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Lutsk sous le déluge : 741 missiles et drones russes, l’ouest de l’Ukraine frappé à genoux
Credit: Adobe Stock

La nuit où tout a basculé

Il y a des nuits qui ne s’oublient pas. Des nuits où le ciel n’est plus qu’un immense tableau de menaces, où chaque seconde vibre sous la peur, où la ville entière retient son souffle. Cette nuit-là, Lutsk, paisible cité de l’ouest ukrainien, s’est réveillée sous un vacarme inouï : 741 missiles et drones russes, lancés en une salve record, ont fondu sur la région. Les sirènes d’alerte ont hurlé, les abris se sont remplis, les réseaux sociaux se sont enflammés de messages paniqués, de vidéos d’explosions, de cris étouffés. Les autorités, débordées, ont tenté de rassurer, mais la réalité s’imposait : jamais, depuis le début de la guerre, l’ouest de l’Ukraine n’avait été visé avec une telle intensité, une telle précision, une telle rage. Lutsk, longtemps épargnée, est devenue l’épicentre de la terreur, la cible d’une offensive qui ne laisse aucun répit, aucun refuge, aucune illusion de sécurité.

Un record d’intensité, une stratégie assumée

Les chiffres donnent le vertige : 741 projectiles, en majorité des drones Shahed iraniens et des missiles de croisière russes, ont été tirés en moins de huit heures. Les analystes militaires parlent d’un « barrage de saturation », une tactique visant à épuiser les défenses anti-aériennes, à forcer les batteries à tirer jusqu’à la dernière munition, à ouvrir des brèches pour les frappes ultérieures. Les cibles ? Infrastructures énergétiques, dépôts ferroviaires, centres logistiques, mais aussi quartiers résidentiels, écoles, hôpitaux. Lutsk, carrefour stratégique, a été désignée comme l’objectif principal. La Russie, par cette attaque, veut envoyer un message : nulle part n’est à l’abri, l’arrière n’existe plus, la guerre est totale, sans frontières ni tabous. Les experts confirment : jamais une ville ukrainienne n’avait subi un tel volume de feu en une seule nuit, même Kyiv, même Kharkiv, même Odessa.

Des conséquences immédiates, un bilan encore incertain

Au matin, la ville n’est plus que ruines, décombres, silences. Les secours s’activent, les pompiers luttent contre les incendies, les médecins improvisent des salles d’urgence dans les sous-sols. Le bilan, provisoire, fait état de dizaines de morts, de centaines de blessés, de milliers de déplacés. Les infrastructures énergétiques sont à terre : plus d’électricité, plus d’eau, plus de communications. Les trains sont à l’arrêt, les routes coupées, les écoles fermées. Les habitants, hagards, errent dans les rues, cherchent des proches, des nouvelles, un peu d’espoir. Les autorités locales lancent un appel à l’aide : « Nous avons besoin de tout, tout de suite. » Mais l’ampleur du désastre dépasse les capacités de la région, de l’État, des ONG. Lutsk, hier ville de l’arrière, est aujourd’hui un champ de bataille, un symbole de la vulnérabilité ukrainienne.

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