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Derrière le rideau de fer économique : Quand l’accord Trump–Von der Leyen fissure l’équilibre transatlantique
Credit: Adobe Stock

Un choc annoncé, évité d’un souffle

Dans l’ombre épaisse d’un dimanche qui n’aurait jamais dû être comme les autres, Donald Trump et Ursula von der Leyen se sont assis à la table, front contre front, l’économie du monde retenait son souffle, la main crispée sur le téléphone, « breaking news » prêt à jaillir. Sous le vernis d’une poignée de main précipitée, la réalité grince : les deux plus grandes puissances économiques de la planète ont évité le gouffre… mais à quel prix ? On aurait pu croire à un film, à une farce. Non, c’est violent, c’est vrai ; les droits de douane à 30% sur les produits européens étaient à une semaine d’un carnage économique. Un simple mot, hésitant, est venu repousser l’orage. Mais l’onde de choc se propage déjà : le miracle reste amer, l’urgence intacte.

Derrière les sourires en façade, l’accord vient troubler des décennies de règles tacites, de confiance bousculée. Le rideau s’est levé sur une ère nouvelle, crispée, où la prévisibilité du commerce international vole en éclats, où chaque chiffre, chaque centime de taxe, devient l’arme d’une guerre lente entre marchés. La promesse : 15 % sur pratiquement toutes les exportations européennes vers les États-Unis, c’est à peine mieux qu’un verdict condamnant à mort l’optimisme. Des milliards sur la table, des industries sacrifiées pour acheter la paix, l’Europe redécouvre sa fragilité, l’Amérique son pouvoir brut. L’économie mondiale a changé de visage, à l’instant même où les signatures s’imprimaient sur ce texte d’urgence.

Ce n’est pas un accord, c’est un séisme poli, un pacte entre deux boxeurs fatigués, chacun redoutant le KO. Les diplomates recommencent leur ballet, les analystes manipulent les chiffres comme des Pythies, l’angoisse s’insinue dans les usines, sur les cargos, dans les places boursières encore hagardes. L’accord Trump–Von der Leyen scelle les fissures du mur transatlantique… provisoirement. Mais déjà, on entend les pierres craquer.

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