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L’ultimatum de Trump fracasse le rêve d’un libre-échange entre États-Unis et Union européenne
Credit: Adobe Stock

Franchissons le seuil de cette semaine comme on pénètre dans l’œil d’un cyclone. Les négociations entre Donald Trump et l’Union européenne s’enveniment, la tension palpite à chaque frontière, chaque port, chaque entreprise. Le président américain martèle que « aucun droit de douane ne sera inférieur à 15% » pour les produits en provenance de l’UE. Répétition brutale d’un message qui laisse l’espoir de la coopération agoniser sur le bitume brûlant des routes commerciales transatlantiques. Les médias bruissent : l’affaire n’est plus un jeu d’annonce, mais un coup de tonnerre pour les marchés mondiaux. À la Maison-Blanche, ce n’est même plus la rhétorique de l’avertissement, c’est le sabre de Damoclès au bord de la chute. Pendant ce temps, les dirigeants européens négocient pied à pied, respirant avec difficulté sous la menace d’un embargo tarifaire imminent – 15%, 30%, jusqu’à 50% sur certains secteurs stratégiques. Tout devient négociation, tout devient pression, tout devient bluff – et la réalité cruelle s’impose : la paix tarifaire vient d’exploser.

La crainte inédite d’une nouvelle vague protectionniste

Dans les capitales européennes, le mot « protectionnisme » fait grincer des dents. L’annonce de Trump est une gifle pour les partisans d’un commerce mondial ouvert. Les leaders industriels, les fédérations professionnelles, les analystes financiers multiplient les appels à la raison. La diplomatie peine : comment croire à la bonne foi dans un contexte où chaque tweet présidentiel déclenche un effondrement boursier ou l’explosion d’un secteur ? Les laboratoires d’idées américains eux-mêmes reconnaissent que jamais Washington n’avait imposé de barrières de ce calibre contre un allié stratégique. L’Union européenne, deuxième partenaire commercial des États-Unis, fait face à l’équation la plus complexe de son histoire moderne : céder, rompre ou riposter.

Des marchés vacillent, des entreprises angoissent

Volkswagen, Airbus, LVMH : chacun ajuste ses prévisions, abaisse sa guidance, craint la chute d’un pont jamais consolidé. La Bourse de Paris dévisse, Francfort tangue, Wall Street retient son souffle. Déjà, le secteur automobile européen, frappé d’un tarif cumulé de près de 30%, commence à licencier et à stopper certains investissements. Derrière les pourcentages, une société vacille : emplois menacés, chaînes de production remodelées, investisseurs en retrait. Les chiffres s’enchaînent : plus de 70% des exportations européennes visées par des surtaxes, un total de 109 milliards d’euros de produits dans la ligne de tir américaine. Ce n’est plus la peur, c’est l’évidence : la crise n’est ni évitable ni temporaire.

Les premiers effets ressentis aux portes des ports

Sur le terrain, à Rotterdam, Hambourg ou Anvers, les douaniers dressent un nouveau décor. Piles de conteneurs en attente, files de camions, incertitude sur les taux de taxation, hausse immédiate des coûts pour les importateurs européens. Les consommateurs, eux, ne voient que le début : d’ici quelques semaines, voitures, spiritueux, équipements industriels et même produits pharmaceutiques risquent d’augmenter. La réaction s’organise, mais chacun sent que la vague sera plus puissante que la dernière crise financière.

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