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L’opération « Toile d’araignée » : l’Ukraine frappe au cœur de la Russie, le point de non-retour
Credit: Adobe Stock

L’aube s’est déchirée sur un choc

Le ciel russe, d’habitude si lourd, s’est embrasé soudain – explosions, incendies, sirènes. L’Ukraine, dans une audace résonnant comme un glas, a enclenché l’inimaginable : une opération clandestine, baptisée « Toile d’araignée », ourdie depuis plus d’un an et demi dans l’ombre des ruines et des souffrances. J’entends encore, rétrospectivement, la terre vibrer sous le souffle des frappes : non, ce n’est pas la fiction, mais bien le réel qui a basculé. Les bases aériennes russes, dispersées sur des milliers de kilomètres, ne sont plus intouchables, elles brûlent. Pourquoi cette brutalité soudaine ? Il fallait le choc, la syncope, la preuve que les limites du possible volaient désormais en éclats. Guerre totale, technologie insaisissable, volonté inébranlable. Un avertissement : personne n’est à l’abri.

Naissance d’une opération hors normes

Cette attaque, d’une rare ampleur et d’une sophistication redoutable, n’est pas tombée du ciel par hasard. Elle est le fruit d’un patient travail de renseignement, de scénarios répétés à en perdre le souffle, d’une logistique presque absurde par sa minutie. Les drones, ces ombres invisibles, n’ont pas traversé la frontière : ils ont été introduits clandestinement sur le sol russe, camouflés dans des faux toits de camions. Sur commande, ces FPV dévastateurs se sont levés, frappant les aérodromes d’Olenia et de Belaïa, bien au-delà de l’horizon du front traditionnel. Le monde a découvert, sidéré, l’irrévocable mutation de la guerre : celle où le territoire ennemi n’est plus sanctuarisé, où la peur change de camp.

La sidération mondiale devant l’étendue des dégâts

Quarante-et-un avions détruits selon les services ukrainiens : stratégiques Tu-95 et Tu-22, radars aéroportés A-50, chaînes logistiques pulvérisées. Les images, impossibles à effacer – panaches noirs, carcasses fumantes, pilotes sidérés errant comme des spectres. Jamais l’aviation russe n’avait essuyé une humiliation de cette magnitude. Les estimations oscillent, mais déjà : 34 % des bombardiers stratégiques russes hors d’état, un préjudice de 7 milliards de dollars. Le Kremlin reconnaît, du bout des lèvres, que « plusieurs appareils aériens ont pris feu » ; sur les réseaux, c’est le choc total : « Pearl Harbor russe » disaient certains, incrédules devant la brutalité de la frappe.

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