Aller au contenu
Une visite parmi les ruines : l’émissaire de Trump en Israël face à la colère du monde sur Gaza
Credit: Adobe Stock

Un atterrissage qui fait trembler la diplomatie

Le tarmac siffle encore du grondement des Rafale : celui qui pose le pied aujourd’hui à l’aéroport Ben Gourion, c’est Steve Witkoff, l’émissaire spécial de Donald Trump, attendu comme la pluie dans le désert… ou comme l’étincelle sur une poudrière. Autour de lui, la machine sécuritaire israélienne tourne à plein, mais les regards sont ailleurs — rivés vers Gaza, à quarante kilomètres mais un autre monde. L’accueil est feutré, calculé, ni froid ni chaleureux : c’est moins un geste d’amitié qu’une nécessité stratégique. Les téléphones sonnent, les sirènes pleurent, l’air est saturé d’inquiétude, de colère, d’attente. La presse mondiale retient son souffle : ce déplacement n’est pas un dialogue, c’est un baromètre, le reflet d’un Occident en crise morale.

Un contexte à la peau brûlante

Pourquoi tant d’attention ? Parce qu’à ce moment précis, la situation à Gaza a franchi la ligne rouge, si ce mot a encore un sens. Après vingt-deux mois de conflit ininterrompu, la faim consume la bande côtière, l’eau manque, la mort rode. Le PAM avertit : au moins 500,000 personnes vivent sans nourriture depuis des jours ; les organisations internationales ne savent même plus où envoyer l’aide tant le chaos est déchaîné. Il n’y a plus d’abri, plus d’école, plus de normalité. Trump, pour la première fois, concède publiquement « que la famine frappe Gaza », brisant l’unité de langage avec Netanyahu, qui nie toujours. Les médecins, eux, n’ont plus la force de compter les cadavres — la rumeur de la morgue l’a emporté sur les cris d’alerte.

Une mission impossible ?

Witkoff n’a pas le loisir de tergiverser. Son agenda : négocier la trêve, récupérer les derniers otages, rouvrir un corridor pour les convois d’aide. Mais la route est truffée de lignes rouges, de colères à vif : Netanyahu ne lâchera pas Gaza, Hamas refuse toute reddition, la population est prise en étau. En coulisses, diplomates qatariens et égyptiens orchestrent le ballet des propositions, mais toutes se fracassent sur le réel — la méfiance, le sang, la soif de vengeance ou de survie. La famine n’est plus un effet collatéral : elle cueille les enfants, fait dérailler le calcul politique.

facebook icon twitter icon linkedin icon
Copié!

Articles reliés

More Content