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L’union européenne s’efface : quand l’Ukraine et l’Amérique portent seuls le fardeau de la guerre
Credit: Adobe Stock

Des discours, des drapeaux, des mots creux

Il y a des soirs où l’Europe brille de mille feux, où les drapeaux flottent sur les façades, où les chefs d’État rivalisent de grandes phrases. Défense de la démocratie, soutien indéfectible, solidarité sans faille. Mais derrière les micros, derrière les caméras, la guerre fait rage. L’Ukraine s’effondre sous les bombes russes, l’Amérique multiplie les milliards, les armes, les promesses. Et l’Union européenne ? Elle se drape de principes, elle proclame, elle condamne, elle s’indigne. Mais sur le terrain, où sont-ils, ces Européens qui se disent en première ligne de la défense du continent ? Où sont les chars, les batteries, les volontaires ? L’Ukraine mène la guerre pour eux, l’Amérique paie la facture, l’Europe compte les points, distribue les médailles, rédige les communiqués. La scène est connue, le malaise palpable, la honte difficile à cacher.

La guerre, ce miroir impitoyable

La guerre, c’est la vérité qui éclate. Les alliances se fissurent, les promesses s’effritent, les masques tombent. L’Europe, si prompte à donner des leçons, se découvre impuissante, hésitante, divisée. Les stocks de munitions fondent, les arsenaux se vident, les débats s’éternisent. Pendant ce temps, les soldats ukrainiens meurent, les villes brûlent, les réfugiés affluent. Les Américains, eux, avancent : avions, satellites, missiles, logistique. Ils font le sale boulot, ils prennent les risques, ils assument la réalité de la guerre. L’Europe, elle, se réfugie derrière ses traités, ses procédures, ses lignes rouges. Mais la guerre n’attend pas, la guerre ne négocie pas. Elle avance, elle broie, elle juge.

Un continent à la traîne, une solidarité en trompe-l’œil

Les chiffres sont têtus. L’aide militaire européenne, en volume, reste dérisoire face à l’effort américain. Les débats sur la livraison de chars, de missiles, de drones s’enlisent dans les parlements, les coalitions, les sondages. L’Allemagne hésite, la France temporise, l’Italie rechigne. Les pays baltes supplient, la Pologne s’épuise, la Slovaquie s’inquiète. L’Europe, ce grand ensemble, ce rêve d’unité, se révèle incapable de parler d’une seule voix, de décider vite, de frapper fort. Les Ukrainiens, eux, n’attendent plus rien : ils prennent, ils remercient, ils encaissent. Mais ils savent que la guerre, la vraie, se mène à deux : l’Ukraine au front, l’Amérique à la manœuvre. L’Europe, elle, regarde, commente, regrette. Et le monde entier le voit.

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