective est peut-être notre plus grande faiblesse en tant qu’espèce.

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