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Orages d’acier sur la Russie : l’Ukraine prépare la riposte la plus spectaculaire de la guerre
Credit: Adobe Stock

Le souffle du danger effleure la frontière

Il y a cette tension, palpable, comme un poids suspendu à la gorge, dans l’air saturé de faux silence des plaines. Un bruit, sourd, lointain, des sirènes qui s’éloignent ou se rapprochent, difficile à dire. Depuis quelques heures, l’ombre immense d’une attaque russe cette nuit, d’une ampleur ressentie jusqu’aux régions les plus reculées d’Ukraine, plane, laissant l’opinion, la population, les analystes… dans un état de choc, même pas anesthésié – vif, échauffé, comme la peau contre l’asphalte brûlant de l’été.
En face, des décombres, des cris étouffés dans des caves, la panique qui se propage sur tous les télégrammes. On évoque plus de 300 drones et missiles russes s’abattant sur Kryvyi Rih, Kharkiv, Vinnytsia, Odesa, des milliers privés de courant, des pompiers épuisés à force d’éteindre les incendies allumés par les éclats métalliques du conflit.
Mais sous la sidération, un murmure obstiné traverse l’Ukraine, comme le grondement sourd d’un torrent sous la glace. Celui d’une réponse. Elle s’organise, elle s’affute, elle s’annonce… massive.

Le spectre d’une riposte titanesque

Dans la nuit, les informations circulent à la vitesse des réseaux surchauffés : des dizaines, peut-être des centaines – cent cinquante, deux cents, deux cent cinquante ? – drones kamikazes ukrainiens prêts à frapper, comme une volée de flèches modernes, le cœur des installations militaires russes, les raffineries, les dépôts d’armes, les bases aériennes au-delà de la ligne de front classique.
On chuchote des codes, on calcule des trajectoires. Sur les forums, sur les chaînes d’info, même dans les transports, on spécule sur les cibles. Moscou, Saint-Pétersbourg, Voronej, Belgorod : toute la carte russe vibre à l’idée d’être à portée d’attaque cybernétiquement coordonnée. Mais le mystère reste entier. Rien n’est officiel. Tout le monde, pourtant, retient son souffle. Et dans ce silence, la peur change de camp, file droit vers l’est…

L’heure du choc technologique

Il ne s’agit plus seulement d’armes – c’est une guerre de neurones, de code, de logistique dévorante. L’Ukraine, affaiblie mais inventive, a transformé sa défense en laboratoire géant : une coalition de bricoleurs géniaux, d’industriels, d’informaticiens et de volontaires. Les drones-requins à bas coût, imprimés en série, pilotés à distance, forment aujourd’hui le fer de lance d’une stratégie dont l’objectif est simple : saturer, épuiser, submerger la défense antiaérienne russe et frapper là où la propagande du Kremlin promettait l’invulnérabilité totale.

Face à ce défi, ni l’armée régulière, ni la puissante industrie de la guerre du côté russe ne semblent préparer à tenir longtemps. Ce qui arrive n’est pas une riposte, c’est une mutation.

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