Aller au contenu
Trump signe un décret présidentiel sur les tarifs : le Canada frappé de plein fouet
Credit: Adobe Stock

Tremblement de terre à Washington

Dans les couloirs feutrés de la Maison-Blanche, une rumeur gronde, se répercute en échos dans toutes les capitales : Donald Trump vient de signer, d’un geste aussi sec que furieux, un décret qui fait pleuvoir une vague de nouveaux tarifs douaniers sur les principaux partenaires commerciaux des États-Unis. L’Amérique n’attend plus, elle frappe, elle cogne. Le pourcentage grimpe comme une montée d’adrénaline : 35% sur le Canada, sur quasiment tous les produits échappant au traité USMCA, une réalité brutale, une rupture nette dans la diplomatie commerciale qui dictait le tempo du monde en 2024. Le bruit du stylo qui gratte le papier est immédiatement relayé de Toronto à Pékin, de Bruxelles à Mexico.

Cette décision, annoncée sept jours avant son entrée en vigueur, propulse la planète dans une période d’incertitude extrême. Ce n’est plus une simple démonstration de force, c’est un coup de tonnerre. Les marchés vacillent, le dollar pulse, chaque ministre du commerce se rue sur son téléphone, chaque industriel ose à peine regarder sa boîte mail. Tant d’années d’accords et de compromis ruinés en quelques lignes, un retour à une tension que beaucoup croyaient reléguée au XXe siècle.

Mais pourquoi cette intensité soudaine ? Loin de la rhétorique martelée sur la protection des travailleurs américains, un parfum de vengeance flotte. En toile de fond, la reconnaissance par le Canada d’un État palestinien a servi de déclencheur officiel ; mais dans les faits, la guerre commerciale s’emballe, nourrie d’anciennes rancœurs, de défis politiques, et d’un calendrier électoral où l’image du leader fort, inflexible, compte plus que jamais.

Le Canada : partenaire ou bouc émissaire ?

35%. Le chiffre plane comme une menace. Pour Ottawa, c’est un séisme. Ces dernières heures, le Premier ministre canadien Mark Carney a tenté de sauver ce qui pouvait l’être, déployant ses plus proches conseillers à Washington. Mais la machine américaine s’est emballée. Seules les marchandises parfaitement alignées sur les dogmes de l’USMCA échappent à la tourmente ; le reste, des céréales au bois, du sirop d’érable à l’acier, plonge dans une mer agitée de taxes prohibitives.

En réaction, le Canada brandit à son tour la menace de surtaxes ciblées – un bras de fer qui échauffe les chancelleries et fait déjà réagir les industriels du secteur automobile (25% de taxe sur les SUV, 50% sur l’aluminium, 10% sur l’énergie). Le souvenir du dernier affrontement commercial avec Donald Trump n’a pas disparu. Les fermiers, les chaînes de montage, les pêcheurs… Tous savent que les conséquences se mesureront en usines fermées, en emplois sacrifiés.

De l’autre côté de la frontière, la nouvelle fait effet de bombes. Certains célèbrent une mesure jugée patriotique, d’autres redoutent l’engrenage inflationniste, la réaction en chaîne d’un monde qui se referme. Les esprits s’échauffent, la presse s’affole : aucun précédent récent ne prépare à une telle escalade.

La mécanique infernale des répliques mondiales

Le Canada n’est ni le premier, ni le dernier visé. Trump, sûr de sa stratégie, annonce des listes, des exemptions, des menaces, tweet après tweet. Le terme « réciproque » est devenu mantra. Le Japon doit s’attendre à 25%, l’Union Européenne à 30%, l’Inde à 25%, la Chine à 145% sur certains produits, chaque partenaire se voit assigner sa pénitence sur mesure, modulée selon les contentieux, le passé, le volume du déficit commercial. Pour les pays ne figurant pas dans les annexes du décret présidentiel, une taxe minimale de 10% s’appliquera sans miraments, ouvrant la voie à une complexité bureaucratique insensée, où chaque cargaison devra prouver sa conformité à des accords bilatéraux en perpétuelle renégociation.

Lénumération donne le vertige. La Corée, les Pays-Bas, le Brésil, Israël, l’Irak… C’est toute la toile du commerce mondial qui est déchirée, refondue sous la pression américaine. Les pays qui osent la riposte sont déjà sanctionnés : l’Union Européenne prépare des « contre-tarifs », le Japon négocie désespérément une atténuation, l’Inde annonce des mesures de rétorsion sur les produits technologiques américains.

Personne n’est épargné ; personne ne sait jusqu’où montera la température. Pour certains experts, il s’agit du plus grand choc commercial depuis la Seconde Guerre mondiale, avec un impact immédiat sur le prix de l’acier, de l’aluminium, des céréales, des voitures. Chaque acteur tente de deviner la prochaine parade.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!

Articles reliés

More Content