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L’iran joue la montre : pourquoi la paix n’est qu’un leurre et comment Téhéran rebâtit l’impensable
Credit: Adobe Stock

Le masque de la négociation : l’iran refuse de céder sur l’essentiel

Depuis des mois, la scène internationale se joue sur fond de pourparlers, de menaces et de frappes ciblées. Les États-Unis annoncent, à grand renfort de communiqués, la reprise imminente des négociations nucléaires avec l’Iran. Mais derrière les sourires de façade, rien ne bouge sur le fond : Téhéran campe sur ses positions, refuse catégoriquement tout gel de son enrichissement d’uranium et exclut de limiter son programme balistique. Les lignes rouges sont claires, et elles n’ont jamais changé. Les Américains, eux, répètent les mêmes exigences : zéro enrichissement, destruction des stocks, fin du développement de missiles. Mais l’Iran, imperturbable, rejette chaque proposition, même assortie de milliards de dollars d’incitations et de promesses de levée de sanctions. Le dialogue n’est qu’un théâtre, une pièce jouée pour gagner du temps, pour calmer la pression internationale, sans jamais rien céder de l’essentiel. Les diplomates le savent, les analystes le murmurent : il n’y aura pas de compromis tant que la République islamique n’aura pas sécurisé ses intérêts vitaux.

Ce bras de fer n’est pas nouveau. Depuis la signature du premier accord en 2015, l’Iran a appris à manier l’art du « ni guerre ni paix ». À chaque crise, il multiplie les gestes d’ouverture, tout en poursuivant discrètement ses activités sensibles. Quand les frappes américaines ou israéliennes détruisent un site, Téhéran condamne, menace, mais surtout, il s’adapte. Il déplace ses stocks, durcit ses installations, accélère la recherche de solutions de contournement. La stratégie est limpide : il faut survivre, préserver l’outil, garder la main. Les concessions, si elles existent, ne sont que tactiques, jamais stratégiques. L’enjeu est existentiel : renoncer, ce serait s’exposer à la vulnérabilité, à la perte de l’arme de dissuasion ultime.

Dans ce contexte, la paix n’est qu’un mot creux, un écran de fumée. Les pourparlers servent à desserrer l’étau, à gagner quelques semaines, quelques mois. Mais l’objectif ne change pas : restaurer, renforcer, rebâtir. Les frappes américaines, aussi spectaculaires soient-elles, ne font que retarder l’inévitable. Car l’Iran, méthodique, a déjà prévu la suite : transfert de matériel, plans de reconstruction, préparation de nouveaux sites encore plus protégés. Le cycle est sans fin : destruction, condamnation, reconstruction, négociation. Et pendant ce temps, la communauté internationale s’illusionne sur la possibilité d’un accord durable.

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