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Trump met fin au pacte culturel mondial : séisme à l’UNESCO, fractures révélées
Credit: Adobe Stock

Le signal brutal venu de Washington

Un tremblement sismique a secoué l’univers feutré mais fragile de la diplomatie culturelle. En quelques heures, l’annonce américaine tombe, lourde, électrique : Trump, président revenu aux manettes après une première salve de retraits historiques, choisit de retirer les États-Unis de l’UNESCO, l’agence qui orchestre la paix par la culture, l’éducation et la science. Dans le silence tendu des couloirs de Paris, sièges vides, téléphones saturés de notifications, la décision fait l’effet d’un uppercut – et les restes d’ambassadeur américains s’ombragent. On parle de “rupture”, de “cohérence stratégique”, d’alignement avec une vision “America First”. Pourtant, plus que la politique, c’est la sensation d’une digue qui cède : la culture, ce matin, s’est vu rabattre la porte au nez, bruyamment, bêtement.

Une promesse trahie aux partenaires mondiaux

Impossible, même avec l’habitude, d’adoucir le vertige : les États-Unis quittent une organisation fondée en 1945 pour recoller les ruines de la Seconde Guerre mondiale, pour tisser un lien d’empathie entre les continents. Les World Heritage Sites, les conventions culturelles, les bourses scientifiques américaines, tout s’érode d’un geste politique – oscillant entre posture calculée et ressentiment ancien. Les diplomates européens parlent de “trahison”, les ONG s’inquiètent du vide, les universitaires américains, eux, se décomposent à l’idée de travailler hors d’un circuit global. Le monde regarde, hébété, l’inventeur du multilatéralisme saborder ses propres fondations.

Un retrait ancré dans une vision ultranationaliste

Mais Trump, fidèle à son analyse du passé, enfonce le clou : il condamne l’UNESCO pour sa supposée partialité, sa gestion jugée “défaillante”, plus encore pour ses politiques sur la diversité ou l’inclusion. Dans le sillage du retrait de l’OMS, du Conseil des droits de l’Homme ou des pactes environnementaux, le départ de l’agence de l’ONU ne relève pas de l’accident mais d’une doctrine. Washington, ainsi, se rêve à l’abri de toute influence “progressiste”, “pro-palestinienne”, “pro-chinoise” – selon les mots de la Maison Blanche – et cesse par là-même d’alimenter une caisse qui, jusqu’à récemment, dépendait à près de 20 % des fonds de l’Amérique.

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