Guerre en Ukraine : l’ombre portée de Kim Jong Un, un soutien inébranlable à la Russie
Auteur: Jacques Pj Provost
Je dois l’avouer, il y a des moments où l’actualité me coupe le souffle. Le monde tourne, les alliances changent, et soudain, une déclaration, un geste, une poignée de main, et tout vacille. La guerre en Ukraine n’est plus un simple affrontement entre deux nations, mais le théâtre d’une recomposition géopolitique dont les répercussions me semblent insondables. Voir Kim Jong Un, figure énigmatique et redoutée, se dresser sans détour aux côtés de la Russie, ça me donne la chair de poule. J’ai beau avoir lu, relu, analysé, rien ne prépare à la brutalité d’un soutien qualifié d’inconditionnel. C’est le mot qui claque, qui tranche, qui ne laisse aucune place à l’ambiguïté. Et derrière ce mot, il y a des milliers de vies, des enjeux nucléaires, des frontières qui tremblent. Cela m’interpelle, me met mal à l’aise, me fait réfléchir à la fragilité de nos certitudes occidentales. Alors, je me lance, sans filet, dans ce décryptage de l’urgence, de la gravité, et de la puissance d’un basculement qui pourrait bien redessiner le monde.
La déclaration choc : Kim Jong Un et le soutien inconditionnel à Moscou

La déclaration choc : Kim Jong Un et le soutien inconditionnel à Moscou
Dans un monde saturé de bruits, d’images, de fake news et de communiqués laconiques, certaines phrases résonnent comme des coups de tonnerre. La récente déclaration de Kim Jong Un, chef suprême de la Corée du Nord, en est un exemple frappant. Reçu dans une atmosphère que les médias officiels qualifient de « confiance et de chaleureuse camaraderie », Kim Jong Un a assuré au chef de la diplomatie russe son soutien inconditionnel dans la guerre en Ukraine. Ce n’est pas une simple posture diplomatique, c’est un engagement total, une promesse de solidarité qui dépasse les mots. Il ne s’agit plus seulement de rhétorique : la Corée du Nord s’est engagée à soutenir et encourager toutes les mesures prises par la Russie pour éliminer à la racine la cause de la crise ukrainienne. Derrière cette formule, il y a la volonté de s’attaquer aux fondements mêmes de l’ordre mondial tel que nous le connaissons.
L’impact de cette déclaration ne se limite pas à la sphère politique. Elle envoie un signal fort à tous les acteurs internationaux : la Russie n’est plus isolée, elle peut compter sur un allié imprévisible, capable de bouleverser l’équilibre des forces. Kim Jong Un ne se contente pas d’apporter un soutien moral ; il affirme sa « ferme conviction » que l’armée et le peuple russes remporteront une victoire certaine en accomplissant la cause sacrée de défendre la dignité et les intérêts fondamentaux du pays. Cette rhétorique, chargée de symboles et de références à la grandeur nationale, s’inscrit dans une logique de confrontation avec l’Occident, accusé de tous les maux. C’est une déclaration de guerre froide, une anaphore de défiance, un miroir tendu à l’arrogance des puissances occidentales.
Ce soutien, qualifié d’inconditionnel, n’est pas un simple mot lancé en l’air. Il s’accompagne d’actes concrets : envoi de soldats, fourniture d’armes, coopération militaire renforcée. La Corée du Nord a déjà déployé des milliers de soldats pour aider la Russie à reconquérir des territoires stratégiques, et s’apprête à en envoyer encore plus. Cette implication directe, assumée et revendiquée, marque une rupture historique dans la politique étrangère nord-coréenne. Elle témoigne d’une volonté de peser sur le cours de la guerre, de s’imposer comme un acteur incontournable du nouvel ordre mondial en gestation.
Un pacte de défense qui change la donne
L’histoire est parfois faite de signatures discrètes, de pactes scellés dans l’ombre, loin des caméras et des regards indiscrets. En 2024, Moscou et Pyongyang ont franchi un pas décisif en signant un pacte de défense mutuelle. Ce traité, passé presque inaperçu dans le tumulte des crises mondiales, s’est révélé être une pièce maîtresse du puzzle géopolitique. Il prévoit que chaque pays viendra en aide à l’autre en cas d’agression, mais il va bien au-delà d’un simple engagement formel. Il ouvre la voie à une coopération militaire sans précédent, à des échanges de technologies, à des livraisons d’armes et de munitions, à des déploiements conjoints de troupes sur le terrain.
Ce pacte n’est pas un simple document diplomatique. Il est le symbole d’un rapprochement stratégique, d’une convergence d’intérêts entre deux régimes autoritaires, unis par leur défiance à l’égard de l’Occident et leur volonté de remettre en cause l’ordre établi. La Corée du Nord, longtemps considérée comme un paria, trouve dans cette alliance une reconnaissance, une légitimité, une occasion de peser sur la scène internationale. La Russie, de son côté, y voit un moyen de briser l’isolement imposé par les sanctions et de renforcer sa capacité de nuisance face à l’Ukraine et à ses alliés.
Les conséquences de ce pacte sont multiples et profondes. Elles se traduisent par une intensification des échanges militaires, une multiplication des exercices conjoints, une coordination accrue des stratégies. Mais elles vont aussi bien au-delà du domaine militaire : elles touchent à l’économie, à la diplomatie, à la propagande. Le pacte de défense entre la Russie et la Corée du Nord est un signal d’alarme pour l’Occident, un avertissement que la guerre en Ukraine n’est plus un conflit régional, mais un affrontement global, où chaque camp cherche à rallier de nouveaux alliés pour peser dans la balance du pouvoir mondial.
La réalité du terrain : soldats nord-coréens et aide militaire à la Russie
Parfois, l’actualité dépasse la fiction. Voir des soldats nord-coréens fouler le sol russe pour soutenir l’effort de guerre de Moscou, c’est une image qui aurait paru impensable il y a quelques années. Et pourtant, c’est la réalité. Selon les chiffres disponibles, la Corée du Nord a déjà envoyé entre 11 000 et 30 000 soldats pour épauler les forces russes, notamment dans la région de Koursk, reconquise à grand-peine après avoir été perdue face à l’armée ukrainienne. Ces troupes, décrites comme disciplinées, endurcies, prêtes à tous les sacrifices, ont payé un lourd tribut : on estime à plusieurs milliers le nombre de morts ou de blessés parmi les contingents nord-coréens.
Mais l’aide de Pyongyang ne se limite pas à l’envoi de soldats. La Corée du Nord fournit également à la Russie des obus, des missiles, de l’artillerie, autant de ressources précieuses qui permettent à Moscou de poursuivre ses offensives malgré les sanctions et les difficultés d’approvisionnement. Cette assistance logistique et matérielle, souvent occultée par les grands médias, est pourtant un élément clé de la résilience russe sur le front ukrainien. Elle témoigne de la capacité de la Corée du Nord à s’imposer comme un acteur incontournable du conflit, capable de faire pencher la balance du côté de Moscou.
L’implication directe de la Corée du Nord dans la guerre en Ukraine soulève de nombreuses questions. Quels sont les objectifs réels de Kim Jong Un ? Cherche-t-il à renforcer sa position sur la scène internationale, à obtenir des contreparties économiques ou technologiques, à démontrer sa capacité de nuisance ? Ou bien s’agit-il simplement d’une alliance de circonstance, dictée par la nécessité de survivre dans un monde hostile ? Quoi qu’il en soit, la présence de soldats nord-coréens sur le front ukrainien est un fait majeur, qui change la donne et oblige tous les acteurs à revoir leurs stratégies.
Le jeu trouble des alliances : une nouvelle donne géopolitique

J’ai toujours pensé que la géopolitique était un jeu d’échecs, mais aujourd’hui, c’est plutôt un jeu de go, où chaque pierre posée change l’équilibre du plateau. L’alliance entre la Russie et la Corée du Nord me fascine autant qu’elle m’inquiète. On parle souvent de l’axe du mal, de coalitions contre-nature, mais là, on assiste à la naissance d’un nouveau pôle de puissance, capable de défier l’Occident sur tous les fronts. Ce n’est pas seulement une question de missiles ou de soldats, c’est une question de vision du monde, de valeurs, de survie. Et je me demande parfois si nous, en Europe, ne sommes pas en train de sous-estimer la portée de ce rapprochement. L’histoire regorge d’alliances improbables qui ont changé le cours des événements. Peut-être sommes-nous à l’aube d’un nouveau chapitre, plus sombre, plus imprévisible, où la logique de blocs l’emporte sur la raison.
La Russie et la Corée du Nord : une alliance contre l’Occident ?
L’alliance entre la Russie et la Corée du Nord ne se limite pas à des considérations militaires. Elle s’inscrit dans une logique de confrontation avec l’Occident, accusé de vouloir imposer sa vision du monde, ses valeurs, ses intérêts. Pour Moscou et Pyongyang, l’Occident est l’ennemi à abattre, le responsable de tous les maux, le symbole d’un ordre mondial injuste et oppressif. Cette rhétorique, martelée à longueur de discours, sert à justifier toutes les dérives, toutes les transgressions, toutes les alliances, même les plus improbables.
La Russie, confrontée à l’isolement diplomatique et aux sanctions économiques, trouve dans la Corée du Nord un partenaire fiable, prêt à braver l’embargo et à fournir une aide précieuse sur le plan militaire et logistique. La Corée du Nord, de son côté, profite de cette alliance pour renforcer sa position sur la scène internationale, obtenir des technologies avancées, relancer son économie moribonde. Les deux pays partagent une même vision du monde : celle d’un affrontement inévitable avec l’Occident, d’une lutte pour la survie, d’une quête de reconnaissance et de puissance.
Mais cette alliance n’est pas sans risques. Elle expose la Russie à de nouvelles critiques, à une stigmatisation accrue, à un isolement encore plus marqué. Elle place la Corée du Nord dans une position délicate, entre la tentation de s’affirmer comme une puissance régionale et le risque de devenir le vassal de Moscou. Surtout, elle contribue à l’escalade des tensions, à la multiplication des foyers de crise, à l’instabilité croissante du système international. Dans ce jeu dangereux, chaque acteur avance ses pions, sans savoir jusqu’où il est prêt à aller.
Les conséquences pour l’Ukraine et l’Europe
Pour l’Ukraine, l’alliance entre la Russie et la Corée du Nord est une menace supplémentaire, un obstacle de plus sur la route de la reconquête. L’arrivée de soldats nord-coréens, la fourniture d’armes et de munitions, le soutien diplomatique et logistique à Moscou compliquent la tâche des forces ukrainiennes, déjà éprouvées par des mois de combats acharnés. Cette implication directe de Pyongyang dans le conflit change la donne, oblige Kiev à revoir ses stratégies, à solliciter davantage l’aide de ses alliés occidentaux.
Pour l’Europe, la situation est tout aussi préoccupante. L’élargissement du conflit, la multiplication des alliances, la montée des tensions rendent la gestion de la crise de plus en plus complexe. Les Européens, déjà confrontés à la crise énergétique, à l’inflation, à la montée des populismes, doivent désormais faire face à une nouvelle menace, plus insidieuse, plus difficile à contrer. La guerre en Ukraine n’est plus un conflit lointain, c’est une crise qui frappe au cœur même de l’ordre européen, qui remet en cause les fondements de la sécurité collective.
Face à cette situation, l’Europe doit réagir, s’adapter, innover. Elle doit renforcer son unité, sa résilience, sa capacité à faire face aux défis nouveaux. Elle doit aussi repenser sa politique de voisinage, dialoguer avec les acteurs régionaux, anticiper les évolutions du rapport de force mondial. L’alliance entre la Russie et la Corée du Nord est un signal d’alarme, un avertissement que le monde change, que les certitudes d’hier ne valent plus rien aujourd’hui.
La recomposition mondiale : vers un nouvel ordre international ?
L’histoire nous enseigne que les grandes crises sont souvent le prélude à des recompositions majeures. La guerre en Ukraine, loin d’être un simple conflit régional, est en train de bouleverser les équilibres mondiaux. L’alliance entre la Russie et la Corée du Nord, mais aussi le rapprochement avec d’autres puissances révisionnistes, marque l’émergence d’un nouvel ordre international, fondé sur la défiance, la compétition, la remise en cause des normes établies.
Cette recomposition ne se fait pas sans heurts, sans frictions, sans violences. Elle s’accompagne de crises, de conflits, de ruptures. Elle oblige chaque acteur à repenser sa place, son rôle, ses alliances. Pour l’Occident, c’est un défi majeur, une épreuve de vérité, une invitation à l’humilité. Pour la Russie et la Corée du Nord, c’est une opportunité, une revanche, une affirmation de puissance. Pour les pays émergents, c’est une occasion de peser sur le cours des événements, de faire entendre leur voix, de défendre leurs intérêts.
Mais cette recomposition n’est pas sans dangers. Elle peut conduire à une multiplication des conflits, à une fragmentation accrue du système international, à une instabilité chronique. Elle peut aussi ouvrir la voie à de nouvelles formes de coopération, de dialogue, d’innovation. Tout dépendra de la capacité des acteurs à faire preuve de responsabilité, de lucidité, de courage. Le monde de demain se construit aujourd’hui, dans les tranchées de l’Ukraine, dans les couloirs du Kremlin, dans les rues de Pyongyang.
Conclusion : l’urgence d’une prise de conscience collective

Je termine cet article avec un sentiment d’urgence, de gravité, mais aussi d’espoir. L’alliance entre la Russie et la Corée du Nord, le soutien inconditionnel de Kim Jong Un à Moscou, la recomposition des alliances, tout cela nous oblige à ouvrir les yeux, à sortir de notre confort, à regarder la réalité en face. Ce n’est pas seulement une question de politique, de stratégie, de diplomatie. C’est une question d’avenir, de paix, de survie. L’histoire s’accélère, les lignes bougent, le monde change. Il est temps de prendre conscience de la gravité de la situation, d’agir, de s’engager, de défendre nos valeurs. Parce que demain, il sera peut-être trop tard.
Le réveil douloureux de l’Occident
L’Occident, longtemps sûr de sa puissance, de sa supériorité, de sa capacité à imposer ses règles, doit aujourd’hui faire face à une réalité nouvelle. Les alliances se font et se défont, les ennemis d’hier deviennent les alliés d’aujourd’hui, les certitudes s’effondrent. Le soutien inconditionnel de Kim Jong Un à la Russie est un signal fort, un avertissement que rien n’est acquis, que tout peut basculer du jour au lendemain. L’Occident doit se réinventer, se remettre en question, retrouver le sens de l’initiative et de l’unité. Il doit aussi apprendre à écouter, à dialoguer, à comprendre les logiques qui animent ses adversaires.
Ce réveil douloureux est aussi une chance, une opportunité de se réinventer, de renouer avec l’esprit d’innovation, de solidarité, de courage qui a fait sa force par le passé. Mais il ne faut pas se voiler la face : le chemin sera long, difficile, semé d’embûches. Il faudra du temps, de la volonté, de la persévérance. Mais l’enjeu en vaut la peine : c’est l’avenir de l’Europe, de l’Ukraine, du monde libre qui se joue aujourd’hui, dans les tranchées, dans les chancelleries, dans les esprits.
Face à la montée des périls, à la recomposition des alliances, à l’émergence de nouvelles puissances, l’Occident doit relever le défi, sans arrogance, sans naïveté, mais avec détermination et lucidité. Il doit défendre ses valeurs, protéger ses intérêts, mais aussi tendre la main, dialoguer, construire des ponts. Parce que la paix, la sécurité, la prospérité ne se construisent pas contre les autres, mais avec eux. C’est là, sans doute, la leçon la plus précieuse de cette crise, la plus difficile à entendre, mais aussi la plus porteuse d’espoir.