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Moscou brandit l’escalade perpétuelle : l’ultimatum russe qui étouffe l’Ukraine
Credit: Adobe Stock

Le martèlement s’est fait entendre, cinglant, impérieux. Depuis le grand Kremlin, Moscou a de nouveau claqué son ultimatum : « La guerre continuera, indéfiniment, à moins que l’Ukraine ne cède à nos exigences maximalistes. » Les craintes les plus profondes s’infiltrent. Est-ce encore une simple négociation ou bel et bien la confirmation d’une spirale sans fin, où l’on promet la paix par d’inlassables salves de feu ? Voilà la scène, le théâtre glacial où se joue le futur d’un pays — et, d’une certaine façon, la sécurité de tout le continent européen.

Les exigences russes, des frontières gravées dans la peur

Reconnaissance forcée des régions annexées

Depuis la salle du pouvoir, Moscou martèle des revendications devenues écorchures sur la carte : reconnaître comme russes la Crimée, Donetsk, Louhansk, Zaporizhzhia et Kherson. Aucun compromis n‘y trouve place. L’Ukraine, elle, suffoque devant l’inacceptable : abandonner ses terres, piétiner la mémoire des tombés, c’est abolir son propre souffle national. Pourtant, les diplomates occidentaux scrutent la moindre faille, la possible fissure, recoller le chant des nations brisées.

Neutralité imposée, l’ombre de l’OTAN bannie

Dans la même injonction glaciale, la Russie exige la neutralité éternelle de l’Ukraine. Pas d’adhésion à l’OTAN, pas d’abri collectif. Les souvenirs de guerre froide refont surface, la « zone tampon » rêvée par Poutine devient un abîme entre l’Est et l’Ouest. Les officiers de Kiev, tendus, refusent cette assignation à la vulnérabilité, tandis que les alliés occidentaux redoutent la contagion de l’hésitation.

Démilitarisation au forceps : le désarmement comme sentence

Troisième pilier de l’ultimatum : une démilitarisation sévère. Limitation drastique des effectifs, arrêt de la mobilisation, gel des livraisons d’armes — Moscou veut un adversaire nu, à portée de frappe. L’arrogance assume sa nudité : « Nous seuls gardiens du ciel. » En face, l’angoisse de l’asphyxie, d’être réduit à l’impuissance dans la ruée des drones et des missiles.

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