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La tempête Stellantis : quand la politique tarifaire américaine précipite un géant européen dans la tourmente
Credit: Adobe Stock

Regardez autour de vous, les façades glacées des concessions automobiles, ces bannières familières affichant fièrement le nom de Peugeot, Fiat, Chrysler et tant d’autres encore. S’il y a quelques mois à peine, on aurait parié sur l’invincibilité de ce géant des routes, surgit comme un colosse de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler, aujourd’hui le doute s’insinue partout. 2025 frappe un grand coup : le groupe aux quinze marques, Stellantis, vient d’annoncer une perte ahurissante de 2,3 milliards d’euros pour le seul premier semestre de l’année. Un chiffre qui sonne comme un coup de tonnerre dans l’industrie, fragilisée déjà par la volatilité des marchés et la surchauffe des matières premières. C’est plus qu’un revers ; c’est la traversée d’un désert, une tempête sèche qui dessèche les bilans là où, jadis, poussait le blé en abondance. Entrer dans cette nouvelle réalité, c’est accepter de renoncer à l’illusion d’une puissance inébranlable. Car rien n’est immuable quand l’onde de choc part tout droit de Washington. Les politiques douanières américaines frappent en rafales, la stratégie de Trump ressemble à une succession de rafales destinées à déstabiliser les adversaires industriels étrangers. Il faudra y regarder de plus près : comment un géant comme Stellantis, fort de ses quinze marques et de son héritage européen, a-t-il pu s’effondrer sous le poids conjugué d’une politique tarifaire agressive et de virages stratégiques mal négociés ?

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