Russie : l’orage avant la tempête, l’occident menacé d’une frappe préventive, et d’une guerre plus large
Auteur: Maxime Marquette
Des mots qui claquent comme un tonnerre
Hier matin, je me suis réveillé comme tout le monde. Enfin, non : comme tout le monde en Occident qui croit que la guerre, c’est un mot pour la télé, un bruit dans la radio, une colonne lointaine dans le journal, avec des noms trop imprononçables pour qu’on s’inquiète vraiment. Mais là, boum. Le silence explose : Russie, frappe préventive, Occident, Ukraine. Tout saute dans mon esprit ; les frontières deviennent des points de suspension, les promesses de paix s’effondrent comme des cendres sur un monde qu’on croyait encore solide. Hier, Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité de la Russie, a déclaré que Moscou pourrait envisager de lancer des frappes préventives contre l’Occident si ce dernier intervenait militairement dans la guerre d’Ukraine. Les mots n’ont plus de sécurité, ils deviennent armes à leur tour. Et moi je lis, relis, je me demande si c’est le début de la fin ou simplement un cauchemar où tout vacille, même l’orthographe sous mes doigts soudain fébriles, abîmées par la peur.
Le souffle glacé d’une menace nucléaire
Depuis trois ans, le conflit s’envenime. Les frontières s’effacent dans les blindés, les chars, les drones qui hurlent dans la nuit. Soudain, tout le décor bascule : l’Ukraine n’est plus seule, l’OTAN, l’Amérique, l’Europe, tout l’Occident s’invite dans l’arène, en spectateurs, en parrains, en fournisseurs d’armes – mais aussi peut-être en futurs combattants. Et Moscou, la voix froide comme la Sibérie, annonce une sanction sans précédent : si vous osez poser le pied, si vous touchez le sol brûlant de l’Ukraine avec un uniforme étranger, alors le feu s’abattra, les missiles, le nucléaire peut-être, ce mot qu’on répète comme un sort mauvais, comme une malédiction qu’on ne peut plus annuler. J’ai mal à l’estomac en écrivant, parce que tout s’accélère, on dirait un film qui déborde.
Une escalade calculée ou une folie incontrôlable ?
Mais est-ce du bluff, cette menace ? On a vu, entendu, lu, mille fois que la Russie menace, promène l’ombre atomique au-dessus de nos têtes. Et chaque fois, on retient son souffle, on espère que rien n’arrivera, que c’est juste pour la galerie, pour gagner du temps ou impressionner la galerie des chefs d’État à cravate et regards vides. Medvedev hausse le ton, compare les Occidentaux à des envahisseurs. Des sources russes et occidentales convergent : la tension est réelle. Les offensives ukrainiennes s’intensifient à Donetsk, Zaporijia, Kharkiv. Les drones, les missiles, la riposte s’automatise. Mais jusqu’où ira la mécanique ? Est-ce qu’un mot mal placé, une livraison d’armes, un vol d’avion trop près d’une frontière suffira à déclencher l’apocalypse ? Ça me tourne dans la tête, j’en ai le tournis, je tape et retape chaque mot comme s’il pouvait empêcher la guerre, ou au moins en retarder l’éclair.
La chronologie d’une montée vers l’insoutenable

30 mois d’une guerre qui se métastase
Depuis le 24 février 2022, le mot guerre n’a jamais cessé de grandir, de gonfler ses muscles, de prendre racine dans chaque foyer européen ou presque. On la croyait locale, l’attaque de la Russie sur l’Ukraine, coincée là-bas, loin, derrière des kilomètres de steppe et d’indifférence feinte : on se trompait lourdement. Les convois militaires s’allongent, les enfants fuient, la terre gronde. Et aujourd’hui, la menace s’internationalise à une vitesse folle. Êtes-vous prêts à imaginer que vos vacances, votre café, votre balade en ville pourraient être avalées par un Flash info : « la Russie réalise une frappe préventive sur une base de l’OTAN » ? Je ne l’étais pas. Pourtant, la rumeur enfle, s’affole, s’appuie sur des faits : des drones lâchés par milliers, des frappes russes sur des cibles stratégiques, la diplomatie en ruines et les ultimatums qui rétrécissent l’horizon.
La nouvelle donne : le chantage du feu
C’est le 17 juillet dernier, la date est déjà gravée dans le granit noir des mémoires, que Medvedev a menacé l’Occident de régler le différend par le sang et le feu. Un coup de poker, ou la dernière carte d’un empire acculé ? Il accuse l’Occident d’avoir brisé la parole donnée après la Seconde Guerre mondiale, d’user de l’Ukraine comme d’un bélier contre Moscou. La Russie invoque l’esprit de Potsdam, de Yalta, veut faire vibrer la corde historique, celle qui avait un peu apaisé le monde après des millions de morts. Mais maintenant, tout s’inverse : le pacte de stabilité vole en éclats, et la seule architecture solide ressemble de plus en plus à une ruine qu’à un bouclier. La diplomatie est à bout de souffle ; les alliances, chiffonnées, prêtes à craquer.
Les équilibres brisés : une logique qui échappe à la raison
Le silence, parfois, en dit plus qu’un bombardement. Chacun observe l’autre, la main sur le bouton. Les analystes parlent de stratégie d’intimidation, surenchère, calculs froids : la réalité, c’est l’effondrement brutal de la confiance, le règne du soupçon absolu. L’OTAN relaye des communiqués très fermes, affichant son unité, tout en évitant l’incident qui deviendrait la mèche. Les dirigeants européens multiplient les réunions d’urgence, mais chaque communiqué ressemble à un texte déchiré en deux. La propagande, elle, se déploie comme une marée noire, gluant, mordant, inondant les réseaux, distillant la peur et l’incertitude, pourriisant peu à peu l’ambiance mondiale. Je sursaute à chaque nouvelle notification, la tension parfois me grignote la nuque, comme si chaque mot prononcé à Moscou pouvait faire grésiller la ligne électrique qui relie tous les peuples, sans retour possible.
Entre diplomatie brisée et realpolitik rugueuse : le nouveau grand jeu

ltimatums, sanctions, et la diplomatie qui bégaie
Le rideau d’acier est de retour. Les diplomates jonglent avec des mots en flammes, et chaque mot est une grenade dégoupillée. Le président américain, Donald Trump, qui vient de revenir à la Maison Blanche, pose un ultimatum à Moscou : cinqante jours pour arrêter la guerre. La réponse, c’est le rire glacé de la Russie, l’annonce des frappes préventives, la promesse de l’enfer s’il faut. Les négociations sont une montagne russe : tantôt l’Europe propose une pause, tantôt la Russie souffle sur les braises. Les mots « diplomatie », « désescalade », « sanctions » n’ont plus qu’un goût de papier mâché. Le Conseil de sécurité de l’ONU multiplie les réunions d’urgence pendant que le Conseil de sécurité russe multiplie les menaces publiques. On se croirait dans un roman d’espionnage trop réel, ou dans le cauchemar d’un vieux monde qui refuse de mourir.
Le rôle ambigu de l’OTAN et les lignes rouges à ne pas franchir
Les pays occidentaux brandissent l’article 5, ce totem de l’Alliance atlantique, qui stipule que toute attaque contre un membre est une attaque contre tous. Mais il y a cette ligne rouge, placée, déplacée, articulée à chaque déclaration. Livraison d’armes ? OK, mais pas de soldats. Assistance technique ? Jouable, mais pas de troupes au sol. Survol de l’espace ukrainien ? Tendu, risqué, chaque incident de frontière donne des sueurs froides. Les États-Unis, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, tous pèsent leurs mots, leurs silences, leurs actions. Selon le dernier bilan, l’OTAN fournit 99 % de l’aide militaire reçue par l’Ukraine : matériel, renseignements, formation. Mais à quel moment la posture bascule-t-elle dans la participation directe ? Là est la vraie question, qui hante chaque analyste, chaque famille, chaque citoyen qui suit l’actualité la gorge nouée.
L’Europe, miroir brisé d’une paix impossible
L’Europe vacille, entre lassitude et panique : les sanctions s’accumulent, mais l’économie russe plie sans rompre, et le gaz continue de couler, mal gré tout, vers les pays qui n’osent pas vraiment fermer le robinet. Les dirigeants européens multiplient les sommets, s’enfoncent dans le langage technocratique, peinent à cacher leur propre peur sous des mots feutrés. Bruxelles est parcourue de rumeurs, Paris bruisse d’angoisses urbaines, Berlin n’en peut plus de compter les sirènes d’alerte. Et dans chaque maison, la même question : où est la sortie ? Faut-il céder, tenir, négocier, menacer ? J’ai l’impression d’une grande comédie, un bal de masques ruiné où chaque danseur a oublié les pas, mais continue par habitude, jusqu’à ce que le plafond leur tombe sur la tête.
Frappes en Ukraine : la logique infernale des représailles

La terreur quotidienne : drones et missiles
Chaque nuit, le ciel d’Ukraine se tâche de traînées rouges, blanches, noires, mélange de feu et de silence. Rien que la semaine dernière, la Russie a lancé plus de 700 drones et 13 missiles sur les villes et les infrastructures stratégiques, selon l’armée ukrainienne. 711 de ces drones auraient été interceptés, mais le ciel n’est jamais une protection suffisante, il laisse filtrer la mort. Kyiv, Zaporijia, Donetsk, Kharkiv, Kherson : les noms résonnent, funèbres, dans chaque salon d’Europe, mais c’est là-bas que les murs tombent, que les gens s’enterrent sous la peur, que la petite vie vacille sous la menace sourde de l’acier qui tombe du ciel. Et le matin, on ramasse les morceaux. La liste des victimes s’allonge chaque jour, comme une litanie que plus personne ne veut prononcer, mais qu’il faut écrire, encore et toujours, pour exister un peu face à la folie.
L’offensive et la riposte : la stratégie du chaos
Face à la flambée des frappes russes, l’Ukraine ne reste pas muette. Kyiv assure avoir mené certaines frappes préventives sur des bases aériennes russes à Engels et Diagilevo, provoquant des incendies majeurs qui auraient limité l’ampleur des représailles russes. Les forces ukrainiennes opèrent avec des moyens limités, des effectifs bien moindres pourtant que le colosse russe qui leur fait face, mais chaque attaque réussie, chaque sabotage, chaque revers infligé est une goutte d’espoir, un souffle dans l’étouffement général. Mais en attaquant sur le sol russe, Kyiv prend le risque de voir la riposte monter d’un cran, d’engendrer une spirale sans fin. Les représailles, espérées ou redoutées, deviennent la grammaire tragique de cette guerre qui n’en finit plus de dévorer ses enfants.
La dissimulation, l’information et le brouillard de la guerre
Un autre ennemi grandit ici : la désinformation. Chaque événement a son double, sa version, sa falsification : dans ce théâtre d’ombres, la vérité est un butin de guerre, trop précieux, trop risqué pour être affiché sans filtre. Les agences russes et ukrainiennes s’échangent des accusations d’espionnage, de terrorisme, d’ingérence étrangère. Pékin, Washington, Londres, Paris, tous jouent leur partition, amplifient ou minimisent à l’envi. Les réseaux sociaux, eux, sont des champs de bataille invisibles où l’émotion prend le pas sur la raison, où la rumeur l’emporte sur le fait avéré, où chaque tweet peut faire dérailler la machine infernale. J’avoue, parfois je ne sais plus quoi croire : les images pleuvent, les chiffres dansent, les mots s’empilent, et chacun réclame d’être cru, d’être suivi, d’être aimé un instant avant de sombrer dans l’oubli.
La peur de l’escalade nucléaire : rhétorique insensée ou danger imminent ?

Profils bas et fièvres montantes à Moscou
Il y a dans la parole des officiels russes une étrange alternance : l’assurance glaciale, la menace explicite, puis la dénégation, la main tendue. Vladimir Poutine se refuse à parler d’attaque contre l’Europe ou l’OTAN, se disant victime de l’agression occidentale, dénonçant une ingérence permanente dans la sphère d’influence russe. Mais un jour, c’est Medvedev qui surgit pour menacer l’Occident de l’usage du feu, de la foudre nucléaire, du chaos généralisé. Les lignes bougent, changent, s’effacent dans la brume de la communication stratégique. Personne ne veut la guerre nucléaire, chacun le dit, mais la menace est perverse, omniprésente, elle s’infiltre, ronge les débats, nourrit les peurs, et tout le monde, de Washington à Paris, guette le moindre faux pas, la plus petite erreur de calcul.
Le danger du hasard : à la merci d’un choc, d’un incident
Un bombardier qui s’égare, un missile qui rate sa cible, un avion abattu, un échange de tirs mal interprété : il ne faudrait pas grand-chose pour passer du stade de la menace à celui de l’irréversible. Dans chaque salle de crise, les généraux dorment peu, les attachés de défense s’épuisent à anticiper, conjurer, repousser l’incident majeur. Le souvenir de la crise des missiles de Cuba flotte, lancinant, déformé par les écrans et la technologie, mais tout aussi glaçant. La peur du nucléaire n’est plus un spectre, c’est un paramètre, omniprésent, obsédant. Et si la frappe préventive brandie par Moscou devenait en quelques secondes une réalité ? Personne n’ose y croire tout à fait, mais chacun y pense, dans le vacarme sourd du présent.
Risque calculé ou rhétorique de la terreur ?
Les plus grands experts le répètent : la dissuasion nucléaire repose sur l’équilibre de la peur, mais cet équilibre n’a jamais été aussi instable qu’aujourd’hui. Chacun hausse la voix, espérant ne pas devoir hausser le ton plus fort. La France, le Royaume-Uni, les États-Unis, la Pologne, l’Allemagne, tous réaffirment leur engagement pour la défense du continent, mais chacun craint l’escalade, la surenchère, le moment où la parole ne suffira plus. Les armes sont prêtes, les systèmes d’alerte aussi, la doctrine de la frappe préventive n’est plus une bizarrerie stratégique, c’est une menace formulée, une ombre sur chaque décision. Et chacun, à sa façon, en a conscience, le dit, le nie, le tremble confusément. Moi aussi, je l’avoue sans détour, avec mes mots qui flanchent parfois.
Bouleversements géopolitiques : l’occident sur le fil

Une solidarité trouble, des intérêts divergents
Même parmi les alliés, la fracture grandit. L’unité affichée de l’OTAN cache mal la diversité des intérêts, des priorités, des peurs. Les « grands » (États-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, France) s’accordent sur l’essentiel : soutenir l’Ukraine, mais chacun trace ses propres lignes rouges. Les pays baltes, la Pologne, la Finlande récemment entrée dans l’Alliance, vivent dans l’angoisse d’être les prochains sur la liste noire de Moscou. Les failles diplomatiques s’élargissent, les rivalités économiques se glissent sous la table des négociations, et certains dirigeants peinent à concilier sécurité nationale et solidarité internationale. La promesse de défense collective, c’est parfois juste un fil ténu que l’on tire, que l’on use, jusqu’à la rupture potentielle.
L’Ukraine : champ de bataille, symbole, martyr
Pour les Ukrainiens, la géopolitique, ça sent la chair brûlée, la boue, la peur du soir. Les combats s’enlisent, les morts s’accumulent, les négociations piétinent. La Russie contrôle près d’un cinquième du territoire ukrainien : c’est la carte de la honte, de la défaite provisoire, du courage obstiné. Le président Zelensky répète que la seule sortie, c’est la pression internationale, les sanctions accrues, le soutien militaire. Mais à huis clos, les diplomaties occidentales murmurent d’autres solutions, imaginent des « pauses », des « zones tampon », des découpages géographiques impossibles. L’Ukraine n’a pas la main. Et moi, là, j’ai mal pour eux. C’est comme si on jouait avec leurs vies, leurs villes, leurs lendemains, sans vraiment mesurer la folie du jeu.
La Chine, l’Iran et l’ombre du chaos global
En embuscade, la Chine et l’Iran profitent du chaos : Pékin livre des technologies, des composants pour les missiles et les drones russes, alimente la machine de guerre discrètement, discute avec Moscou d’un nouvel ordre mondial à rebours de l’Ouest. Téhéran fournit drones et conseillers, glisse ses pions dans le maelström général. Le Moyen-Orient, l’Asie centrale, l’Afrique, voient la guerre d’Ukraine comme une répétition générale, un laboratoire du nouveau « désordre mondial ». Les alliances se reconfigurent, la peur s’installe partout, du Sahel à Taïwan, des Balkans à Tbilissi. Le XXIe siècle ressemble subitement à une machine folle, qui broie, qui avance, sans jamais reculer. Je regarde ça, je note, je tremble, j’appelle ça l’angoisse d’être au monde.
Conclusion : aux limites du soutenable

Le poids des mots, l’urgence du réel
On aurait voulu finir sur un espoir, une décroissance de la tension, une rayure dans la fatalité. Mais ce matin, rien n’est sûr. Les menaces russes ne sont ni des brindilles, ni des postures faciles à écarter : la frappe préventive, l’ombre constante de la bombe, la panique sourde dans les cercles de pouvoir, voilà où en est l’Occident. À chaque étage de la décision, un dilemme, une peur froide, un jeu de poker où la moindre erreur, le moindre mot de travers, peut faire tout basculer. Urgence extrême, gravité totale : ce n’est plus seulement de la politique, c’est la vie de millions d’Europe, de Russie, du monde, suspendue à l’inconnu. Les experts tâtonnent, vous, moi, tout le monde espère un miracle. Mais la logique de guerre avance vite, plus vite que la paix, plus vite que les mots.
Restent le courage, la lucidité, l’action collective
Alors quoi, alors qui ? Peut-être que la lucidité, le courage, la désobéissance civique sont nos dernières armes. Exiger des réponses, demander des comptes à nos dirigeants, refuser la dictature de la panique et de l’habitude. Je n’ai pas la recette magique, personne ne l’a. Mais je continue à raconter, à crier même dans le désert, parce que la passivité serait un double crime. Nous perdons trop de temps à avoir peur, pas assez à construire l’espoir. Je préfère mille erreurs lucides à une seule résignation honteuse. Là, ici, maintenant, il faut ouvrir les yeux en grand et tenir bon. Même si la peur gagne, même si les mots peinent, même si les fautes s’installent et que la nuit s’étire plus longtemps qu’hier.
Entre la survie et la dignité, choisir le refus de la fatalité
Écrire la guerre, c’est un acte violent, douloureux, parfois dérisoire : je le sens à chaque phrase, chaque hésitation qui glisse du présent à l’avenir incertain. Mais c’est aussi, peut-être, la dernière digue contre la sauvagerie qui rampe, contre la routine du désastre. Relever le front, parler, nommer, même fautivement, c’est déjà dire non. Non à l’absurde, non à la peur, non à la logique du pire. L’Occident peut-il faire mieux que réagir ? Peut-il construire, inventer, résister autrement que par la vengeance, le feu, la haine ? Je veux y croire, malgré la fatigue, les erreurs, les doutes. Je veux croire que demain n’est pas déjà écrit par les canons, les bombes, les ultimatums. Parce qu’on doit ça à ceux qui tremblent, vivent, meurent sous un ciel que d’autres, vers l’Est, veulent transformer en nuit permanente.