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Carney plie devant Trump : la taxe numérique sacrifiée, le Canada à genoux pour un accord
Credit: Adobe Stock

La capitulation numérique : une taxe effacée pour acheter la paix

La scène est presque irréelle. Après des mois de bras de fer, de déclarations martiales sur la souveraineté numérique et la justice fiscale, Mark Carney, nouveau Premier ministre du Canada, annonce soudainement l’annulation pure et simple de la fameuse taxe sur les services numériques. Cette taxe, pourtant présentée comme un pilier de l’équité face aux géants du web, disparaît d’un trait de plume. Pourquoi ? Pour « faciliter » les négociations commerciales avec les États-Unis, dit-on à Ottawa. Officiellement, il s’agit d’un geste de bonne volonté, d’un sacrifice tactique pour débloquer un accord crucial. Mais dans les faits, c’est une capitulation en rase campagne, un aveu de faiblesse qui laisse un goût amer à tous ceux qui croyaient encore à la capacité du Canada de défendre ses intérêts face à la puissance américaine.

La taxe sur les services numériques, c’était la promesse d’un rééquilibrage fiscal. Les Google, Amazon, Meta et consorts devaient enfin payer leur juste part, contribuer aux finances publiques, soutenir la culture locale. Les PME canadiennes, elles, espéraient une concurrence plus loyale, moins biaisée par l’optimisation fiscale des géants étrangers. Mais tout cela s’effondre en une annonce. Les lobbyistes américains jubilent, les géants du web respirent, et les négociateurs canadiens se retrouvent nus, sans levier, sans arme, sans crédibilité. La souveraineté numérique, tant vantée, n’était qu’un slogan. La réalité, c’est que le Canada recule, cède, abdique devant la pression de Washington.

Pour beaucoup d’observateurs, cette décision est un tournant. Elle marque la fin d’une illusion : celle d’un Canada capable de tenir tête à son voisin, de défendre ses choix, de tracer sa propre route. Désormais, chaque avancée commerciale se paiera au prix fort : celui des concessions, des renoncements, des reculs stratégiques. Les États-Unis ont compris la leçon : il suffit de hausser le ton pour obtenir ce qu’ils veulent. Et le message envoyé aux autres partenaires commerciaux est limpide : Ottawa n’est pas prêt à se battre pour ses principes. Il préfère la paix des braves à la guerre des idées.

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