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Trump exige la tête d’une journaliste, CNN riposte et défend la journaliste de la plus belle façons !
Credit: Adobe Stock

Une attaque frontale : trump veut faire taire une voix qui dérange

Donald Trump n’a jamais caché son mépris pour la presse, mais cette fois, il a franchi un nouveau cap. Furieux après la diffusion par CNN d’un rapport exclusif sur les frappes américaines contre les sites nucléaires iraniens, le président s’est lancé dans une diatribe d’une rare violence contre la journaliste Natasha Bertrand. Sur sa plateforme Truth Social, il a exigé que CNN la « jette dehors comme un chien », l’accusant de propager de « fausses nouvelles » et de « détruire nos pilotes patriotes » en remettant en cause l’efficacité des frappes. Trump ne supporte pas que l’on vienne contredire sa version des faits : pour lui, les frappes ont « totalement anéanti » le programme nucléaire iranien, alors que les renseignements américains, relayés par Bertrand, parlent d’un simple retard de quelques mois pour Téhéran. Cette attaque n’est pas un simple coup de colère : c’est une tentative délibérée d’intimider, de discréditer, de faire taire une voix qui dérange le pouvoir.

La cible n’est pas choisie au hasard. Natasha Bertrand, correspondante sécurité nationale, est connue pour son sérieux, sa rigueur, sa capacité à obtenir des informations sensibles auprès de sources au cœur du Pentagone. Son reportage, recoupé par le New York Times, l’AP et ABC, a mis en lumière les limites de la frappe américaine, brisant le récit triomphaliste de la Maison-Blanche. Trump, fidèle à sa stratégie, en fait une affaire personnelle : il accuse la journaliste de nuire à l’Amérique, de saboter l’effort de guerre, d’être indigne de son poste. Il réclame son licenciement immédiat, fustige CNN, et élargit sa vindicte à tous les journalistes qu’il juge « mal intentionnés ».

Mais derrière la brutalité des mots, il y a une logique politique. Trump cherche à polariser, à mobiliser sa base contre les « médias menteurs », à imposer sa vérité par la force et l’intimidation. Il ne s’agit plus de débattre, mais de faire plier, de faire peur, de faire taire. Cette offensive contre la presse n’est pas un dérapage : c’est une stratégie, un signal envoyé à tous ceux qui oseraient défier le récit officiel. La liberté d’informer devient la première victime d’un pouvoir qui ne supporte pas la contradiction.

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