Aller au contenu
Terreur nocturne : la pluie de missiles russes s’abat sur l’Ukraine, la nuit dénaturée
Credit: Adobe Stock

La sidération : explosion, silence, stupeur

Quand la nuit bascule, plus rien n’a la même couleur. Missiles russes, météores de l’horreur, déchirent le ciel d’Ukraine. J’ai vu, revu, les éclats de ces nuits : la lumière balafre l’obscurité, la ville vacille, un son sourd écrase la poitrine. Kharkiv, Dnipro, jusque dans la chair de leurs rues, réveillent la peur enfouie. Là, des immeubles s’effondrent lentement ; ici, le silence hurlant des enfants qu’on arrache à leur lit. La violence n’attend plus le jour : elle frappe, frappe, puis s’efface dans l’attente maladive du prochain impact.

Là-bas ce n’est pas la guerre qui prend la ville, c’est la ville elle-même qui s’accroche, résiste, laisse la mort s’incruster entre ses murs. Les drones et bombes guidées plongent les avenues dans un chaos persistant. Et dans cet instant suspendu, chaque souffle porte l’inquiétude de l’insécurité absolue, d’une nuit sans fin, où même l’aube semble être un doux leurre.

À chaque frappe, une histoire se brise. Un café, un salon de coiffure, la chambre d’un adolescent… Tous, victimes collatérales de la stratégie balistique d’un empire déchaîné. Entre ces murs calcinés, le visage de la population – résolu, las, coupable parfois de survivre pendant que d’autres tombent. Qu’on vienne m’expliquer la logique, la tactique, la géopolitique. Ici, il ne reste qu’un mot sur les bouches : terreur.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!

Articles reliés

More Content