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Russie sous contrôle total : Poutine verrouille internet, la toile mondiale à genoux
Credit: Adobe Stock

L’annonce glaciale d’une aube sans liberté

Un décret, une signature, et tout vacille. Vladimir Poutine a tranché : désormais, le contrôle d’internet en Russie passe à la vitesse supérieure. Surveillance généralisée, censure étendue, traque algorithmique des dissidents – la moindre parcelle de la société numérique s’effondre. L’opinion bascule dans un silence épais, la peur infiltre chaque conversation, la Russie modernise son Goulag numérique avec la froideur d’une technologie dernière génération. Depuis Moscou jusqu’à Vladivostok, la nouvelle se répand, s’immisce dans les veines des serveurs, des téléphones, des rêves piégés. Les internautes respirent à peine, guettant, à chaque rafraîchissement d’écran, l’éventualité de la disparition d’un site, la mort d’une voix libre.

Des mots qui craquent, des vies qui se tendent

Il n’aura fallu que quelques lignes dans le “Rossiskaya Gazeta” pour changer la règle du jeu : “Afin d’assurer la sécurité nationale, toute information jugée extrémiste, mensongère, ou portant atteinte à la stabilité institutionnelle, peut être supprimée sans délai”. Traduction : l’État se dote d’un droit de vie et de mort sur la moindre expression. Les plateformes occidentales s’alignent ou quittent le pays, les blogs tombent, les VPN, traqués, deviennent derniers bastions d’une République des ombres. Les entreprises digitales étrangères, tétanisées, s’enfoncent dans la géopolitique du compromis ou du retrait. C’est moins la censure d’hier que la surveillance froide, constante, invisible, qui bouleverse le quotidien.

Éruption de colère, résignation ou peur muette ?

Ce matin-là, les forums clandestins ruissellent de colère et de sarcasme. “Bienvenue en 1984.ru !” lance un programmeur anonyme. Mais très vite, le ton se fige. Les arrestations expéditives des anciens militants Navalny le rappellent : il suffit d’un mot-clé, d’un gif malvenu, pour se retrouver sous le feu des mouchards numériques. Les familles effacent des chats entiers, brûlent des souvenirs digitaux. C’est la Russie laveuse d’écran, qui préfère l’oubli à la prison, la servilité à la délation. Plus que jamais, le doigt tremble sur le clavier, et l’espoir d’un contournement technologiquement ingénieux s’étiole devant la toute-puissance des organismes de contrôle.

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