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l’Ukraine saigne encore : chronique d’une journée d’attaques Russes sur fonds d’indifférence mondiale
Credit: Adobe Stock

alerte maximale dès l’aube sur toute l’ukraine

Impossible de rater l’angoisse. Les sirènes qui déchirent la nuit sur Kiev, Kharkiv, Dnipro, n’appartiennent à aucun film, ni à des souvenirs dépassés : elles sont la langue vivace d’un conflit que personne ne veut – ou ne sait – vraiment arrêter. La dernière journée de frappes russes a tué au moins trois civils, blessé soixante-neuf autres, dévastant des familles en une poignée d’heures. Derrière les chiffres s’étalent des litanies de douleurs : une femme fauchée dans un village frontalier de Sumy, deux habitants de Donetsk terrassés par des éclats, un immeuble éventré en pleine métropole, et toujours ce même chaos – des cris en cascade, des sirènes, une course insensée vers les abris. Ce n’est pas un front, c’est tout un pays qui vacille.

l’offensive russe, méthodique et saturante

Les chiffres sont une claque : 61 drones de type Shahed, 2 missiles balistiques Iskander, artillerie lourde et bombes planantes – le tout lancé quasiment simultanément depuis une demi-douzaine d’oblasts russes. C’est une guerre de saturation, une mécanique de destruction qui ne laisse aucun répit. Les défenses ukrainiennes, pourtant aguerries après plus de trois années de guerre totale, interceptent une partie des engins, mais trop percent. Trop d’alertes, trop de cratères, trop de peur étalée chaque matin. Là où les missiles ratent leur cible initiale, la panique et la colère s’installent, pétrifiant quartiers entiers, jusqu’à donner à chaque fenêtre soufflée le goût amer de la fatalité.

l’épicentre des frappes : kharkiv, sumy, donetsk… et les autres

Impossible d’établir une géographie stable du drame : il se déplace chaque nuit. Mais ce 25 juillet, Kharkiv abrîte l’apocalypse : plus de quarante civils blessés lors d’un bombardement du quartier central Shevchenkivskyi, un haut immeuble frappé en pleine matinée, des véhicules en flammes et autant de vitres explosées qu’on ne peut en compter. Dans le même temps, la région de Sumy s’effondre sous les tirs d’artillerie – une femme tuée, une autre hospitalisée, vingt-six localités pilonnées en vingt-quatre heures. Donetsk, Zaporizhzhia, Dnipro, Kherson, aucune ville, aucun village ne s’épargne la liste macabre. L’Ukraine n’est plus un pays, c’est un patchwork de blessés et d’abris, un tarmac de deuils recommencés.

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