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La russie sabote la paix : négociations piétinées, mensonges et accusations contre l’ukraine
Credit: Adobe Stock

Un processus piégé : la russie multiplie les exigences impossibles

Depuis des mois, les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine s’enlisent dans une routine stérile, chaque session ressemblant à la précédente : beaucoup de promesses, peu d’avancées, et toujours ce même parfum d’impasse savamment entretenu. Moscou, loin de chercher un compromis, multiplie les exigences territoriales jugées « inacceptables » par Kiev : retrait total des forces ukrainiennes de territoires occupés, reconnaissance de l’annexion de régions entières, conditions qui ne laissent aucune place à la négociation réelle. À Istanbul, lors de la première réunion directe depuis plus de trois ans, la délégation russe n’a pas hésité à poser sur la table des revendications qui dépassent largement le cadre des discussions initiales. Pour les Ukrainiens, c’est clair : la Russie cherche à faire dérailler le processus, à imposer un diktat plutôt qu’un dialogue, à transformer la table des négociations en scène de propagande.

Ce jeu de dupes n’est pas nouveau. À chaque avancée, Moscou pose de nouveaux obstacles, repousse les échéances, réclame des concessions toujours plus grandes. Le Kremlin a même rejeté la proposition américaine d’un cessez-le-feu total de 30 jours, qualifiant le processus de « interminable » et mettant en avant la « complexité » du dossier pour justifier l’absence de résultats. Pourtant, sur le terrain, la situation humanitaire empire, les civils paient le prix fort, et la communauté internationale s’impatiente. Mais la Russie, sûre de sa force, continue d’imposer son rythme, de jouer la montre, de parier sur l’usure de ses adversaires et la lassitude du monde.

Pour Kiev, la priorité reste un « cessez-le-feu inconditionnel ». Mais face à la surenchère russe, l’espoir s’amenuise. Les négociateurs ukrainiens dénoncent une stratégie de blocage délibérée, une volonté de Moscou de gagner du temps, de consolider ses positions sur le terrain, de préparer la prochaine offensive sous couvert de discussions stériles. Pendant ce temps, la Russie soigne son image, se pose en victime de l’intransigeance ukrainienne, accuse l’Occident de saboter la paix. Un scénario bien rodé, qui détourne l’attention de sa propre responsabilité dans la stagnation des pourparlers.

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