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Les vrais raisons de l’effondrements de notre société Québécoise
Credit: Adobe Stock

Le Québec, territoire d’incertitude

Il y a des matins où le ciel paraît plus bas, où l’air semble chargé d’une tension sourde, presque électrique, comme si la ville elle-même retenait son souffle. Québec n’a jamais été un havre de paix sociale, mais aujourd’hui, l’angoisse a changé de visage. Elle s’est infiltrée partout : dans les files d’attente devant les banques alimentaires, dans les regards fuyants des travailleurs épuisés, dans le silence gêné des enfants qui comprennent trop bien que les vacances, cette année, seront un luxe inaccessible. Les conflits syndicaux se multiplient, la rue gronde, les familles s’épuisent à courir après des besoins de base qui deviennent chaque mois plus inaccessibles. Les chiffres le confirment, mais la réalité, elle, se vit dans la chair, dans le quotidien, dans le frigo vide. Ce n’est plus une simple crise : c’est une déchirure, un basculement, une ère nouvelle où l’on ne sait plus si l’on doit espérer ou simplement tenir bon, coûte que coûte, jusqu’à demain.

Un gouffre qui s’élargit

La fracture sociale n’est plus une métaphore. Elle se mesure en pourcentages, en dollars, en nuits blanches. Les loyers explosent : une hausse moyenne de 5,9% pour 2025, record absolu depuis trente ans. À Montréal, à Québec, à Gatineau, les locataires encaissent des augmentations qui dépassent parfois les 10%. Les familles, déjà étranglées par l’inflation alimentaire (prévue à plus de 10% cette année), voient leur budget fondre comme neige au soleil. Les paniers d’épicerie, jadis symboles de convivialité, deviennent des objets de calcul, de renoncement, de frustration. Et pendant ce temps, les plus riches s’enrichissent, les plus pauvres s’appauvrissent, et la classe moyenne se dissout, lentement, inexorablement, dans un magma d’incertitude et de colère.

Vers une récession annoncée

L’économie du Québec tangue. Les économistes le martèlent : la province est en train de basculer vers une récession sévère. Les guerres tarifaires, la morosité mondiale, la multiplication des conflits de travail, tout concourt à plomber la croissance. Les chiffres sont sans appel : deux trimestres consécutifs de croissance négative sont désormais probables, et la morosité s’installe comme un brouillard épais sur les perspectives d’avenir. Les entreprises licencient, les services publics rétrécissent, et l’État, dépassé, tente de colmater les brèches avec des mesures d’urgence qui ressemblent à des pansements sur une hémorragie.

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