BRICS sous le feu : Trump déclare la guerre économique à la coalition anti-dollar
Auteur: Maxime Marquette
Une déclaration qui secoue la planète
Il a suffi de quelques phrases, lancées à la Maison-Blanche, pour que le cours du monde vacille. Donald Trump, inflexible, assure que le groupe BRICS s’est ligué contre l’Amérique, orchestrant une véritable offensive contre la suprématie du dollar américain. Devant la presse médusée, le président martèle que ces nations – jadis partenaires hésitants, désormais alliés stratégiques – menacent l’équilibre mondial en cherchant à détrôner la monnaie de référence. L’atmosphère s’est chargée d’électricité : le message est limpide, la riposte sera féroce et immédiate. Le ton tranche, la peur s’insinue dans les cœurs des investisseurs, des banquiers, des diplomates.
Rapport de force : BRICS vs. l’Amérique
Il n’est plus question d’un simple désaccord commercial. Les leaders du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud – mais aussi leurs alliés récents comme l’Iran, l’Égypte ou l’Arabie Saoudite) affichent une ambition décuplée. Ils militent pour un système monétaire multilatéral, multipliant les échanges en devises locales afin d’échapper au contrôle du dollar. Le sommet de Rio de Janeiro l’a prouvé : ils entendent « mettre fin à l’hégémonie américaine » sur les réseaux de paiement, et, par ricochet, sur la géopolitique mondiale. Face à eux, les États-Unis bouillonnent, se cabrent, prêts à protéger leur position au prix fort.
Le dollar, pilier menacé
Au cœur du duel, un symbole : le dollar, jadis incontesté, commence à vaciller. Les puissances émergentes, lassées d’être tributaires d’une devise parfois instrumentalisée politiquement, accélèrent la mise en place de solutions alternatives aux réseaux SWIFT et à la dette américaine. Les annonces de règlements en yuans, roubles ou réais se multiplient. Certains contrats pétroliers s’ouvrent au renminbi, des accords stratégiques ignorent la monnaie américaine. L’onde de choc s’étend bien au-delà des discours : la confiance s’effrite, les marchés tanguent, l’histoire s’accélère sous nos yeux.
Donald Trump contre-attaque : le marteau des tarifs punitifs

10 % de tarifs, sans exception
L’arme choisie est brutale : Donald Trump annonce des tarifs punitifs de 10 % sur tous les produits importés des pays membres du BRICS ainsi que sur toute nation adopte ce qu’il nomme une « politique anti-américaine ». À ses yeux, cette taxe universelle est le rempart ultime contre la « dé-dollarisation », l’ultimatum lancé à qui défierait la suprématie américaine. Les lettres de notification arrivent en cascade chez les diplomates, les capitaines d’industrie, les partenaires commerciaux : pas de négociation, pas de dérogation, seule la soumission paiera. L’ambiance dans les chancelleries vire au cauchemar : adapter la production, réorganiser la logistique, reconsidérer toute la chaîne de valeur de la planète.
La logique de l’affrontement
À la rhétorique martiale répond la réalité logistique. Des dizaines de milliards de dollars d’échanges saisis dans la tourmente : véhicules brésiliens, semi-conducteurs chinois, engrais russes, épices indiennes – tout bascule sous la menace des nouveaux tarifs. Les experts s’attendent à un effet domino : inflation aux États-Unis, réajustements des balances commerciales, fuites de capitaux des marchés émergents vers les actifs refuges. Trump vante la fermeté, promet de « protéger les travailleurs américains » et affirme que la « décadence du dollar signifierait la fin de la grande Amérique ».
Une politique délibérément clivante
Le président pousse l’escalade jusqu’à l’absurde. Devant le Congrès, il assure qu’il pourra relever les tarifs « jusqu’à 100 % » en cas de création d’une devise concurrente par les BRICS. L’Union européenne retient son souffle, la Chine dénonce une « guerre froide économique ». Sur les réseaux, les opposants fustigent cette confrontation qui, selon eux, risque d’aggraver la crise inflationniste et de fracturer l’économie mondiale.
Nouveaux axes Sud-Sud : BRICS, catalyseur de la multipolarité

Expansion du club, puissance démultipliée
Le groupe BRICS s’étoffe, s’étend, englobe de nouvelles puissances – Arabie Saoudite, Émirats arabes unis, Égypte, Iran. L’axe Sud-Sud gagne en cohérence, défie ouvertement la doctrine Monroe revisitée par Trump. Dans la foulée du sommet de Rio, les accords de coopération stratégique entre membres s’intensifient, posant la base d’une alternative crédible au leadership occidental. La Chine impulse, l’Inde capitalise, la Russie manœuvre, tandis que le Brésil orchestre l’accueil des nouveaux entrants.
Vers une monnaie commune ?
L’idée ressurgit avec force : bâtir une devise BRICS, alternative au dollar, arrimée à un panier de matières premières ou même adossée à l’or. Le sommet évoque un projet pilote, la création d’un système de paiement comparable au SWIFT, mais décentralisé et résistant aux sanctions. Moscou, échaudée par les exclusions bancaires, embrasse le projet ; Pékin en fait un axe majeur de sa diplomatie du Yuan numérique. Les marchés observent, hésitent, spéculent sur un basculement de la moitié du globe vers un autre paradigme transactionnel.
La réaction américaine face au glissement des alliances
Washington multiplie les mises en garde. Le Département du Trésor brandit la menace de gels d’avoirs, d’exclusion du système bancaire pour les contrevenants. Le FMI et la Banque mondiale s’alarment d’un phénomène qui, s’il s’accélère, réduirait drastiquement la portée extraterritoriale des sanctions américaines et conduirait à une fragmentation irréversible de la finance mondiale. Au Congrès, certains Républicains crient à la « trahison » de pays autrefois proches, d’autres réclament une main encore plus dure.
L’impact sur l’économie américaine : risques et incertitudes

nflation importée, chaînes d’approvisionnement fragilisées
Le miracle auto-proclamé des tarifs laisse planer une menace réelle : la hausse des coûts de production pour les industries américaines qui dépendent de matières premières importées des pays BRICS. L’aluminium, l’acier, les microprocesseurs venus d’Asie, les fertilisants russes, autant de maillons que la politique des « Américains d’abord » attaque de front. Le consommateur paiera la note : hausse des prix à la pompe, explosion du tarif du panier moyen, pression sur les loyers, ralentissement de la croissance. Pour Trump, tout sauf la « dépendance » se tolère. Mais le payeur final, c’est toujours le citoyen ordinaire.
Retrait des capitaux, volatilité sur les marchés
Face à l’incertitude, nombre d’investisseurs choisissent la prudence : basculement vers des valeurs refuges comme l’or, décrochage temporaire du Dow Jones, volatilité des indices boursiers mondiaux. La Fed temporise, mais si le dollar faiblit, le coût du crédit pourrait bondir. Payer sa maison, investir dans les PME, acheter un véhicule neuf : tout devient plus cher. Les grands argentiers redoutent la contagion, le scénario d’une inflation stagflationniste, et la tentation protectionniste à l’échelle mondiale qui minerait les exportations américaines.
Effet boomerang sur l’industrie nationale
« Acheter américain » n’a jamais semblé aussi risqué : plusieurs secteurs sont aujourd’hui incapables de subvenir seuls à leurs propres besoins. Les fermetures d’usines, faute de composants ou de débouchés, menacent des États entiers. Le secteur agricole tremble aussi, dépendant de marchés émergents captifs désormais du camp BRICS. Si les retours de bâton sont inévitables, le président jure que le sacifice temporaire servira la grandeur future. Mais combien de faillites avant de voir le grand soir du « made in America » ?
BRICS : ambitions, fractures, vraies menaces pour le dollar ?

La dé-dollarisation en actes
Depuis deux ans, la proportion des échanges inter-BRICS réglés en monnaies locales ne cesse de croître. Les pétrodollars font place aux pétroyuans, l’Inde négocie en roupies, le Brésil multiplie les swaps en réais. Pour l’instant, le dollar reste maître, accaparant encore près de 60 % des réserves mondiales, mais les alternatives progressent, lentement, sûrement. Le danger n’est pas devant nous, il rampe, insidieux, presque invisible, prêt à bondir si une nouvelle crise – sanitaire, climatique, financière – frappe le système.
Fragilité structurelle ou fausse alerte ?
Les économistes se divisent : certains voient dans cette transition un danger existentiel pour la pax americana ; d’autres tempèrent, rappelant qu’aucune monnaie ne dispose d’un réseau aussi profond, aussi liquide, aussi sûr que le dollar américain. L’euro, le yuan, la crypto – rien n’a la même force d’attraction. Pourtant, le sentiment d’invulnérabilité s’étiole : les chiffres sont là, l’avance se réduit, la concurrence s’organise. La prochaine décennie décidera de l’irréversible.
Trump et la diplomatie du rouleau compresseur
Conscient de la menace, Trump vise la dissuasion totale : tout rapprochement avec BRICS, tout soutien financier ou diplomatique à la « dé-dollarisation » sera combattu sans relâche. Les ambassadeurs reçoivent consigne de freiner toute initiative, d’imposer la peur, d’humilier publiquement les transfuges.
Alliances et failles : les réactions internationales

L’Europe, entre peur et opportunité
Les alliés occidentaux hésitent, oscillant entre solidarité déclarée et pragmatisme économique. La hausse des tarifs américains menace les exportations allemandes, françaises, italiennes vers la Chine ou le Brésil. Bruxelles manœuvre, propose une médiation entre Washington et le bloc du Sud, redoute le retour du protectionnisme généralisé qui avait plombé l’économie mondiale avant la Seconde Guerre. Mais face à l’arène sino-américaine, l’Europe se sent souvent spectatrice impuissante. Le Vieux Continent rêve de troisième voie, mais craint d’en subir d’abord les conséquences négatives.
La Russie exulte, la Chine temporise, l’Inde navigue
Pour Moscou, la confrontation est une aubaine géopolitique : « l’Amérique perd son hégémonie » proclame la propagande. Pékin, plus subtile, adopte un discours d’apaisement, préférant la stratégie du temps long, ne brusquant ni ses partenaires commerciaux ni les marchés dont elle reste dépendante. Delhi, quant à elle, multiplie les ouvertures, cherchant à tirer profit du bras de fer pour renforcer sa propre ambition de grande puissance intermédiaire.
Le Sud global, nouvel épicentre du grand jeu
Dans les négociations commerciales en Afrique, en Asie du Sud-Est, au Moyen-Orient, la tentation d’échapper à la tutelle américaine grandit : la hausse des tarifs décourage la dépendance, encourage l’innovation et les solutions alternatives. Mais la complexité des alliances, la fragilité des systèmes bancaires, le risque d’erreur stratégique rendent tout basculement dangereux, potentiellement catastrophique si l’Amérique décide de « fermer le robinet » du crédit ou des exportations.
Marche arrière impossible : qui sortira gagnant ?

Les scénarios économiques : du chaos à la résilience
Il existe autant de scénarios qu’il y a d’analystes : crise financière accélérée, montée du protectionnisme, alliances parallèles rendues nécessaires par les sanctions… ou, à l’inverse, innovation débridée, apparition d’un système multipolaire où chaque bloc impose sa valeur, ses normes, ses références. Mais une certitude s’impose : le monde d’hier n’existe plus. Les prochains mois seront brûlants, propices aux surprises, aux ruptures. Beaucoup risquent de rester sur le carreau.
L’Amérique, fragilisée mais toujours puissante
Malgré tous les périls, les États-Unis conservent des atouts uniques : puissance militaire, capacité d’innovation, rayonnement culturel, force d’attraction migratoire. Le dollar vacille, mais il est loin d’être détrôné. Les autres monnaies émergent, mais peinent à mobiliser la confiance collective sur le long terme. Il faudra bien plus qu’un sommet de chefs d’État pour faire basculer la planète hors de l’orbite américaine.
BRICS : force ou mirage ?
Le BRICS fait peur, mais il n’est pas monolithique : intérêts concurrents, tensions internes, hétérogénéité de trajectoires. L’ambition est grande, le défi immense. Réussir à se passer du dollar, fédérer des économies disparates, survivre aux coups de boutoir de Washington : ce pari reste hasardeux, incertain, mais il a déjà obligé les puissances à revoir leur stratégie.
Cap sur l’inconnu : quelles conséquences pour les populations ?

Vie quotidienne bouleversée
Derrière les chiffres, il y a la chair : hausse des prix du carburant, facture d’électricité gonflée, timbres plus chers, universités moins accessibles pour les étudiants étrangers. La mise en place de barrières tarifaires par Trump aura d’abord pour reflet l’appauvrissement des classes moyennes, puis l’émergence de nouveaux « marchés noirs », une débrouille à l’échelle nationale. L’Amérique de la Silicon Valley comme celle de l’Iowa apprend à se passer de la « mondialisation heureuse ». Un retour brutal à la réalité d’un monde fini, fragmenté.
Défi psychologique et résilience sociale
L’incertitude pèse : les citoyens oscillent entre patriotisme soudain (brandir la bannière, acheter local, soutenir le chef), et angoisse de l’inéluctable (l’épargne fond, l’emploi vacille). Sur les réseaux, c’est la foire aux peurs : rumeurs de banqueroutes, appels à la course à l’or, promesses de lendemains meilleurs… ou pires. La résilience s’impose, mais à quel prix ?
Effritement de la confiance, montée des tensions
Des mouvements sociaux s’organisent : syndicats, associations, étudiants réclament une concertation, une anticipation, une protection des plus fragiles. Mais l’appareil d’État, obnubilé par la compétition géostratégique, tarde à répondre. Les fractures s’élargissent, la radicalisation menace. Il ne s’agit plus de défendre seulement la monnaie, mais bien la cohésion d’une nation bouleversée jusqu’à ses fondations.
Conclusion : le dollar survivra-t-il à la tempête BRICS ?

Bilan d’étape, incertitude radicale
La parenthèse ouverte par Trump peut-elle se refermer ? Peut-on espérer une détente, un retour à une compétition régulée ? Rien n’est moins sûr. Le dollar reste pour l’instant le pilier mondial ; il chancelle mais n’est pas détrôné. Pourtant, jamais la remise en cause n’a été aussi frontale, aussi résolue. Le monde, suspendu à un mot, à une formule, attend le fracas d’un nouvel ordre monétaire.
Choc, peur, lucidité et adaptation : l’Amérique secouée
Face à la tempête, il faudra bien plus que de la fermeté ou de la nostalgie. L’Amérique doit s’adapter, inventer, dialoguer ou risquer l’isolement. De BRICS à Washington, les stratégies de rupture ou d’intégration dessinent déjà les contours du XXIe siècle. Les gagnants de demain seront ceux qui sauront lire les fissures et bâtir sur les ruines.