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Khamenei sort de l’ombre, l’Iran au bord de l’abîme
Credit: Adobe Stock

Un guide suprême effacé, une nation suspendue

Il y a des absences qui pèsent plus lourd que mille discours. Quand le guide suprême iranien disparaît, c’est tout un pays qui retient son souffle, qui s’interroge, qui tremble. Douze jours sans la moindre apparition, douze jours de rumeurs, de spéculations, de peurs. On le dit malade, on le dit caché, on le dit mort. Mais l’Iran, lui, continue de vivre, de souffrir, de résister. Les rues de Téhéran bruissent de questions, les familles murmurent, les opposants jubilent, les fidèles prient. Le silence de Khamenei devient une arme, une énigme, un vertige. Et puis, soudain, il réapparaît. Un geste, un regard, une présence. Rien n’est dit, tout est suggéré. Mais le message est clair : le pouvoir n’est pas mort, il veille, il observe, il attend.

La guerre invisible, la peur omniprésente

Ce n’est pas une guerre comme les autres. C’est une guerre d’ombres, de drones, de cyberattaques, de menaces nucléaires. Israël frappe, l’Iran riposte, les États-Unis s’en mêlent, le monde retient son souffle. Mais au cœur de la tempête, le chef suprême se terre. On le dit caché, protégé, coupé du monde. Les images officielles, rares, sont froides, millimétrées. Un message enregistré ici, une allocution là, jamais en direct, jamais en public. La rumeur enfle : Khamenei a peur, Khamenei est malade, Khamenei n’a plus la main. Mais la propagande veille. Les médias d’État martèlent la résistance, la victoire, la foi. L’Iran, assiégé, se replie sur ses mythes, ses martyrs, ses slogans. Mais la réalité, elle, s’infiltre partout. Les morts s’accumulent, les infrastructures s’effondrent, la colère gronde. Et le peuple attend. Attend quoi ? Un signe, un miracle, un sursaut.

Le retour du fantôme : symbole ou aveu de faiblesse ?

Et puis, le 5 juillet, tout bascule. Khamenei réapparaît, en chair et en os, devant une foule en transe, à Téhéran. Les caméras s’affolent, les fidèles pleurent, les opposants fulminent. Mais que signifie ce retour ? Est-ce un acte de défi, un pied de nez à Israël, à l’Occident, à la mort ? Ou bien un aveu de faiblesse, la preuve que le régime vacille, que le chef suprême n’est plus intouchable ? Les analystes dissèquent chaque geste, chaque silence, chaque sourire. Mais la vérité, elle, se dérobe. Khamenei ne parle pas. Il s’assoit, il écoute, il prie. Il laisse le monde deviner, interpréter, fantasmer. Mais une chose est sûre : l’Iran n’est plus le même. Le mythe de l’invincibilité s’est fissuré. Le doute s’est installé. Et le peuple, lui, oscille entre ferveur et désillusion.

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